Like a Dragon : Infinite Wealth – Gardez l’âme d’un dragon dans cette suite fantastique !

TEST – Yakuza : Like a Dragon, c’est le point final que SEGA a mis aux huit jeux de la saga du légendaire Kazuma Kiryu. Mais c’est aussi le point de départ d’une nouvelle ère, avec Ichiban Kasuga, un yakuza qui sort de prison il y a trois an et qui doit se faire une place dans le monde de la pègre. Dans cette nouvelle aventure, Kasuga relève le défi avec brio et nous offre un jeu exceptionnel !

 

Les développeurs de RGG Studios ont réussi le tour de force de prolonger l’héritage des huit opus précédents tout en donnant un nouveau souffle à la série avec le personnage imprévisible d’Ichiban et le gameplay en tour par tour. Le pari était osé, mais RGG Studios l’a relevé avec maestria, créant ainsi le meilleur jeu Yakuza à ce jour.

 

 

Un pour le prix de deux !

 

Pendant les 60 heures de l’histoire principale, Ichiban et Kiryu font équipe pour retrouver Akane, la mère d’Ichiban, qui s’est réfugiée à Honolulu City, à Hawaï. Ils sont aidés par des amis fidèles, mais aussi confrontés aux épreuves de la vie quotidienne. Le jeu se transforme alors en un combat sur plusieurs fronts.

Vous devrez gérer deux équipes réparties dans trois villes différentes : Kamurocho, Ijincho et Honolulu City. Il est essentiel de connaître les épisodes antérieurs du jeu, surtout dans la seconde partie. Kiryu se replonge dans son passé tandis qu’Ichiban se focalise sur le présent. Cet aspect nostalgique s’intègre parfaitement dans l’univers d’Infinite Wealth, rendant Like Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name aussi passionnant qu’immersif. De nouveaux souvenirs interactifs animent les deux cartes japonaises, permettant à Kiryu de revivre les événements des jeux passés, y compris Like a Dragon : Ishin ! et Yakuza : Dead Souls, et de retrouver de vieux camarades. Kiryu se remémore tous les moments, des plus comiques aux plus tragiques, d’une façon émouvante qui fera plaisir aux fans de la première heure.

Le talent narratif du jeu est toujours au rendez-vous. Retrouver Akane n’est que le point de départ de ce que Ichiban et Kiryu vont découvrir à Hawaï, où se cache un monde criminel sournois derrière les apparences paradisiaques. L’histoire est captivante et divertissante, avec des personnages récurrents comme Nanba et Adachi accompagnés par de nouveaux venus, chacun avec ses propres secrets et péripéties. Les coups de théâtre inattendus et souvent hilarants propres à la série Yakuza pimentent le récit. Le ton sérieux de l’intrigue principale contraste efficacement avec les quêtes secondaires humoristiques. C’est encore une fois une histoire de Yakuza remarquable, qui cache bien plus de profondeur qu’il n’y paraît à première vue.

 

 

Les (ex-)Yakuzas aussi doivent savoir patienter !

 

Comme un dragon. Le jeu met du temps à se lancer et à poser les bases de son scénario, comme dans les précédents opus. Mais rassurez-vous, tous les éléments introduits au fil de l’histoire finissent par se rejoindre dans un final épique. Il faut donc accepter de tâtonner un peu au début, surtout si vous espérez de l’action non-stop pendant cinquante heures. Mais une fois que vous aurez plongé au cœur de l’intrigue, vous ne voudrez plus lâcher votre manette.

Le système de combat est au centre de la narration et des interactions entre les personnages, et dans Infinite Wealth, il a été revu et enrichi par rapport au tour par tour classique de son prédécesseur. Le principe de base d’alterner les tours avec les ennemis ne change pas, mais la nouveauté qui permet à chaque membre de l’équipe de se déplacer librement pendant son tour change tout. Les joueurs ne se contentent plus d’attaquer et d’utiliser des compétences ; ils peuvent désormais profiter de leur positionnement pour maximiser les dégâts. Les ondes de choc peuvent servir à envoyer les ennemis vers les autres membres de l’équipe et enchaîner les combos. Les attaques par derrière font plus mal. Si vous êtes près d’objets, comme des tables, des chaises ou des tonneaux, vous pouvez vous en servir comme armes. Kiryu retrouve ses célèbres Heat Moves, et en renforçant votre lien avec les personnages, vous débloquez de nouveaux combos. En frappant sous un certain angle, un ennemi peut percuter un autre, leur infligeant des dégâts à tous les deux.

