Pax Massilia Saison 1 – Tout le monde est pourri dans cette série de thriller

CRITIQUE DE SÉRIE – La nouvelle série de Netflix, Pax Massilia, raconte une histoire sombre et captivante dans la ville de Marseille. Dans cette série en six épisodes, nous assistons à la lutte implacable entre la police et les gangsters français, créée par le célèbre réalisateur et acteur français Olivier Marchal. La série capture de manière unique la vie dans la ville française, où la mer, le soleil et les bruits de la rue font tous partie du récit.

 

 

 

Olivier Marchal, qui travaille dans l’industrie cinématographique depuis 30 ans et qui est également un ancien policier, propose aujourd’hui une toute nouvelle série de six épisodes. A Marseille, des policiers déterminés poursuivent des gangsters inarrêtables. Ils sont tous sur le fil du rasoir, luttant contre leurs propres démons. L’histoire est brutale et efficace, mais en même temps elle manque d’innovation et d’une narration plus subtile et plus complexe.

 

 

L’atmosphère de la ville des mers du Sud prend vie dans le compte à rebours de Marseille

 

Le nom lui-même a un pouvoir magique. Il porte en lui la passion brûlante entre l’homme et la nature. Dans le spectacle et dans la langue locale, il y a une générosité d’esprit, une atmosphère particulière de marin. Il est entouré des bruits de la vie. Les klaxons, les moteurs, les oiseaux et parfois même les jurons ajoutent de la couleur au dialogue. Les rues parlent et le vent porte l’atmosphère unique de la Méditerranée et de la Provence. Les voix sont celles de ceux qui trinquent, se promènent, font des affaires, cancanent, créent, se font des câlins et parfois s’énervent. La mer est d’un bleu éclatant, aux couleurs du maillot de l’équipe de football de l’Olympique de Marseille. L’éclat doré du soleil, le jaune du pastis et de la panisse couronnent cette palette colorée.

Mais le gris chatoyant des écailles de poisson et le gris froid du métal des chantiers navals font également partie de la vie vibrante, palpitante et excitante de Marseille. Vous serez pris d’une douce fièvre que tout le monde peut attraper, tandis que la Bonne Mère, patronne de Marseille, veille sur les habitants d’en haut. Marseille nous invite au voyage et à la fantaisie à travers les images de cette série Netflix. Certains ont envie de s’immerger dans le côté sombre de la ville, où l’on sent l’odeur du soufre.

Dans le même temps, certains n’osent pas agir, de peur de perdre la vie pour une erreur. Marseille, ville d’agitation policière, empire de gangsters sanguinaires, centre de corruption cupide – tout le monde veut quelque chose, et le plus souvent aux dépens des autres. Les médias et la fiction ont créé des images simplistes, souvent trop simplistes, de cette ville passionnante et complexe du sud de la France, créant une mythologie profondément ancrée dans l’imaginaire des gens.

 

 

Un criminel disparu revient avec le feu et le soufre pour s’attaquer à tout le monde

 

Olivier Marchal, créateur et réalisateur qui a lui-même servi dans la police de Versailles, adopte souvent un point de vue plus sombre et moins raffiné dans son travail, que ce soit à Marseille ou ailleurs. Il est de retour sur Netflix et à Marseille – où nous avons déjà vu son travail, après Bronx en 2020 – cette fois avec la série Pax Massilia. Un mystérieux criminel hors-la-loi et sans pitié met à feu et à sang les quartiers marseillais et y déverse de la drogue, enrayant les réseaux criminels existants.

Une équipe de policiers, aux méthodes douteuses, travaille en étroite collaboration pour traquer les gangsters qui ne reculent devant rien. Leur chef est souvent appelé, mais bientôt il ne pourra plus les aider. A la poursuite du gangster sauvage, les tirs de mitrailleuses inondent la ville. En chemin, ils sont confrontés aux fantômes du passé, aux démons à exorciser, aux erreurs à réparer et aux transgressions à commettre.

