Il n’est pas tout à fait clair, cependant, ce qu’ils entendent par film, album musical ou programme télévisé “essentiel” tel que défini dans la loi…
Alyaksandr Lukashenka (nous n’avons pas utilisé l’orthographe russe !) le 3 janvier a promulgué une loi, autorisant effectivement le piratage s’il concerne des contenus qui développent le potentiel intellectuel, spirituel et moral de la société, et donc des logiciels, des films et de la musique peuvent être téléchargés sans l’autorisation des titulaires de droits s’ils proviennent de “pays hostiles qui commettent des actions hostiles” contre la Biélorussie, et s’ils sont “essentiels pour le marché intérieur”.
Il ne ressort pas clairement de cette définition ce qui est considéré comme essentiel, et cela n’est pas non plus mentionné dans la loi. Il inclut probablement le système d’exploitation Windows, peut-être Office, qui est également produit par Microsoft ou Adobe. En ce qui concerne les films, la musique et les jeux, qui sait ce qui s’y intègre. (Les jeux pourraient être classés dans la catégorie des logiciels, mais au-delà, on ne sait pas encore ce qui est un bon exemple et ce qui est toujours interdit !)
Cela ne signifie pas que tout le monde est libre de tout télécharger (par exemple, un jeu qui ne peut pas être acheté numériquement et qui est rarement disponible sur disque est techniquement un abandonware, mais c’est une autre histoire…) car les personnes et les entreprises utilisant du contenu piraté devront verser sur les comptes bancaires biélorusses de l’autorité des brevets du pays. Les titulaires de droits peuvent réclamer leur argent au gouvernement du pays dans un délai de trois ans, et l’État sera propriétaire des fonds s’ils le demandent trop tard.
D’accord, supposons que tout le monde déclare un contenu piraté, paie et que le gouvernement réponde honnêtement et rapidement aux ayants droit. Le Conseil des ministres biélorusse décide du montant réel et peut déduire jusqu’à 20 % dans les limites de la loi avant qu’il ne soit versé, ce qui rend la demande compliquée et bureaucratique. C’est peut-être leur objectif, mais il y a une autre chose délicate : il est devenu légal d’importer des biens “essentiels” dans le pays sans l’autorisation des titulaires de droits concernés, et cela affecte n’importe quel pays…
La loi reste en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024, mais il y a de fortes chances que celle-ci soit prolongée.
Source : PCGamer< /a>