Les émotions sont au programme avec les productions du studio Quantic Dream, qui jouent autant avec la mise en scène qu’avec le gameplay pour toucher le joueur. Aussi, Detroit : Become Human imagine un monde dans lequel les robots humanoïdes vivent au côté des humains, certains tentent de lever une rébellion et d’autres de vivre en paix.
Si vous avez eu l’occasion de voir le dernier trailer du jeu diffusé durant la Paris Games Week, vous devriez avoir encore en mémoire la scène dans laquelle Kara décide de sauver la petite Alice des mains violentes de son père. Assez violent, ce passage est aujourd’hui vivement critiqué par plusieurs associations réclamant une annulation pure et simple du jeu. L’association de protection des enfants d’Australie (NAPCAN) a ainsi déclaré à la presse :
Le contenu de ce jeu est tellement horrible qu’il a de bonnes chances de traumatiser les personnes qui le voient, notamment les personnes ayant subi des violences familiales.
Nous appelons les revendeurs à prendre leurs responsabilités au sujet de la mise en vente de jeux tels que celui-ci.
Du côté du Royaume-Uni, la société nationale de prévention de la cruauté envers les enfants (NSPCC) reprend à peu près le même discours, estimant qu’il ne faut pas banaliser la violence envers les mineurs :
Tout jeu vidéo qui banalise ou normalise les abus sur les enfants, la négligence, les violences domestiques pour créer de l’amusement est inacceptable.
Il existe comme cela des dizaines d’autres déclarations venues des quatre coins du globe, toutes s’indignant face au trailer diffusé durant la Paris Games Week. De son côté, David Cage avait expliqué à EuroGamer.net durant le salon parisien que ses limites étaient celles qui dépassaient les valeurs en lesquels il croit :
Ce qui dépasse les bornes, c’est ce qui va plus loin que les valeurs en lesquelles je crois. Il y a des choses que je ne ferai jamais. Je ne ferai jamais un jeu raciste ou misogyne. Il y a des limites. Quand vous vous sentez en phase avec le contenu et son sens, quand vous savez qu’il n’y a rien de honteux parce que c’est juste, que ça raconte la bonne histoire et que ça vous touche. Il n’y a alors pas de limites.
Notez cependant qu’il ne s’agit pas d’une réponse directe aux critiques des différentes associations puisque l’interview a été réalisée le lendemain de la diffusion de la bande-annonce. Espérons donc que cette histoire se terminera bien pour Quantic Dream qui va devoir s’expliquer sur un sujet que le cinéma ou la littérature peuvent évidemment aborder de manière bien plus crue depuis déjà longtemps…
Source: The Daily Mail, Eurogamer
