REVUE – Après la disparition de la forme originale de Telltale, il n’y avait aucun moyen de produire une suite du même style et de la même qualité que le premier jeu épisodique. Cela n’a pas fonctionné pour Gearbox Québec, il n’est donc probablement pas exagéré de dire que New Tales From The Borderlands était le pire jeu de la franchise, ce qui ne reflète pas bien sur lui ou Gearbox.
Synopsis de Steam : « Décidez du sort de la scientifique altruiste Anu, de son frère ambitieux et « streetwise » Octavio, et de Fran, féroce et lanceur de grenouilles. Griffez et frayez-vous un chemin à travers cinq chapitres passionnants !
Anou
Dans l’original Tales from the Borderlands, l’histoire de Rhys et Fiona était bien équilibrée et divertissante en soi. La comparaison avec lui est justifiée sur tous les fronts, car les deux relèvent de la même franchise et du même style. Sauf que (comme le nom du jeu l’indique), il est livré avec de NOUVEAUX contes. Anu est une scientifique brillante mais psychologiquement négligée. Octavio est son frère adoptif qui est intelligent dans la rue mais pas si intelligent, et il travaille pour l’erratique et fou Fran dans le fauteuil roulant flottant (d’accord, c’était une mauvaise blague, un hoverchair). Les personnages sont uniques, et peut-être le plus identifiable est Anu, car Fran a tendance à être proche et personnel avec tout le monde, tandis qu’Octavio va aussi aux extrêmes. La synergie est là, mais l’interaction entre les trois personnages semble quelque peu forcée. Dans Tales from the Borderlands, il semblait plus naturel de voir les deux personnages principaux s’entraider et se lier. Au moins, l’histoire commence fort, car une invasion rassemble les trois héros, dont nous apprenons rapidement la trame de fond, puis, nous nous concentrons immédiatement sur la cible principale, un pistolet de guérison.
Les trois personnages découvrent un nouvel élément chimique qui peut guérir n’importe quelle blessure (quelle que soit sa gravité), mais, comme prévu, cela mène au conflit. Bien que cela semble raisonnablement bon au début, il traîne trop les pieds au moment où il arrive à la fin, et l’humour typique de la franchise est vain, car les blagues ne fonctionnent pas toujours, et il y avait plus d’un quelques cas où il n’y a pas eu de réaction à une boutade. Dans de nombreux cas, les scènes semblaient trop longues et cela peut durer des minutes dans les cinq chapitres, même avec les scènes d’action. Les trois premiers chapitres semblaient forts, mais le quatrième ressemblait à un bouleversement, car il était étonnamment ennuyeux et décevant. Et non, les QTE (du coup, il faut appuyer sur un bouton, popularisé notamment par Resident Evil 4 en 2005) ne changent rien positivement. La même chose peut être dite pour le mini-jeu beat’em up qui vous oblige à écraser les boutons (c’est Vaultlanders; ça ne change pas de manière significative), et les énigmes de piratage n’améliorent pas non plus l’ambiance. C’est comme si tout cela avait été mis dans le jeu après coup pour le rendre moins court (le rembourrage est inadéquat, m’kay ?). Cela aurait été mieux sans eux ou, au plus, utilisé une fois pendant toute la partie. C’est fastidieux comme ça.
Octavio
Heureusement, ce n’est pas entièrement sans espoir (c’est vrai, cela convient à la franchise puisque ce n’est pas précisément un monde civilisé) car les acteurs derrière les personnages et leurs performances n’étaient pas si mauvais. On pourrait probablement affirmer qu’ils ont sauvé New Tales From The Borderlands d’une note de 5/10. On pourrait dire qu’un autre point positif est la présentation différente des Psychos, car Anu en sauve un de manière inattendue. Le nom est Stapleface, et il aurait pu avoir plus de présence.
La même chose pourrait être dite pour le pistolet Tediore (ils ont commencé l’invasion des entreprises …) nommé Brock, qui s’accompagne de nombreux problèmes émotionnels. D’une manière ou d’une autre, Gearbox Québec a réussi à le gâcher ici aussi, car dans presque tous les cas, il s’agit de quelqu’un réagissant à une scène émotionnelle d’une manière humoristique presque inhumainement maladroite. Même quand quelqu’un meurt, la mort est en effet un élément de Borderlands (la mort est naturelle, car il faut tuer des ennemis pour piller et obtenir de nouvelles armes), mais c’était presque désagréable à voir et à entendre. C’est comme si Gearbox essayait de faire rire les joueurs à tout prix, et le gameplay et même l’ambiance en payaient le prix fort, c’est pourquoi il a été mentionné au tout début du groupe de personnages que c’est probablement le pire Borderlands Jeu.
Fran
New Tales From The Borderlands obtient un six sur dix car il possède les bases de l’histoire et le style visuel en cel-shaded typique de la franchise. Pourtant, en dehors de ces éléments, il a des lacunes ou des défauts dans tout, et à cause de cela, l’original Tales From The Borderlands est beaucoup plus agréable. C’est devenu dissonant : les mini-jeux ne correspondaient presque pas au jeu, et il y avait peut-être trop de QTE. À cause de cela, nous ne pouvons pas recommander ce jeu (principalement sur PC, car Gearbox y a mis Denuvo.) Si l’histoire avait été plus engageante et que la folie Borderlands avait été représentée ici et là, elle aurait obtenu un score de sept sur dix. Au lieu de cela, il a réalisé une désinstallation. Bonne chance pour les quatrième et cinquième épisodes, qui seront difficiles à passer, même pour un fan de Borderlands. Quel dommage. Ça aurait dû être mieux.
-V-
Pro :
+ Agrafe
+ Brock
+ Performance des voix de doublage
Contre :
– Synergie entre les personnages
– Mini-jeux forcés
– Ennuyeux ici et là
Éditeur : 2K (Take-Two)
Développeur : Gearbox Québec
Style : Action, aventure
Sortie : 21 octobre 2022.
New Tales From The Borderlands
Jouabilité - 4.6
Graphismes - 6.9
Histoire - 6.7
Musique/Sons - 7.8
Ambiance - 4.5
6.1
CORRECT
Le nouveau n'est pas mieux que l'ancien.