L’acteur qui incarne Daryl Dixon dans The Walking Dead parle de sa rencontre et son boulot avec le concepteur japonais.
Il n’est plus besoin de présenter Norman Reedus, qui est acteur connu pour son rôle de Daryl Dixon dans la série à succès The Walking Dead et qui incarnera le personnage principal dans le prochain jeu de Hideo Kojima, Death Stranding.
Dans une entrevue donnée à un magazine américain, l’acteur a parlé de sa relation avec Kojima et sa participation dans le projet de ce dernier, qui viendra sur PlayStation 4. L’homme n’est pas avare en éloges et il a aussi déclaré que le designer japonais était “un génie et un visionnaire”, tout en rappelant les conditions de leur rencontre.
“C’est un génie. Il est venu à la Comic-Con de San Diego avec beaucoup de choses sur un iPad qu’il voulait me montrer. Je me suis assis à la table d’un petit restaurant et j’ai regardé cet iPad et les choses qu’il avait créé, et j’étais tout simplement bluffé. J’étais du genre “quoique tu veux faire, faisons-le. Je ne sais même pas de quoi tu parles. C’est irréel.”
L’acteur a également dit que la liberté créative de Kojima était vraiment sans pareil, et que “les gens vont faire ce qu’il veut car c’est un visionnaire”.
L’amitié entre ces deux personnalités a commencé depuis leur approche sur le regretté projet Silent Hills. N’oublions pas de mentionner que Death Stranding réunira également Guillermo del Toro et Mads Mikkelsen dans l’équipe, afin de donner vie à l’un des jeux les plus attendus de la génération actuelle.
Malgré les choses subies à la fin du développement de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, le créateur ne semble pas rancunier vis-à-vis de son ancien employeur.
Tandis qu’Hideo Kojima bosse à fond sur son Death Stranding, il a récemment accordé un entretien avec le site japonais Toyokeizai, interview au cours de laquelle il a parlé de sa carrière.
Quand je suis rentré dans l’industrie, 30 ans auparavant, afin de créer des jeux vidéo, je devais appartenir à une entreprise ou à un studio avec un certain capital. Il le fallait d’un point de vue développement, mais également par rapport à la force de l’entreprise, en ce qui concerne par exemple la publicité et les ventes. Désormais, ce n’est pas le cas.
En d’autres termes, l’industrie a bien évolué depuis les débuts de Kojima-san, et aussi, il a réussi à se bâtir une réputation en béton armé ainsi qu’un nom extrêmement vendeur. Néanmoins, il garde toujours la tête froide et est bien conscient qu’il faut être plusieurs pour concevoir un jeu, même si le créateur est un véritable homme multi-casquettes.
Avec du talent, les gens peuvent aussi faire des jeux. Les outils de développement pour les jeux, les moteurs, les logiciels de montage de vidéos sont gratuits, n’importe qui peut les utiliser du moment qu’il y a un PC. Si vous uploadez votre travail sur le net, vous pouvez l’envoyer à des gens partout à travers le monde.
Ce que j’essaye de faire, c’est des AAA haut de gamme qui ne peuvent pas être réalisés par une seule personne. De plus, pour créer de nouveaux jeux qui n’ont jamais existé, il y a une limite en termes de collaboration dans le développement avec un studio existant. J’avais besoin de créer une entreprise qui pouvait directement illustrer mes intentions et mes instructions. A cette fin, nous avons rassemblé les dernières technologies et l’équipe capables de s’en accommoder.
Il a également évoqué le partenariat avec Sony :
Je pense que c’est une relation désirable aussi en termes d’esprit commercial et de “writerism” (ndlr : comprendre par là qu’il y a un bon équilibre entre la recherche de profits et laisser libre court à l’imagination des artistes sans les brider). Je suis fan de Sony depuis longtemps, et je les ai depuis longtemps à mes côtés dans mon travail. C’est une relation de confiance. La compatibilité entre le marché PlayStation et ma créativité est également bonne.
Au sujet de Konami, et alors qu’il pourrait en vouloir à la branche japonaise, Hideo Kojima fait preuve d’une sagesse à toute épreuve :
Quand je proposais quelque chose que je voulais faire, ils me laissaient le faire.
En demandant la permission, en soumettant sa ou ses proposition(s), il avait systématiquement le feu vert :
Ça a toujours été comme cela, de mon arrivée à mon départ. Et grâce à cela, je suis la personne que je suis aujourd’hui.
De belles paroles malgré ce qui s’est passé vers la fin, et qui montrent qu’en dépit son statut d’icone de l’industrie vidéoludique, Hideo Kojima reste quelqu’un d’humble.