Hier, ce n’est pas un hasard si nous avons écrit que nous écririons sur les développements entourant Microsoft et Activision Blizzard au cours du week-end.
La FTC, la Federal Trade Commission des États-Unis, n’a pas réussi à obtenir une ordonnance d’interdiction temporaire qui aurait empêché Microsoft de conclure son accord de 68,7 milliards de dollars pour détenir Activision Blizzard King. La FTC a fait appel de cela, mais entre-temps, elle a déposé une requête d’urgence auprès de la Cour d’appel du neuvième circuit pour bloquer l’accord avant la date limite. Mais la juge Jacqueline Scott Corley a déjà rejeté une telle requête, il n’est donc pas surprenant que la requête de la FTC ait de nouveau été annulée.
La FTC affirme que le juge a appliqué la norme d’un procès complet à une demande d’injonction préliminaire et a commis une erreur en trouvant une incitation à exclure, mais en considérant que les avantages pour le consommateur l’emportent sur cela. Elle n’aurait pas dû s’appuyer sur les recours offerts par Microsoft (tels que les accords de 10 ans pour amener les jeux Call of Duty/Activision Blizzard sur d’autres plates-formes) et s’est à nouveau trompée lorsqu’elle n’a pas pris en compte les effets d’un verrouillage partiel, ignorant incitations à la forclusion pour lesquelles la FTC estime qu’il existe des preuves.
L’opinion des avocats de Microsoft et d’Activision Blizzard est à l’opposé : “Le dossier de la FTC ne fournit aucune base permettant de s’attendre à ce qu’il prévale sur une seule question en appel, et encore moins de dresser le tableau sur les multiples conclusions qu’il devrait annuler pour l’emporter. Plus précisément, comme nous l’expliquerons au neuvième circuit, la FTC n’identifie pas une seule erreur de droit dans le raisonnement de cette Cour, ni aucune raison de penser que l’une des plaintes qu’elle dépose aurait changé le résultat.”
Selon Microsoft, la FTC a inventé son urgence. Étant donné que le tribunal a rejeté la demande, ils peuvent ressentir la même chose, de sorte que la FTC n’a essentiellement aucun obstacle significatif à la conclusion de l’accord aux États-Unis avant la date limite du 18 juillet (après quoi la société basée à Redmond devrait payer Bobby Kotick et son équipe 3 milliards de dollars comme frais de rupture, puis recommencer les négociations, mais ce serait surtout une formalité parce que les deux parties veulent l’accord).
Bloomberg, citant des sources anonymes, a indiqué les mesures que Microsoft prendrait pour que l’autorité britannique de la concurrence et des marchés, la CMA, approuve l’acquisition. Les droits cloud dans le pays pourraient être vendus à une société tierce (c’est pourquoi la CMA a bloqué l’acquisition) afin qu’une société Internet, de jeux, de télécommunications ou privée puisse détenir les droits. L’enquête de l’AMC se terminera le 29 août mais se terminera dès que possible.
Pendant ce temps, la Turquie a déjà approuvé l’accord, ce qui en fait le 40e pays en ligne…