La nuit dernière à Soho : les bons vieux jours touchent à leur fin

CINÉMA ACTUS – Les choses étaient mieux avant, nous soupirons souvent, mais cette nostalgie est séduisante et fausse : les choses n’étaient pas bonnes alors, elles sont pires maintenant.  Ce pourrait être la devise du nouveau film d’Edgar Wright (Dawn of the Dead, Doomsday, Scott Pilgrim Against the World, Baby Driver) La nuit dernière à Soho, qui nous ramène à Londres dans les souvenirs heureux des années 60 et du Soho.

 

Bien sûr, il le fait avec un rebondissement : l’héroïne moderne de l’histoire, une fan du Londres des années 1960, est dotée de pouvoirs surnaturels qui lui permettent de participer à la vie de l’ancien Soho, où la culture populaire et la contre-culture de l’époque sont aussi vivantes que le crime. L’intrigue va et vient entre le passé et le présent, tandis que la solution d’un mystère vieux de plusieurs décennies se dévoile lentement.

“Nous parlons trop du bon vieux temps, surtout quand il s’agit de politique, et surtout des années 60, en pensant que tout était parfait à l’époque, que rien de mauvais n’arrivait”, The Hollywood Reporter cite le réalisateur, né en 1974. – Et pourtant, le côté sombre des années soixante est bien documenté dans une pléthore de littérature, de films et de pièces de théâtre, mais seuls ceux qui veulent y prêter directement attention le remarqueront. Il y a aussi une chose étrange : plus on s’éloigne d’une décennie, plus on a tendance à la parer de guirlandes romantiques, même les trucs évidemment sombres… et je pense que c’est dangereux. ”

Le premier rôle féminin de Last Night in Soho, Thomasin Mckenzie, dont le personnage plonge tête baissée dans les profondeurs les plus sombres des années 1960, résume sa vision de l’histoire : “C’est pendant le tournage que j’ai réalisé qu’il ne servait à rien de vivre dans le passé tout le temps, et que je ne devais pas négliger toutes les mauvaises choses qui s’étaient produites.”

Comme Last Night in Soho est un portrait brutal des attitudes misogynes brutales et de l’exploitation sexuelle des femmes de l’époque, il a été décrit après sa première mondiale à Venise comme “portant le message du mouvement #metoo dans les années 60”.

(Last Night at the Soho – première nationale : 4 novembre 2021.)

Source : UIP Dunafilm

 

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