Cette amélioration renforce la dimension stratégique et la complexité des combats, permettant à une simple attaque de vider une barre de HP entière si elle est bien placée. Un large panel de compétences étoffe les choix tactiques. Certaines compétences font des dégâts en ligne droite ou en cercle plus large, ce qui permet de toucher plusieurs ennemis s’ils sont bien alignés ou de les attendre en groupe.

 

 

Grinder ? Pas besoin, sauf pour un chapitre !

 

Si Yakuza : Like a Dragon était le premier pas vers le changement – une sorte de “brouillon” – Infinite Wealth en est la version aboutie et peaufinée par RGG Studio. Les nouveaux jobs, qui changent le look et les animations des membres du groupe, créent un système de combat ultra personnalisable et inventif qui n’a rien à envier aux autres titres modernes du genre. Vu la rareté de ce type de jeux actuellement, Infinite Wealth est un des meilleurs représentants du genre.

Mais qui dit combat au tour par tour dit aussi risque de grinding. Ceux qui ont joué à Yakuza : Like a Dragon se souviennent du fameux grinding du chapitre 12. Heureusement, RGG Studio a pris en compte les retours pour concevoir la suite. Tout au long de l’histoire principale, une notification apparaît régulièrement, indiquant le niveau et l’équipement conseillés pour les affrontements à venir. D’après notre expérience, nous n’avons jamais été à plus de deux niveaux du niveau recommandé, si bien que grinder pendant 15 minutes n’a pas cassé le rythme.

Mais ces indications disparaissent au dernier chapitre, ce qui nous laisse dans le flou. Après une heure de grinding, nous avons fini par atteindre le niveau requis. Infinite Wealth gère mieux la courbe de difficulté. Mais il ne donne pas de conseils quand on en a le plus besoin, comme quand le jeu passe d’un monde ouvert à une séquence linéaire, ce qui peut être frustrant.

Des combats aléatoires peuvent survenir à tout moment dans les trois grandes villes du jeu, mais la grosse nouveauté est la nouvelle ville d’Honolulu. Ichiban, Kiryu et les autres prennent d’assaut Hawaï pour retrouver Akane, supposée morte. Les plages de sable verdoyant et les palmiers offrent un contraste rafraîchissant avec la jungle de béton des néons d’Ijincho et de Kamurocho. Ce lieu dégage une ambiance exotique, tropicale et vivante qui le différencie des autres jeux Yakuza. En plus, une nouvelle appli vous permet de rentrer en contact avec les habitants et d’envoyer des messages depuis n’importe où.

Tous les magasins, que ce soit une boutique de luxe dans un centre commercial ou une épicerie au bord de la mer, proposent des équipements, des armes et des armures de style local pour améliorer votre look. En plus, des upgrades secrets peuvent être trouvés dans des recoins cachés de la ville. Dans la plus grande zone de la série jusqu’à présent, vous pouvez faire du Segway et troquer vos costumes contre des chemises hawaïennes, ce qui fait sourire vos compagnons virtuels et les joueurs. Tout ça colle parfaitement au thème du jeu, et les nouveaux lieux sont très plaisants à explorer.

 

 

Du contenu à foison !

 

Le jeu ne se contente pas de nous captiver avec son histoire principale, mais aussi avec ses innombrables histoires secondaires. RGG Studio a toujours excellé dans ce domaine, mais cette fois, ils ont mis la barre encore plus haut. En plus de l’histoire principale de 60 heures, vous avez accès à deux donjons remplis d’ennemis, à un mini-jeu Sujimon amélioré où vous affrontez des ennemis capturés, et à plus de 50 histoires secondaires mettant en scène des personnages familiers ou inédits. Comme dans les jeux précédents, ces histoires sont courtes mais savoureuses et pleines de situations délirantes mais attachantes typiques de Yakuza/Like a Dragon.

Mais ce n’est pas tout, il y a aussi de nombreuses autres activités ludiques, comme un simulateur de rencontres, la livraison de nourriture, la photographie, des jeux SEGA classiques à jouer dans la salle d’arcade, le karaoké, des tests de personnalité, des jeux d’argent et des fléchettes. Il y a une énorme quantité de contenu optionnel à découvrir, qui peut allonger votre temps de jeu jusqu’à plus de cent heures.

