Outland… Loin de la Terre (1981) – Ce western spatial sci-Fi noir des années 80 pourrait être une aventure dans le champ de l’étoile

REVUE DE FILM RETRO – Sorti en 1981, Outland… Loin de la Terre n’a pas été un succès critique ou commercial, mais au fil des ans, il est devenu un classique culte. Sean Connery est incroyablement mémorable dans le rôle d’un maréchal de l’espace sévère, dur et déterminé travaillant dans un camp minier sur la lune Ion de Jupiter, dont l’amour pour sa famille est la seule chose qui le retient parfois de faire son travail qui met sa vie en danger. L’atmosphère et les images de science-fiction noire et de western spatial du film sont toujours d’actualité plus de 40 ans après sa sortie, en particulier à la lumière du nouveau jeu Starfield.

 

 

Outland… Loin de la Terre se déroule dans un camp minier sur l’une des lunes de Jupiter, Ion, où le maréchal William O’Niel (Sean Connery) arrive avec sa femme et son fils. Le nouveau commandant est immédiatement averti par le commandant de la base, Sheppard (Peter Boyle), que les mineurs doivent pouvoir se détendre autant qu’ils travaillent. Mais dès son arrivée, O’Niel est confronté à une série de morts mystérieuses qui l’incitent à découvrir les sombres secrets de la production de disques. La seule question est de savoir s’il pourra obtenir justice, car il se heurte à tout, de l’indifférence à l’hostilité pure et simple.

Connery, comme toujours, est lui-même : “Connery, Sean Connery”. Mais soyons sérieux : il est vraiment le choix idéal pour incarner le policier dur mais juste. Celui pour qui aucun pot-de-vin ni aucune menace ne constitue un obstacle à la réalisation de son objectif.

 

 

Un western terrestre à l’origine

 

L’histoire aurait très bien pu être terrestre, car le réalisateur Peter Hyams voulait à l’origine réaliser un western traditionnel avant de se rendre compte qu’il serait plus excitant de situer l’action dans l’espace. Et il a eu raison : toute la base ressemble à la réalité, créant un environnement minier complètement délabré, déprimant et réaliste. Cela ressemble à ce que nous avons vu dans le jeu Starfield, sorti récemment, où nous sommes également immergés dans un environnement spatial réaliste et détaillé et où nous jouons le rôle d’un mineur.

La conception de la base est la véritable star du film ; il s’agit d’une colonie authentique où tout s’accorde et où rien ne se détache ou ne semble faux. La conception et le fonctionnement de l’ensemble de la zone sont tout à fait logiques et utiles. Même la conception professionnelle des cellules de prison dans la salle ou les couloirs hexagonaux sont des subtilités qui non seulement résistent aux yeux d’aujourd’hui, mais font également une réelle impression.

Le travail de modélisation et les effets spéciaux sont également bien réalisés, même si certaines scènes trop ambitieuses à la fin du film manquent un peu de budget. La musique de Jerry Goldsmith est également excellente, bien qu’elle ressemble trop à celle d’Alien au début et qu’elle soit peut-être trop optimiste dans la scène finale.

 

 

Le rétrofuturisme pour toujours

 

Il est intéressant de constater que la technologie du film, bien que datant de 40 ans, semble toujours moderne, peut-être en raison de la popularité actuelle du rétrofuturisme. La Con-Am Corporation serait probablement en concurrence avec la Weyland-Yutani Corporation de la série Alien ; il y a peut-être même quelque chose dans le fait que les deux histoires se déroulent dans le même univers.

Les séquences d’action excitantes et tortueuses du film se terminent souvent de manière sanglante, et Connery ne semble pas invincible. Parmi les personnages, le médecin de base (Frances Sternhagen) se distingue, mais en général, les personnages féminins de cette histoire sont malheureusement négligés et sous-représentés.

Outland… Loin de la Terre est un film de science-fiction rétro de grande qualité, dont la conception visuelle est vraiment remarquable. Même à la cinquantaine, Sean Connery a l’air d’un shérif crédible et coriace. C’est le genre de film que les grands studios ne font plus : de la science-fiction dure pour adultes qui raconte une histoire complète et accessible en soi. En tant que tel, il pourrait constituer une excellente préquelle au jeu Starfield, où l’on peut vivre des aventures similaires dans l’immensité de l’espace.

En termes de commentaire social, le film envisage de manière prémonitoire un avenir dans lequel l’exploitation de la classe ouvrière n’est “améliorée” que par un changement de décor, et non par une amélioration des conditions. Mais même dans ce cadre sombre, le personnage de Connery, le maréchal O’Niel, lutte dans l’espoir d’une vie meilleure, et le message est peut-être que, même si les problèmes de l’humanité peuvent nous suivre sur une nouvelle planète ou une nouvelle lune, la recherche de l’espoir et de la justice ne perd jamais sa pertinence.

 

 

Une véritable science-fiction noire

 

Il est fou de penser que Sean Connery avait déjà la cinquantaine lorsqu’il a joué le rôle d’O’Niel dans Outland… Loin de la Terre ; mais même à cet âge, il était encore un maréchal parfaitement crédible.

Outland… Loin de la Terre est le genre de film que les grands studios ne font plus, une science-fiction adulte et dure qui raconte une histoire autonome et satisfaisante, avec de nombreux détails accessoires pour construire le monde et créer un véritable sens de l’époque et du lieu.

Bien que le film indique – de manière prémonitoire – un avenir sombre où rien n’a changé pour les travailleurs opprimés et exploités, à l’exception du paysage, il donne au moins à notre protagoniste une chance d’avoir une vie meilleure.

-BadSector-

Outland... Loin de la Terre (1981)

Direction - 8.4
Acteurs - 8.6
Histoire - 8.4
Visuels/Musique/Sons - 8.2
Ambiance - 9.2

8.6

EXCELLENT

Bien que le film indique - de manière prémonitoire - un avenir sombre où rien n'a changé pour les travailleurs opprimés et exploités, à l'exception du paysage, il donne au moins à notre protagoniste une chance d'avoir une vie meilleure.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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