Tokyo Vice saison 2 – Mystères, alliances, trahisons et romances : la retour Tokyo Vice

CRITIQUE DE SÉRIE – Le drame policier de Max revient dans un format encore plus réfléchi, captivant et palpitant. La deuxième saison résout avec adresse les questions en suspens laissées par sa prédécesseure, mais le véritable frisson commence dans la seconde moitié, après un saut dans le temps qui jette une nouvelle lumière sur ses personnages et son intrigue, offrant une perspective rafraîchissante. Ici, la patience n’est pas juste une vertu, mais une clé pour déverrouiller les profondeurs de la série, exigeant un engagement à long terme de la part de son audience.

 

 

La saison inaugurale de Tokyo Vice a démarré avec l’énergie fervente d’un journaliste en herbe. Tout comme le protagoniste mince et aux cheveux ondulés de la série, elle plongeait dans les profondeurs du monde souterrain des yakuza au Japon. Jake Adelstein (Ansel Elgort), le correspondant international pour le journal Meicho, était déterminé à démêler les mystères du crime organisé dès son premier jour. Sam (Rachel Keller), une autre expatriée américaine, visait à contourner la mafia et à ouvrir en douceur sa boîte de nuit. Sato (Show Kasamatsu) cherchait à prouver sa valeur indispensable dans le monde des yakuza. Cependant, sur huit épisodes, chacun de leurs plans se soldait par un échec ou une tragédie. Finalement, leurs chutes définissaient la saison, les laissant dans une position pire qu’au début. Se terminant par de nombreux rebondissements palpitants, la première saison semblait fuir l’annulation. Tokyo Vice laissait entrevoir de vastes potentiels. Si seulement elle avait eu plus de temps pour se déployer.

 

 

Nouveaux chapitres, anciens secrets dans les bas-fonds de Tokyo

 

La deuxième saison noue élégamment les fils laissés en suspens de la première saison, de la mort de Polina au poignardement de Sato, et le sort du club de Sam, tout est clarifié dans les deux premières heures. Cependant, le véritable tournant survient dans la seconde moitié. Après un saut dans le temps, nous découvrons que Jake s’est éloigné du beat des yakuza, Katagiri (Ken Watanabe) est relégué à des tâches de bureau, le club de Sam prospère et Sato est en voie de guérison. La première moitié de la deuxième saison ralentit considérablement, demandant de la patience tant aux personnages qu’aux téléspectateurs. Mais ce n’est pas une critique. La série a besoin de temps pour mûrir pleinement. Dans la première saison, Jake incarnait les stéréotypes japonais à l’égard des Américains : défiant envers ses supérieurs, imprudent avec ses sources, et naïvement convaincu que quelques articles pourraient éradiquer des siècles de crime organisé. Tokyo Vice revient avec une édition plus précise, prête à enrichir les règles conventionnelles avec de nouvelles torsions, à réinterpréter les situations et à aborder le monde sous de nouveaux points de vue. Cette série forme l’audience pour un engagement à long terme.

“La patience n’est pas une faiblesse,” instruit Katagiri à Jake dans un épisode précoce. Cette philosophie imprègne chaque scène conçue par J.T. Rogers. La planification de Rogers est plus méthodique qu’auparavant, permettant aux effets d’onde de choc du final de créer une atmosphère constamment tendue pour les épisodes suivants. Le vide de pouvoir laissé par Tozawa continue de remodeler le paysage souterrain, favorisant des alliances improbables qui se dissolvent tout aussi rapidement. Cependant, les transactions yakuza et la question de qui dirige le syndicat du crime reculent au second plan alors que la vie personnelle des personnages se développe et se dévoile. Les personnages secondaires sont mis en lumière alors que leurs histoires personnelles se tissent dans la narration plus large. Jake n’est pas le seul reporter ambitieux ou intrigant au Meicho ; ses collègues offrent des perspectives diverses sur la vie à Tokyo.