Et ce n’est pas fini, il y a aussi Dondoko Island, un jeu créé par RGG Studio qui ressemble à Animal Crossing. Il a sa propre histoire, ses propres objectifs et son propre système de menus. Sur cette île, Ichiban doit transformer une zone remplie d’ordures en une splendide station balnéaire en éliminant les déchets et en construisant des hôtels et des attractions pour attirer les touristes. Votre but est de développer un complexe hôtelier cinq étoiles qui offre toutes les commodités qu’un vacancier peut souhaiter. Avec un système de construction à faire soi-même et des mini-jeux de pêche, c’est une superbe addition à un jeu déjà très riche. Dondoko Island est si impressionnant qu’il pourrait même être vendu comme un jeu indépendant sur le PlayStation Store. Que vous avanciez dans le scénario principal ou que vous exploriez des quêtes secondaires, Infinite Wealth a tout pour être le jeu le plus bluffant de la saga à ce jour. Ichiban, Kiryu et le reste du casting sont plus réalistes que jamais à l’écran.

La ville d’Honolulu peut être explorée de jour comme de nuit, et ses bâtiments et ses paysages offrent un spectacle qu’on n’avait pas vu dans les épisodes précédents. Elle attire tous les regards dans les bonnes conditions de lumière, surtout sur un grand téléviseur 4K. Comme on pouvait s’y attendre de la part de RGG Studio, le jeu tourne à 60 images par seconde sans le moindre ralentissement.

Hélas, le doublage gâche parfois l’ambiance. Nous avons joué en japonais avec des sous-titres en anglais, mais il est arrivé que les habitants d’Hawaï se parlent en anglais. Il est bizarre qu’un personnage ait une voix complètement différente en anglais et en japonais, car il est évident que chaque langue a un doubleur différent. Par exemple, l’utilisation d’une voix effrayante par un policier en japonais peut le faire passer pour plus timoré et plus doux que le doubleur anglais. Cela peut être assez perturbant quand cela se produit dans une même scène.”

 

 

Soyez vous-même un dragon !

 

Les fans de Like a Dragon vont adorer cette nouvelle histoire de Yakuza. Mais ils ne s’imaginaient peut-être pas une suite aussi fantastique qu’Infinite Wealth. Kazuma Kiryu et Ichiban Kasuga font équipe pour parcourir trois grandes villes, mêlant drame intense et moments comiques. Les combats au tour par tour sont plus dynamiques et plus variés dans Like a Dragon : Infinite Wealth, et les graphismes du jeu sont si bluffants que vous ne pourrez pas quitter l’écran des yeux. Les affrontements au tour par tour sont encore plus captivants et diversifiés dans Like a Dragon : Infinite Wealth : Ce jeu est le sommet de la saga Yakuza.

-Gergely Herpai (BadSector)-

On a reçu le code du jeu d’Indigo Pearl.

Pro :

+ Histoire captivante et très divertissante
+ Système de combat au tour par tour amélioré
+ Hawaï est un nouvel endroit fantastique avec un contenu de page exceptionnel

Contre :

– Un autre démarrage lent
– Quelques changements de voix déroutants
– Quelques blagues idiotes et éléments historiques d’un point de vue européen​​

 

Éditeur : Sega

Développeur : Ryu Ga Gotoku Studio

Style : Aventure RPG

Sortie : 26 janvier 2024.

Like a Dragon: Infinite Wealth

Jouabilité - 9.2
Graphismes - 9.4
Histoire - 9.2
Musique/Sons - 8.8
Ambiance - 9.2

9.2

SUPERBE

Like a Dragon: Infinite Wealth est une suite époustouflante qui hisse la série Yakuza à de nouveaux sommets. Le jeu suit les péripéties de deux héros légendaires, Ichiban Kasuga et Kazuma Kiryu, à travers les villes vivantes du Japon et d’Hawaï, rencontrant des situations à la fois graves et hilarantes. Avec son contenu foisonnant, son système de combat amélioré et ses graphismes époustouflants, il s’agit sans conteste du meilleur jeu de la saga à ce jour.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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