Après des mois d’enquête menée par la Commission européenne, le propriétaire de Twitter a répondu (et a dit quelque chose de choquant, si c’est vrai).
L’enquête de la Commission européenne a révélé que Twitter violait la loi européenne sur les services numériques (DSA). En décembre de l’année dernière, Thierry Breton, membre de la Commission européenne, a déclaré qu’il ouvrait une enquête sur Twitter parce qu’il estimait que ce dernier ne faisait pas grand-chose pour lutter contre les discours de haine et le soutien au terrorisme. Ils ont évalué la fonctionnalité Community Notes, qui repose sur une vérification des faits participative ; a examiné les outils utilisés pour signaler les contenus illégaux et sensibles et la réponse de la plateforme à ceux-ci ; et enfin, la Commission a enquêté sur la coche bleue, un badge auparavant réservé aux utilisateurs authentifiés et désormais soumis à un abonnement qui peut cacher un design trompeur ou un motif sombre.
Breton a maintenant déclaré que, sur la base des résultats préliminaires de l’enquête, Twitter violait le DSA. Il trompe les utilisateurs avec des modèles sombres, et la transparence de la publicité et l’accès aux données pour les chercheurs sont également discutables. Twitter n’a pas réussi à maintenir un référentiel de données publicitaires consultable et fiable, malgré le DSA exigeant que la plateforme sociale de Musk le fasse. Les chercheurs se sont vu refuser l’accès aux données accessibles au public, ce qui constitue également une violation du droit de l’UE.
Back in the day, #BlueChecks used to mean trustworthy sources of information✔️🐦
Now with X, our preliminary view is that:
❌They deceive users
❌They infrige #DSA
X has now the right of defence —but if our view is confirmed we will impose fines & require significant changes. pic.twitter.com/M9tGA5pYQr
— Thierry Breton (@ThierryBreton) July 12, 2024
Twitter peut désormais contester ces allégations. Si l’avis préliminaire de la Commission est finalement confirmé, la plateforme pourrait se voir infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial annuel. La Commission pourrait également exiger que Twitter apporte des modifications spécifiques à ses opérations (ce qui entraînerait probablement le retrait de la plateforme du marché européen). Pendant ce temps, Twitter pourrait se préparer à facturer une petite redevance annuelle pour les fonctionnalités de base (mise en signet, réponse, like).
The European Commission offered 𝕏 an illegal secret deal: if we quietly censored speech without telling anyone, they would not fine us.
The other platforms accepted that deal.
𝕏 did not. https://t.co/4lKsaRsYoA
— Elon Musk (@elonmusk) July 12, 2024
Musk a également répondu à l’enquête de la Commission européenne. Il dit qu’on lui a proposé un accord secret illégal : s’ils censuraient en secret, ils ne seraient pas condamnés à une amende, mais Twitter a refusé, et les autres plateformes l’ont fait…
Source: WCCFTech, WCCFTech, AP, CNBC