Patrice Désilets a acquis les droits d’Ubisoft en 2016, mais huit années se sont écoulées depuis, il est donc légitime de se demander ce qui est arrivé à un projet qui aurait pu être démoniaque et brillant.
Ubisoft est connu pour un certain nombre de ses IP, mais si vous les recherchiez avant le milieu des années 2000, vous auriez du mal à trouver autre chose que Rayman : The Prince of Persia, Saints Row, Rainbow Six. , Ghost Recon, mais c’est tout. Patrice Désilets, l’une des personnes clés derrière Assassin’s Creed, a changé tout cela. Nous avons désormais Assassin’s Creed : Hexe, ce qu’il voulait faire bien avant avec 1666 Amsterdam, qui a fait l’objet d’un énorme différend entre lui et l’éditeur français.
Le jeu n’a jamais été mis sur le devant de la scène, mais le projet de Désilets était connu pour offrir une expérience qui aurait fait appel à des références démoniaques du XVIIe siècle avec un design visuel baroque inspiré des peintures flamandes à la manière de Rembrandt ou de Vermeer. Selon Désilets, le jeu et son histoire auraient été autour du diable (il n’a pas parlé des mécaniques de jeu). Il détestait les films d’horreur et leur sujet, cela aurait donc été un défi. Dans le gameplay divulgué, vous pouviez contrôler des corbeaux, des rats et des chats, car notre héros avait des capacités surnaturelles (déplacer des objets lourds, incendier une ville entière).
On a entendu le nom pour la première fois en 2012 lors de sa marque, mais tout remonte à 2010 lorsque Désilets a quitté Ubisoft parce qu’il en avait assez qu’Yves Guillemot veuille un Assassin’s Creed chaque année. En 2011, il a été annoncé qu’il avait signé avec THQ pour créer Ancestors: The Humankind Odyssey et 1666 Amsterdam, et en 2012, THQ a déposé le nom 1666. Mais THQ a fait faillite et Ubisoft a racheté THQ Montréal, où travaillait Désilets, il était donc essentiellement de retour sous l’éditeur français…
Cela n’a pas duré longtemps, car bien qu’il ait continué à développer 1666 Amsterdam sous Ubisoft Montréal, il l’a quitté en 2013, et selon l’éditeur français, il l’a fait volontairement. Mais il a dit le contraire : il a été licencié par Ubisoft, et après avoir reçu ses papiers, deux gardes l’ont escorté hors du bâtiment sans lui dire au revoir ni prendre ses affaires personnelles. Autrement dit, ce n’était pas sa décision et Désilets s’est donc battu pour ses droits, son équipe et son jeu. Pour cela, il a assigné Ubisoft en justice pour 400 000 dollars (dommages, frais, indemnités, salaires impayés).
Cela laissait Ubisoft avec le projet, que la société ne s’est pas occupée… Pourtant, en 2016, après un litige, on apprend que Désilets avait récupéré les droits du jeu. Puis, pendant quelques années, nous avons entendu dire qu’il allait commencer à développer 1666 Amsterdam après Ancestors : The Humankind Odyssey. En 2019, Ancestors est sorti, mais depuis, plus aucun mot sur le jeu des démons. C’est dommage…
Source : Polygone