Entre les deux, il y a des trahisons, des morts, des avocats corrompus… donc les thèmes habituels du crime sont également présents. Et la recette du film noir français pour l’action est la même que celle des anciens flics du cinéma français : action testostéronée, narration tendue, vies détraquées, droguées et sans espoir. Quiconque parle français, regarde la série en français et connaît l’argot français remarquera que les personnages utilisent parfois des expressions quelque peu archaïques et désuètes, telles que “poulets”.

Pour ceux qui regardent la série avec des sous-titres en hongrois, peu importe que la langue soit un peu “OK boomer” à la française, l’essentiel est que les acteurs soient convaincants et dynamiques, et tout à fait authentiques. Tewfik Jallab, dans le rôle du protagoniste Lyès Benamar, par exemple, est très convaincant dans son rôle de flic macho à l’extrême, entêté et incontrôlable, mais qui parvient toujours à faire preuve d’intelligence et de compromis lorsque la situation l’exige et lorsque la situation l’exige. Loin d’être un personnage ” propre sur lui “, la corruption nécessaire au ” bien de la ville ” assombrit aussi son travail. Et Jeanne Goursaud est la nouvelle policière dont personne ne perçoit les véritables intentions. Idir Azougli joue le jeune baron de la drogue et chef de la mafia locale, Olivier Barthelemy est l’agent de police un peu mafieux mais sympathique, et Lani Sogoyou, à l’allure exotique, est la superbe femme flic locale, ancienne amante et bonne amie du protagoniste. L’un des personnages les plus inventifs, le dur, rude et bourru Tarek Hamadi, également connu sous le nom d'”Indien”, Moussa Maaskri, est un véritable dur à cuire qui peut se comporter comme une brute dans les moments les plus inattendus, ou même aboyer sur les personnages féminins les plus en vue, et à d’autres moments, il peut faire naître la peur dans le cœur des spectateurs par sa simple présence. Enfin, le criminel “retourné”, que l’on croyait mort, Franck Murillo (Nicolas Duvauchelle), apporte son personnage profondément dessiné, animé par une vengeance aveugle et doté d’une présence très séduisante. Autant de personnages mémorables et dynamiques dans la série d’Olivier Marchal.

 

 

Le “personnage” oublié

 

La série présente donc un certain nombre de personnages passionnants et intéressants, mais l’une des faiblesses de Countdown Marseille est qu’elle ne se concentre pas suffisamment sur le “personnage-titre”, la ville elle-même, Marseille, alors que c’est “lui” qui devrait captiver le public. La ville est parfois perdue dans les relations dramatiques entre les personnages et les conflits entre les frères hostiles. Les rues semblent vides, ne laissant place qu’à des affrontements sanglants, impétueux et débridés, parfois un peu exagérés.

Car les rues de Marseille seront bientôt couvertes de sang, qu’il s’agisse de la mort d’un homme ayant trop d’ennemis, d’un jeune garçon torturé pour parler puis sauvagement assassiné, ou d’un enfant mineur soumis à des horreurs encore plus perverses. En réalité, personne à Massilia (Marseille) ne souhaite cette “paix” et, paradoxalement, la série ne montre pas assez les personnages et le cadre de la ville. Marseille n’est qu’une “carte postale” utilisée pour attirer le public étranger.

Bien sûr, cette série policière dure à cuire fonctionne toujours : malgré quelques rebondissements exagérés, Pax Massilia offre de l’action brutale, des sensations fortes et un grand divertissement qui devrait donner beaucoup de plaisir aux amateurs du genre.

-Gergely Herpai (BadSector)-

 

 

 

Pax Massilia Saison 1

Direction - 7.8
Acteurs - 7.3
Histoire - 7.2
Visuels/Musique/Sons/Action - 8.6
Ambiance - 8.4

7.9

BON

Pax MassiliaSaison 1 est une série policière française sombre où flics et gangsters s'affrontent dans les rues de Marseille. Les grands personnages sont passionnants à suivre et l'atmosphère de la ville est bien dépeinte, bien qu'il y ait quelques lacunes dans la narration. Il s'agit d'une série qui fait monter l'adrénaline pour ceux qui aiment les thrillers à rebondissements.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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