 

 

La famille avant tout

 

Dans la dernière saison de Tokyo Vice, les thèmes familiaux émergent non pas à travers des enregistrements de cassettes mystérieux mais de manière plus transparente. La famille de Jake n’est plus une boîte de secrets mais un livre ouvert. La série révèle des profondeurs auparavant inédites de ses personnages, nous permettant de mieux comprendre leurs personas. Par exemple, l’objectif principal de Sato est de protéger son jeune frère, un génie de l’informatique, de sombrer dans une vie de crime, un frère qui attire l’attention de Hayama (Yôsuke Kubozuka), un Chihara de haut rang imprévisible. Kasamatsu continue de dépeindre Sato avec une attitude de fer. Les aperçus d’humanité que nous avons vus à travers son fandom des Backstreet Boys l’empêchent de devenir une machine à tuer yakuza. Ici, ces traits sont encore plus prononcés alors qu’il prend soin de son frère et d’un autre jeune garçon, le fils d’un nouvel intérêt romantique.

Cependant, toutes les intrigues ne se déroulent pas aussi aisément que celle de Sato. L’escapade de Jake avec une certaine dame, même selon ses propres standards, est une décision téméraire. Elgort, possiblement encore ombragé par des allégations d’inconduite sexuelle, est absent d’Hollywood depuis un certain temps. Néanmoins, il brille dans le rôle du leader affable, nourrissant des relations naturelles et chaleureuses avec ses amis et amantes, surtout aux côtés de Watanabe. La dynamique charmante entre le novice Jake et le sage Katagiri adoucit le regard habituellement sévère de Watanabe. Comme dans West Side Story et Baby Driver, Elgort porte habilement le récit, bien que son personnage soit ici doté de plus de profondeur. Pourtant, dans une saison foisonnante d’intrigues, sa romance principale forcée semble plus concerner le maintien de la proximité avec Tozawa qu’un véritable amour ou attraction. Le mystère de la localisation de Tozawa plane sur les épisodes, mais les réalisateurs Alan Poul et Joseph Kubota Wladyka insinuent élégamment son retour, assurant que l’intrigue conserve son élan.

L’absence temporaire de Tozawa permet à Jake d’explorer des aspects plus larges du monde criminel de Tokyo. Son enquête sur les gangs de motards adolescents promet une véritable aventure journalistique alors qu’il se fait emporter à l’arrière d’une moto volée. Cette excitation est contagieuse, soutenant des épisodes qui pourraient autrement se sentir submergés par le volume d’événements. Les moments de détente de Jake servent de répit bien nécessaire, tant pour le personnage que pour l’audience.

 

 

Le pouvoir des lieux

 

L’effet magique des lieux dans cette série ne peut être sous-estimé. Être la seule production télévisée américaine tournée entièrement au Japon offre à Tokyo Vice un avantage distinct. Chaque scène sort des limites des thrillers criminels américains typiques, offrant une esthétique unique et authentique qui élève le drame contenu. Les directeurs de la photographie, Daniel Satinoff et Corry Walter, inondent l’écran de bleus profonds et de lumières ambrées brillantes, avec des panaches de fumée de cigarette et des ombres de ruelles créant une tapisserie visuelle envoûtante. Les lignes architecturales rigides piègent les personnages dans presque chaque scène, infusant presque chaque interaction avec un sens palpitant d’entrave.

Tokyo Vice revient avec une saison plus ciblée et polyvalente, créant plus d’opportunités pour des connexions plus profondes et une compréhension parmi les personnages. Un sentiment de familiarité et de confort, auparavant inimaginable, se présente maintenant comme la plus grande force de l’émission. La portée de la série s’élargit, et ses qualités formelles deviennent plus raffinées. C’est un ensemble robuste d’épisodes, indiquant confidemment la voie à suivre. En résumé : À mi-chemin de cette saison, considérez-nous totalement captivés.

-Gergely Herpai (BadSector)-

 

Tokyo Vice saison

Direction - 8.4
Acteurs - 8.2
Histoire - 8.5
Visuels/Musique/Sons - 8.2
Ambiance - 8.5

8.4

EXCELLENT

Dans la deuxième saison de Tokyo Vice, la série adopte un rythme plus lent, mais plus réfléchi, exigeant un niveau de patience et d'attention particulier de la part des spectateurs. Au-delà du développement approfondi des personnages et de l'intrigue, l'utilisation unique des lieux et la conception visuelle jouent un rôle significatif dans la création de l'atmosphère distinctive de la série. La nouvelle saison ouvre de nouvelles dimensions dans la vie des personnages, tout en amplifiant l'excitation et la complexité du récit, rendant Tokyo Vice une expérience encore plus captivante qu'auparavant.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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