Ubisoft Singapour ne s’en tire pas sans une enquête pour harcèlement au travail et agression sexuelle présumés.
Cette équipe développe Skull & Bones (après plusieurs reboots). Le studio a été sous le feu des critiques pour harcèlement sexuel, discrimination sur le lieu de travail et autres pratiques déloyales, montrant Ubisoft Singapour sous un mauvais jour et toute la société dirigée par Yves Guillemot. (Même si Ubisoft a eu sa part de presse négative l’année dernière pour essentiellement la même raison !).
Le Straits Times rapporte que l’Alliance tripartite pour des pratiques d’emploi équitables et progressives à Singapour (nous les appellerons à partir de TAFEP) a lancé une enquête suite à un rapport accablant de Kotaku entourant la culture de travail toxique du studio.
Dans ce rapport, le studio était qualifié de “l’un des pires studios Ubisoft en termes de culture”, avec un “plafond français” qui rendait difficile pour les travailleurs autochtones de gravir les échelons. Ubisoft a répondu que “40 % des postes d’experts et d’experts seniors sont occupés par des Singapouriens ou des résidents permanents”, même si les ex-employés ont affirmé que le français était une langue régulièrement utilisée dans le studio.
Le TAFEP va enquêter pour déterminer si Ubisoft Singapour a enfreint le cadre de considération équitable du gouvernement. Ce cadre couvre la discrimination sur le lieu de travail dans des domaines tels que l’âge, le sexe, la race, la religion et la langue. Si le studio est reconnu coupable, il pourrait perdre la possibilité de demander de nouveaux permis de travail ou de renouveler les permis existants pour son personnel étranger pendant une année entière, voire deux dans le pire des cas. (En d’autres termes, les étrangers pourraient devoir partir !) Ils examinent également les allégations de harcèlement sexuel. Un avocat spécialisé dans les litiges a déclaré au Straits Times que toute infraction pénale découverte ferait l’objet d’une enquête de police.
Darryl Long, directeur général d’Ubisoft Singapour, a déclaré que le studio ne tolère pas le harcèlement ou la discrimination. Ubisoft a engagé une tierce partie pour l’aider à examiner les plaintes et a “pris des mesures concrètes pour formaliser la manière dont les fautes sont traitées”. Mais il s’agit d’une organisation ayant des liens avec le gouvernement. Ubisoft ne va pas s’en tirer si facilement.
Source : PCGamer