Le Projet Adam – Retour vers le futur rencontre Terminator dans le dernier film de science-fiction de Ryan Reynolds

CRITIQUE DU FILM – Et si, en tant qu’adulte, vous aviez l’occasion de parler à nouveau de questions lancinantes avec vos parents ? De faire la paix avec votre jeune personne ? Pourriez-vous faire table rase du passé, ou peut-être du futur ? C’est la question qui est prise au pied de la lettre dans l’astucieux film de voyage dans le temps de Shawn Levy, ” Le projet Adam “. Le film rappelle également une nouvelle de Frigyes Karinthy, puisque notre héros rencontre effectivement son moi d’enfance.

 

 

Levy et la star Ryan Reynolds ont récemment collaboré sur Free Guy. Le projet Adam, écrit par Jonathan Tropper, T.S. Nowlin, Jennifer Flackett et Mark Levin, s’appuie de la même manière sur la routine du “héros d’action au verbe haut” de Reynolds, lui permettant d’exceller dans la comédie et le film d’action classique.

 

 

“Le voyage dans le temps existe, mais vous ne le savez pas encore”…

 

… est la punchline du film au tout début, avant que nous ne plongions dans l’action-aventure de science-fiction. Il est intéressant de noter que le message du film est qu’il s’agit initialement plus de la restauration symbolique de la relation père-fils que d’un véritable voyage dans le temps.

L’histoire est la suivante : Adam adulte (Ryan Reynolds) arrive de 2050 et atterrit en 2022, dans son ancien jardin, où le jeune Adam, qui tente de survivre à ses 12 années : l’adolescent trop brillant, vit, est lui-même, uniquement dans le passé. Il doit réparer son vaisseau spatial et soigner une blessure par balle, ce qui lui donne amplement l’occasion de fréquenter son moi plus jeune. La destination de Big Adam était 2018, à la recherche de sa femme disparue (Zoe Saldaña), mais il s’est envolé par erreur vers 2022.

Bien sûr, ce ne sera pas facile, car les méchants seront bientôt sur la piste d’Adam, et lui et le jeune Adam devront échapper à une infâme magnat de la technologie voyageant dans le temps, Maya Sorian (Catherine Keener). La seule façon d’arranger les choses est de retourner une dernière fois en arrière pour retrouver leur père (Mark Ruffalo) et l’empêcher d’inventer le voyage dans le temps.

 

 

Retour aux vieux films

 

Le Projet Adam est clairement inspiré de films tels que Retour vers le futur et Terminator, qui sont directement référencés dans le scénario. On retrouve cependant des similitudes avec d’autres films plus récents, comme Looper, le film dramatique de Rian Johnson sur le voyage dans le temps, ou d’autres parties du film qui rappellent Les Gardiens de la Galaxie, qui mettait également en scène Zoe Saldaña. Le projet Adam ressemble à un film d’aventure rétro, avec un enfant précoce et un adulte désespéré jouant les rôles de “Odd Couple”, mais avec plus de lasers de combat et de robots tueurs. Malgré toutes les complexités du voyage dans le temps présentées ici, l’histoire ne semble ni innovante ni originale.

Ce qui rend Le Projet Adam unique, c’est son esthétique terre à terre. Le paysage forestier et organique du nord-ouest du Pacifique sert de toile de fond aux armes futuristes super high-tech que sont les avions invisibles et les baguettes à arc des “sabres laser”. Il y a quelques plans remarquables, notamment dans la première moitié du film, qui juxtaposent le monde de 2022 aux armes de 2050, et ce contraste reflète également la relation entre les deux Adams.

 

 

Il aurait été meilleur le jour de la fête des pères

 

La première moitié du film est la plus captivante, car l’aîné et le cadet Adam se tiraillent constamment, posent les questions difficiles et définissent ensemble leur mission. Mais tout s’écroule dans le banal troisième acte, lorsque les personnages se retrouvent finalement dans une confrontation de routine pour sauver le monde. De plus, toute nuance de la conversation sur la réconciliation de leur passé et de leur présent est perdue sur l’autel de la sentimentalité kitsch.

À la fin du film, la résonance émotionnelle a été dépassée depuis longtemps et le film est tombé dans le domaine de la manipulation émotionnelle condescendante (sans succès). Ce film qui voyage dans le temps est également tellement rempli des habituels (très clichés) problèmes de père qu’il est surprenant que Netflix ne l’ait pas sorti le jour de la fête des pères. Malheureusement, ce qui aurait pu donner matière à réflexion finit par être une resucée des clichés habituels vus mille fois dans les films d’action de science-fiction.

 

 

Les visuels 4K/HDR et l’action sont bons

 

Pour ceux qui veulent simplement un film d’action de science-fiction spectaculaire et divertissant et qui ont peut-être un téléviseur 4K, vous ne serez pas déçus. Grâce au streaming très précis de Netflix (j’ai peut-être eu de la chance), les visuels étaient étonnamment détaillés par endroits sur mon téléviseur 4K, et cette science-fiction d’action a été un excellent régal pour mes yeux en conséquence. Les séquences d’action, généralement passionnantes, étaient également bien chorégraphiées ; seule la dernière grande “confrontation” était peut-être un peu trop peu exigeante.

Le projet Adam plaira donc surtout à ceux qui ne rechignent pas à un film d’action formel mais très spectaculaire, utilisant et remixant les recettes des précédents classiques de la science-fiction, avec un Ryan Reynolds routinier et drôle, qui livre une fois de plus une performance divertissante avec ses habituelles boutades bien interprétées et à mourir de rire, tout en tirant son épingle du jeu.

-BadSector-

Le Projet Adam

Direction - 6.2
Acteurs - 7.2
Histoire - 6.4
Action/Visuals - 7.8
Ambiance - 6.5

6.8

CORREKT

Le projet Adam plaira donc surtout à ceux qui ne rechignent pas à un film d'action formel mais très spectaculaire, utilisant et remixant les recettes des précédents classiques de la science-fiction, avec un Ryan Reynolds routinier et drôle, qui livre une fois de plus une performance divertissante avec ses habituelles boutades bien interprétées et à mourir de rire, tout en tirant son épingle du jeu.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)