Sans un bruit : jour 1 – Une histoire profondément humaine dans la franchise d’horreur

CRITIQUE DE FILM – Quand la fin du monde approche, peut-être la chose la plus importante à faire est de prendre soin les uns des autres. Ce sentiment est au cœur de “Sans un bruit : jour 1”, un préquel modeste mais efficacement mélancolique du succès d’action-horreur de 2018. New York est attaquée par des extraterrestres dans ce film d’horreur captivant avec Lupita Nyong’o, Joseph Quinn et un chat irrésistiblement charmant.

 

 

Ce nouvel opus ramène les spectateurs à l’invasion extraterrestre initiale qui a lancé la franchise, introduisant de nouveaux personnages et thèmes tout en maintenant la tension palpable des deux premiers films. Bien que “Day One” n’atteigne jamais tout à fait les sommets de ses prédécesseurs, Lupita Nyong’o et Joseph Quinn sont convaincants en tant que deux étrangers forcés de fuir avec un chat dans un New York dévasté.

 

 

Un préquel modeste mais efficacement mélancolique

 

La Paramount a prévu la sortie pour le 28 juin au Royaume-Uni et aux États-Unis (le film sortira ici le 27 juin), espérant renforcer une franchise qui a rapporté plus de 638 millions de dollars dans le monde avec ses deux premiers films. Le réalisateur original John Krasinski a passé le relais à Michael Sarnoski, scénariste et réalisateur de “Pig”, et Emily Blunt, star de “A Quiet Place” et “A Quiet Place Part II”, ne participe pas à ce préquel. Cependant, la présence de Nyong’o devrait compenser cela, bien que l’attraction principale de “Day One” reste ces créatures terrifiantes qui attaquent par le son, obligeant les personnages à rester aussi silencieux que possible.

Samira (Nyong’o), en lutte contre un cancer en phase terminale et se sentant vaincue et résignée, part à contrecœur en excursion à Manhattan avec ses compagnons de centre de soins palliatifs, rêvant d’une pizza qu’elle n’a pas pu déguster en raison de sa condition. Mais une fois arrivés en ville, des extraterrestres aveugles et terrifiants attaquent du ciel, massacrant tout ce qui fait du bruit. Accompagnée de son fidèle chat Frodo, Samira fait de son mieux pour rester silencieuse et rencontre un étudiant en droit nommé Eric (Quinn), qui, comme elle, est seul.

 

 

Une histoire à petite échelle mais intime

 

Sarnoski, qui a également écrit Sans un bruit : jour 1, raconte une histoire qui ressemble plus à une note de bas de page qu’à un nouveau chapitre audacieux de la série. Pourtant, la relative modestie de ce préquel a ses avantages, en se concentrant sur une histoire intime d’une femme amèrement résignée à mourir qui, à travers cette situation extraordinaire, trouve des raisons de savourer ce qui reste de sa vie. Nyong’o transcende cet arc de personnage cliché, ancrant Samira de manière à ce que nous ressentions sa colère et sa désillusion — puis, plus tard, sa tristesse lorsqu’elle se rend à pied à une pizzeria de Harlem qui a une valeur sentimentale pour elle. Mais l’actrice oscarisée, superbe dans un autre film d’horreur, “Us”, excelle également dans les séquences tendues de Sans un bruit : jour 1, ses grands yeux expressifs transmettant la terreur compréhensible de son personnage alors que les extraterrestres se rapprochent.

Pour Sans un bruit de 2018, Krasinski a maximisé le concept central du film, transformant la nécessité des personnages de rester silencieux en une tension perpétuelle, le silence pendant les scènes de suspense du film étant presque insupportable. Bien que la nouveauté de l’appareil puisse s’être usée, Sans un bruit : jour 1 continue d’exploiter cette idée avec un fort effet. Le directeur de la photographie Pat Scola et le designer de production Simon Bowles créent un Manhattan dévasté par les extraterrestres, dont les cliquetis inhumains et inquiétants restent l’élément le plus perturbant de la franchise. Sarnoski a rarement recours à des sursauts bon marché ou à des décisions de personnages stupides pour fabriquer artificiellement des enjeux dramatiques, même si l’intrigue devient parfois un peu mince.

 

 

Une alliance intrigante entre deux personnes et un chat

 

Fait intéressant, le scénariste-réalisateur s’écarte de l’accent mis par les films précédents sur la famille et la parentalité. Au lieu de cela, ce préquel examine deux personnages célibataires et sans enfants de mondes très différents qui doivent former une unité serrée pour survivre. Quinn doit insuffler de la vie à un personnage moins bien écrit, mais il est néanmoins touchant en tant qu’homme peut-être déjà seul avant cette attaque extraterrestre. Eric trouve un ami potentiel en Samira au milieu de l’apocalypse — même s’ils savent tous les deux que, s’ils échappent à ces extraterrestres féroces, leur sort est probablement scellé.

En accord avec les sous-courants sincères et sentimentaux de Sans un bruit : jour 1, le chat de Samira, Frodo (joué par deux félins, Schnitzel et Nico) devient une figure cruciale, offrant aux personnages (et au public) des moments réconfortants au milieu des scènes de frayeur. Les propriétaires d’animaux se plaindront à juste titre que Frodo est le félin le plus silencieux et le plus obéissant — et donc le moins représentatif — de l’histoire, mais il y a aussi un charme dans la façon dont Sarnoski s’accroche à ces petits moments de normalité domestique. Quiconque a vu les précédents films Sans un bruit sait qu’une fin heureuse débordante n’attend pas Samira et Eric, mais dans le temps qu’ils passent ensemble, ils pourraient trouver des choses qui rendent la vie un peu meilleure. Cela pourrait être un chat mignon ou une délicieuse part de pizza — ou peut-être la détermination à conserver leur humanité alors que la civilisation s’effondre autour d’eux.

-Herpai Gergely “BadSector”-

Sans un bruit : jour 1

Direction - 7.2
Acteurs - 8.4
Histoire - 6.8
Visuels/Horreur/Son - 6.4
Ambiance - 6.8

7.1

BON

"A Quiet Place: Day One" est un préquel efficace qui introduit de nouveaux personnages et thèmes tout en maintenant la tension des films précédents. Lupita Nyong’o et Joseph Quinn excellent, bien que l'intrigue se relâche parfois. Le cliquetis inquiétant des extraterrestres reste l'élément le plus fort de la franchise, mais à la troisième reprise, la peur et l'horreur ont perdu de leur magie.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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