RETRO CINÉMA – Le film “Firefox” de Clint Eastwood est un thriller d’espionnage professionnel et plein de suspense qui combine l’espionnage classique de la guerre froide avec la science-fiction. Le Firefox du titre est un avion de chasse russe top secret qui peut voler à six fois la vitesse du son tout en restant invisible aux radars. La mission de “Mission Impossible” d’Eastwood, s’il décide de l’accepter : infiltrer l’Union soviétique déguisé en trafiquant de drogue de Las Vegas, puis voler le Firefox et le faire voler vers l’ouest.
Réalisé au début des années 1980, vers la fin de l’époque classique de la guerre froide, ce film d’espionnage mettait en vedette la légendaire star du western et du film d’action Clint Eastwood, alors vieillissante.
À l’époque où Firefox n’était pas un navigateur…
L’histoire de Firefox est en fait très simple : Mitchell Gant, ancien pilote et agent de la CIA, est chargé d’infiltrer l’Union soviétique sous un pseudonyme et de voler un avion de chasse russe appelé Firefox, ce qui n’a bien sûr rien à voir avec le navigateur inexistant à l’époque. Pour compliquer les choses, Eastwood est également un vétéran du Vietnam qui a parfois l’hallucination d’être encore au combat et d’assister à la mort d’une petite fille. Le film appelle cela ce que l’on appelait alors le PTSD (syndrome de stress post-traumatique). Mais l’homme de la CIA qui le recrute lui explique que le gouvernement n’est pas trop inquiet car le syndrome ne se manifeste pas pendant le combat, mais seulement après. Bien sûr, cela ne rassure pas Gant, qui accepte la mission à contrecœur.
Eastwood avec moustache et lunettes
Quoi qu’il en soit, Eastwood s’entraîne pour la mission, se déguise avec une drôle de moustache et une paire de lunettes plutôt boiteuses, et survit à quelques moments gênants à la douane de Moscou avant d’entrer en Russie. Il entre alors en contact avec une alliance d’espions et d’agents doubles qui le mènent à un dissident juif qui est un scientifique tellement génial qu’il peut encore travailler sur Firefox. Pourquoi le transfuge veut-il y travailler ? Parce qu’il sait comment Eastwood peut voler l’ordinateur.
Bien sûr, les complications ne font que commencer et, selon les règles classiques des thrillers d’espionnage, Gant se retrouve bientôt en grand danger lorsque le KBG de Moscou se met à le traquer. Les séquences de combat sont froides comme la pierre et Eastwood prouve même à ce moment-là qu’il a encore de la combativité en lui après ses rôles de western et les films de Dirty Harry. Même si les combats et les tirs ne sont pas à la hauteur des films de James Bond (même ceux des années 80), le réalisme est un peu plus que compensé.
Des séquences d’action de haut vol
Cependant, lorsque Eastwood s’installe dans le siège du pilote du Firefox (je suppose que ce n’est pas un trop gros spoiler), à partir du milieu du film, le film passe soudainement en cinquième vitesse. L’avion lui-même, bien sûr, n’est autre que le “McGuffin”. Le McGuffin, rappelez-vous, est ce qu’Alfred Hitchcock appelait l’élément de l’intrigue que tout le monde considère comme important. Dans ce cas, il s’agit du Firefox, une machine longue, élégante et féroce qui ressemble à un croisement entre un missile guidé et une DeLorean. Eastwood et la caméra tournent amoureusement autour d’elle ; c’est le plan le plus sexy d’un film sans intrigue secondaire romantique.
Le point culminant du film est donc la tentative d’Eastwood de faire voler cet avion vers le nord jusqu’au cercle arctique, de le ravitailler en carburant là-bas, puis de le ramener chez lui. Le vol est entrecoupé de scènes quelque peu comiques où l’on voit les membres du haut commandement russe se disputer et se chamailler en regardant fixement une carte éclairée qui projette une lueur sinistre sur leurs visages, les faisant ressembler aux archi-méchants d’une bande dessinée des années 60.
Des scènes de vol étonnantes
Eastwood s’en sortira-t-il indemne ? Va-t-il prendre l’avion avec lui ? Je ne veux en aucun cas dévoiler l’intrigue. Je dirai cependant que le clou du film est le vol sensationnel de près d’une heure ( !) et la fuite après un combat aérien à haute altitude entre deux Firefox différents. La façon dont Eastwood est assis dans le cockpit du Firefox, entouré d’écrans vidéo et d’écrans d’ordinateur montrant les schémas de vol et les trajectoires des missiles, c’est comme si Dirty Harry était mort et était allé au paradis d’Atari.
Une mention spéciale doit être faite pour les effets spéciaux, qui sont de premier ordre pour les années 80. Les avions semblaient étonnamment réels, même pour des yeux d’aujourd’hui, et la chorégraphie des combats aériens était non seulement réaliste mais aussi compréhensible. Il y a une scène de poursuite sensationnelle qui rend hommage à Star Wars. Vous vous souvenez de la scène dans Star Wars où les deux vaisseaux se poursuivent à travers les murs imposants de la ville dans l’espace ? Eastwood et son poursuivant russe se lancent dans une crevasse entre deux rochers de glace, et ça a l’air génial même si on se rend compte que c’est logiquement impossible. En fait, on pourrait dire ça de tout le film.
-BadSector-
Firefox
Direction - 8.2
Acteurs - 7.8
Histoire - 7.2
Action/Visuels - 9.2
Ambiance - 8.2
8.1
EXCELLENT
Une mention spéciale doit être faite pour les effets spéciaux, qui sont de premier ordre pour les années 80. Les avions semblaient étonnamment réels, même pour des yeux d'aujourd'hui, et la chorégraphie des combats aériens était non seulement réaliste mais aussi compréhensible. Il y a une scène de poursuite sensationnelle qui rend hommage à Star Wars. Vous vous souvenez de la scène dans Star Wars où les deux vaisseaux se poursuivent à travers les murs imposants de la ville dans l'espace ? Eastwood et son poursuivant russe se lancent dans une crevasse entre deux rochers de glace, et ça a l'air génial même si on se rend compte que c'est logiquement impossible. En fait, on pourrait dire ça de tout le film.