CRITIQUE DE LA SÉRIE – Harlan Coben, auteur américain de romans policiers, a adapté l’un de ses romans en une série polonaise se déroulant dans un cadre polonais. L’intrigue principale, au rythme effréné, a tout pour plaire : une histoire bien menée, accompagnée de performances phénoménales. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de l’intrigue secondaire superflue.

Après le suicide apparent de son meilleur ami Igor, Adam (Krzysztof Oleksyn) commence à avoir un comportement étrange, ce qui inquiète beaucoup sa mère Anna (Magdalena Boczarska), qui décide d’installer un logiciel espion sur le téléphone d’Adam pour suivre ses activités. Quand Adam disparaît soudainement, Anna prend sur elle d’essayer de le retrouver. Alors qu’elle réalise qu’elle n’en sait pas autant qu’elle le pensait sur son fils, de plus en plus de personnes commencent à disparaître.

Secrets de famille dévastateurs, disparitions, meurtres…

Sans Un Mot possède tous les éléments qui ont rendu les adaptations d’Harlan Coben si populaires auprès du public. Une famille parfaite avec un secret dévastateur, un être cher disparu, des meurtres, et bien sûr des gens ordinaires qui luttent avec leurs démons intérieurs et les transforment pour protéger leur famille. Mais il y a toujours quelque chose qui est “trop d’une bonne chose”, et alors que les auteurs ont essayé d’insérer un autre fil conducteur pour augmenter le drame, ils ont fini par charger l’intrigue principale captivante avec des intrigues secondaires inutiles.

L’histoire de base est captivante

Le mystère de la petite ville vous saisit dès le premier épisode, lorsque la disparition mystérieuse d’Adam après la mort de son ami plonge sa famille dans des circonstances dangereuses. Sa mère, Anna, est obligée de devenir détective, ce qui l’entraîne dans un voyage tumultueux où elle découvre que son fils a caché une foule de sombres secrets. L’enquête sur la disparition d’Adam est passionnante et captivante. Au fur et à mesure que la série progresse, chaque découverte épaissit l’intrigue, qui devient de plus en plus tortueuse et pourtant crédible. Les scénaristes ont fait un excellent travail pour éplucher les couches de l’histoire de sorte qu’elle devient de plus en plus passionnante à chaque épisode.

Il est clair que les scénaristes ont fait leurs devoirs en ce qui concerne l’enquête, car chaque développement est fait d’une manière réaliste et crédible, à la fois en termes de caractérisation des personnages et de l’univers de la petite ville polonaise. Il faut également saluer la façon dont les scénaristes ont évité de compliquer les événements à l’excès, ce qui est l’écueil de nombreuses séries à suspense similaires. Le résultat est une histoire simple à suivre, mais en même temps véritablement passionnante et au suspense tendu, avec des rebondissements judicieux et logiques. Du moins en ce qui concerne le fil conducteur de l’histoire…

Le thème du tueur en série est tiré par les cheveux et s’intègre mal dans l’histoire principale

L’un des plus gros inconvénients de la série, cependant, est qu’elle suit deux intrigues distinctes. La première est la disparition d’Adam, la seconde est l’histoire d’un étrange couple de meurtriers qui est lié à la disparition de plusieurs femmes. Le public attend jusqu’à la fin qu’un lien ou une explication quelconque soit trouvé entre les deux, ce qui n’arrive pas en fin de compte, à l’exception de quelques connexions parasites qui n’ont aucun poids. Enfin, l’intrigue secondaire devient progressivement de plus en plus forcée avec une conclusion précipitée et complètement inutile qui laisse le public déçu et avec plus de questions que les scénaristes n’avaient l’intention de répondre. Et les quelques fins que nous obtenons sont décevantes, ennuyeuses et superficielles. De plus, elles sont accompagnées d’autres événements inutiles, comme la querelle inutile de Jasmina avec son professeur.

Cependant, les personnages principaux et secondaires de la série offrent des performances très solides. Les auteurs ont le mérite d’avoir réussi à tisser des personnages très complexes et bien développés tout au long de la série, même si certains d’entre eux sont associés à des intrigues plutôt malheureuses et à des comportements illogiques.

Excellente histoire principale, dommage pour l’intrigue secondaire

La mini-série Sans Un Mot peut facilement être divisée en deux parties distinctes : une intrigue principale captivante qui commence et se termine en force, et une intrigue secondaire sans intérêt qui ne sert à rien d’autre qu’à ruiner toute la série. Les deux parties sont cependant animées par de très bonnes performances des personnages principaux et secondaires de la série.

-BadSector –