CRITIQUE DE FILM – Évanouis dans la nuit n’est malheureusement rien de plus qu’un thriller euro de série B typique de Netflix, cette fois des Italiens, avec une intrigue d’enlèvement d’enfant totalement invraisemblable. Bien que le film soit visuellement époustouflant, avec des villas italiennes, des villages et des villes côtières comme toile de fond, et que les acteurs soient d’une beauté renversante, l’intrigue est mince comme du papier et invraisemblable.

Le thriller italien de Netflix présente quelques acteurs bien connus qui ne comprennent probablement pas pourquoi ils se retrouvent dans un film aussi mal réalisé. Pourtant, deux grands acteurs tiennent les rôles principaux : Riccardo Scamarcio de John Wick : Chapitre 2 et Annabelle Wallis de Malignant et Peaky Blinders, sous la direction de Renato De Maria (Volons Mussolini). Travaillant à partir d’un scénario faible de Francesca Marciano et Luca Infascelli, il est difficile de croire que quelqu’un soit heureux d’associer son nom à ce projet.

Wallis joue le rôle d’Elena, une psychothérapeute américaine qui a abandonné sa pratique pour soutenir le rêve de son mari, Pietro (Scamarcio), d’ouvrir une maison d’hôtes dans une ville côtière ensoleillée en Italie. Cependant, la propriété dans laquelle ils ont investi – principalement avec l’argent d’Elena – est un gouffre financier. De plus, Pietro a accumulé plus de 250 000 euros de dettes de jeu.

Elena n’est pas sans défauts ; selon l’avocat de Pietro, elle a été dépendante aux opioïdes pendant des années, ce qui a fait de Pietro le principal responsable de leurs enfants. On peut dire que ce mariage est irrémédiablement compromis.

Trouble dans la nuit italienne

Après une médiation de divorce tendue, Pietro garde les enfants pendant une semaine tandis qu’Elena retourne aux États-Unis. Son fils, Giovanni, se réveille de cauchemars, confondant les ombres des branches des arbres avec des monstres. Pietro le renvoie se coucher, où dort sa fille adolescente, Bianca.

Il ferme la porte, prend une gorgée de sa boisson et regarde un match de football, pour découvrir quelques heures plus tard que ses enfants ont disparu de leur chambre. Lorsque Elena revient, elle blâme Pietro, puis ils reçoivent un appel des ravisseurs exigeant 150 000 euros pour le retour en sécurité de leurs enfants. Pietro doit se tourner vers son vieil ami Nicola (Massimiliano Gallo) pour obtenir de l’aide afin de réunir l’argent.

De Maria voulait que le public ressente de la tension et de l’excitation en voyant jusqu’où ces personnages, en particulier Pietro, sont prêts à aller pour assurer le retour en toute sécurité de leurs enfants. Le problème est qu’il y a à peine de la tension car il est évident dès le début qui est le méchant, et il est le seul à avoir une motivation réelle.

Révélations prévisibles et manque de milieu

Les fausses pistes, comme les amis d’enfance louches et les mafieux réclamant leur argent, ne sont que des remplissages inutiles. Les décisions des personnages sont déconcertantes, comme pourquoi ils n’appellent pas la police pendant des heures lorsque leurs enfants disparaissent. Cette confusion persiste même lorsqu’un autre personnage demande pourquoi cela n’a pas été fait, et la réponse est : “Tu m’as dit de rester et de ne rien faire.”

L’absence totale de deuxième acte est particulièrement problématique. Il y a une brève complication, mais dès que nous réalisons qui est le vrai méchant, toute la tension disparaît. Le personnage de Pietro ne subit aucune véritable tension, complication de l’intrigue, développement du conflit ou tournant. En fait, le film entier ressemble à une version étendue du premier acte qui ne fonctionne pas et révèle immédiatement l’intrigue parce qu’elle est si douloureusement transparente.

Lorsque le film atteint le grand dévoilement dans Évanouis dans la nuit, la résolution est si simple et évidente qu’elle insulte presque le public. Le rebondissement est décevant de par sa banalité et sa prévisibilité, manquant de cet élément perturbant et bizarre qui fait la richesse du genre et que les fans recherchent. Malheureusement, l’histoire manque de l’impact viscéral et de la tension nécessaires pour créer une expérience mémorable et captivante pour le spectateur.

-Herpai Gergely “BadSector”-