ACTUS DE CINÉMA – L’acteur renommé Richard Dreyfuss a suscité la controverse sur les réseaux sociaux avec ses critiques ouvertes concernant les nouvelles normes de diversité pour les candidats dans la catégorie du meilleur film aux Oscars.

 

“Cela me donne envie de vomir,” a déclaré franchement Dreyfuss sur le plateau de Firing Line sur PBS. “Ce médium est une forme d’art. Bien qu’il serve de plateforme commerciale qui génère de l’argent, son essence réside dans l’art. En tant qu’artiste, je ne devrais pas être contraint de me conformer à l’idée la plus récente et prédominante de la moralité.”

Les règles, établies par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences, devraient être mises en œuvre à partir de 2024. Margaret Hoover, l’animatrice de Firing Line, a demandé à Dreyfuss : “À partir de 2024, les films devront répondre à de nouveaux critères d’inclusion pour être pris en compte dans la catégorie du meilleur film aux Oscars. Une partie spécifique des acteurs ou des membres de l’équipe doit provenir de groupes raciaux ou ethniques sous-représentés.”

Dreyfuss a poursuivi en disant : “Et qu’est-ce qu’on risque ? Est-ce qu’on risque vraiment de blesser les sentiments des gens ? On ne peut pas légiférer là-dessus. Et il faut laisser la vie suivre son cours.”

L’acteur principal des Dents de la mer soutient qu'”il n’y a pas de minorité ou de majorité dans ce pays qui doit être choyée de cette manière.”

Dreyfuss, qui a reçu un Oscar du meilleur acteur en 1977 pour sa performance dans The Goodbye Girl, a salué l’interprétation d’Othello par Laurence Olivier, où il apparaît en blackface.

“On me dit que je n’aurai jamais la chance de jouer un homme noir ?” s’est interrogé Dreyfuss. “On dit à quelqu’un d’autre que s’il n’est pas juif, il ne devrait pas jouer le ‘Marchand de Venise’ ? Sommes-nous fous ? Ne savons-nous pas que l’art est simplement de l’art ?”

Hoover a poursuivi avec une autre question : “Pensez-vous qu’il y ait une différence entre la question de… qui est autorisé à représenter d’autres groupes… et le cas du blackface spécifiquement dans ce pays étant donné l’histoire de l’esclavage et les sensibilités entourant le racisme envers les Noirs ?”

“Il ne devrait pas y avoir de différence, car c’est condescendant,” a répondu Dreyfuss. “Parce que cela dit que nous sommes si fragiles que nous ne pouvons pas supporter que nos sentiments soient blessés. Nous devons anticiper que nos sentiments soient blessés, que les sentiments de nos enfants soient blessés. Nous ne savons pas comment nous dresser et affronter l’agresseur.”

L’interview complète peut être visionnée ci-dessous.