CINÉMA ACTUS – Cette décision intervient après que l’acteur en disgrâce Kevin Spacey ait tenté de faire annuler les indemnités qu’il avait déjà été condamné à payer.
L’ancien acteur de House of Cards, Kevin Spacey, a été condamné à payer près de 31 millions de dollars de dommages et intérêts à MRC, le producteur de la série, pour son inconduite sexuelle présumée dans les coulisses, a confirmé un juge jeudi.
Spacey a été renvoyé de son rôle de Frank Underwood dans le drame de Netflix en 2017 après des allégations selon lesquelles l’acteur a agressé sexuellement plusieurs jeunes hommes sur le plateau – et aurait notamment tripoté un assistant de production.
Le producteur MRC a rapidement licencié Spacey et lancé une enquête indépendante sur les allégations, déclarant que “la sécurité de nos employés, des plateaux et des environnements de travail est d’une importance primordiale pour MRC et c’est pourquoi nous avons entrepris de pousser à la responsabilisation.”
Selon le rapport de Deadline, les audiences d’arbitrage de 2017 – qui ont comporté huit jours de témoignages en direct et 20 heures de témoignages enregistrés sur vidéo – ont conclu que Kevin Spacey avait violé ses accords acteur-producteur “qui établissaient des normes pour sa conduite sur le lieu de travail, notamment en enfreignant la politique de harcèlement de MRC.”
À l’issue de l’enquête, le jugement contre l’acteur a finalement accordé à MRC 29,5 millions de dollars de dommages et intérêts pour le licenciement brutal de Spacey, ainsi que 1,4 million de dollars de frais d’avocat et de coûts ; la décision est devenue définitive en octobre 2020.
Cependant, Spacey, qui maintient qu’il n’a agressé sexuellement personne et n’est pas d’accord avec les conclusions des faits, a demandé que le montant soit annulé.
Dans les documents judiciaires, les avocats de Kevin Spacey ont fait valoir que l’arbitre avait outrepassé ses pouvoirs en prenant en compte des preuves extrinsèques lors de l’attribution des dommages, écrivant : “Cependant, parce que l’arbitre a commis – à savoir, les dommages-intérêts accordés à [MRC] ne sont pas rationnellement liés aux violations spécifiques constatées par l’arbitre – [Spacey] a droit à une ordonnance de ce tribunal annulant la sentence.”
Cependant, le juge Mel Red Recana de la Cour supérieure de Los Angeles semble ne pas être d’accord, comme en témoigne la décision de jeudi.
“En l’espèce, [Spacey] n’a pas réussi à démontrer qu’il s’agissait d’un cas même très proche”, a écrit le juge Recana dans sa décision de 14 pages, notant que même dans un cas discutable, la décision de l’arbitre doit être maintenue. Le juge a également confirmé l’intégrité des conclusions du jugement antérieur, écrivant qu’il n’était “pas obligé de déduire que la sentence de l’arbitre n’était pas fondée sur la violation des accords des parties ou qu’elle était fondée sur une source [externe]”.
Les représentants de Kevin Spacey n’ont pas encore répondu aux demandes de renseignements concernant la décision du juge.
Source : Deadline