Cent a permis un volume de transactions digne de son nom ces derniers temps… ou même pas tant que ça.
Cent était la place de marché américaine de NFT où le NFT du premier tweet de Jack Dorsey, l’ancien PDG de Twitter, a été mis aux enchères. Il a ensuite été acheté pour 2,9 millions de dollars en crypto-monnaie. Il n’y a pas beaucoup d’argent qui circule sur Cent, les transactions ayant été suspendues. Cameron Hejazi, le PDG de Cent, a expliqué à Reuters pourquoi une mesure aussi grave devait être prise….
Selon Hejazi, de nombreuses personnes tentaient de vendre de faux actifs numériques non authentiques, et la situation devenait assez incontrôlable sur la plateforme. “Cela ne cessait de se produire. Nous bannissions les comptes en infraction, mais c’était comme si nous jouions au jeu du chat et de la souris… Chaque fois que nous en bannissions un, un autre apparaissait, ou trois autres apparaissaient.” Des utilisateurs de Cent ont vendu des ENF basées sur des images dont ils n’avaient pas le droit, ont publié des copies d’autres ENF sur la place de marché, ou ont même vendu des ENF qui tentaient de ressembler à d’autres actifs disponibles dans le commerce.
Cent compte 150 000 utilisateurs, mais il n’est pas le seul à connaître ce problème : des places de marché NFT plus importantes (comme OpenSea, le leader actuel du marché) sont également confrontées à des contrefacteurs. OpenSea a récemment imposé une limite de cinquante articles à son outil gratuit de marquage NFT car (comme ils l’expliquent sur Twitter) “plus de 80 % des articles créés avec cet outil étaient des œuvres plagiées, de fausses collections et du spam.” OpenSea a depuis levé cette limite à la demande des utilisateurs. Donc (nomen est omen) la contrefaçon pourrait couler à nouveau comme la pleine mer. Mais ce n’est plus notre problème.
Hejazi a parfaitement résumé l’état actuel des NFT par cette phrase : “Nous avons réalisé qu’une grande partie de tout cela n’est que de l’argent qui chasse l’argent.” Mais là encore, il y aura ceux qui ne feront pas marche arrière (Ubisoft, Square Enix, SEGA). Pourtant, nous avons déjà vu plusieurs cas où ils ont fait marche arrière ou se sont ravisés après l’annonce (Electronic Arts, GSC Game World avec S.T.A.L.K.E.R. 2, Team17 avec MetaWorms).
Source: PCGamer