Apparemment, Microsoft “ne croit pas” qu’il serait “dans l’intérêt des parties prenantes” d’en dire plus aux investisseurs sur cette question.
Microsoft pense être assez ouvert sur sa coopération avec l’armée américaine, merci beaucoup. C’est ce qui ressort de la récente circulaire de la société adressée aux investisseurs en vue de l’assemblée annuelle des actionnaires en décembre. Dans ce document, le conseil d’administration de la société s’est opposé à deux propositions d’actionnaires visant à commander des rapports sur les relations de la société avec le ministère américain de la défense.
La quatrième proposition d’actionnaire, repérée par Eurogamer, commanderait, si elle était adoptée, un rapport évaluant si les accords de défense de Microsoft “contribuent à des violations de la vie privée, des droits civils et des droits de l’homme” ou sont autrement en conflit “avec les politiques et les principes décrits dans le rapport RSE de Microsoft”.
La cinquième proposition, quant à elle, exigerait un rapport qui examine les “risques potentiels pour la réputation et les finances de l’entreprise d’être identifiée comme une entreprise impliquée dans le développement d’armes utilisées par l’armée”.
Cependant, le conseil d’administration de Microsoft affirme qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. “L’équipe dirigeante de Microsoft a délibéré et pris une décision de principe” selon laquelle l’entreprise ne “refusera pas de fournir des technologies aux institutions que nous avons élues dans les démocraties pour protéger les libertés dont nous jouissons.” La déclaration indique que l’entreprise “a communiqué cette position à ses employés et dans des communications externes telles que des articles de blog. Par conséquent, nous ne pensons pas que les analyses tierces demandées serviraient les intérêts de Microsoft, de ses actionnaires ou d’autres parties prenantes.”
L’accord HoloLens de Microsoft avec l’armée américaine vaut à lui seul 22 milliards de dollars, et la société a finalement commencé à expédier les casques aux militaires à la mi-septembre de l’année dernière. L’accord a été conclu malgré les protestations des employés de l’entreprise.
Mais la procuration n’est pas la fin de l’histoire : il ne s’agit que d’une série de recommandations du conseil d’administration aux actionnaires, qui peuvent encore choisir de voter en faveur des propositions pertinentes.
Cela semble de toute façon peu probable, étant donné le caractère lucratif de ces contrats. Ou à quel point le conseil d’administration de la société s’y oppose. Nous en saurons plus lorsque la société tiendra son assemblée générale annuelle des actionnaires le 13 décembre.
Source : Eurogamer, Microsoft GCS Web
