Il est assez quotidien qu’un jeu soit supprimé à cause des mauvaises ventes de son prédécesseur, ou de la fermeture de son studio. Par contre cette anecdote concerne une annulation pour d’autres raisons.
Les amateurs de Resident Evil ne gardent pas un forcément bon souvenir de Resident Evil : Operation Raccoon City. Par contre, la compagnie Capcom était quant à lui content des résultats des ventes de ce spin-off. Si content, qu’il a demandé le studio derrière le jeu, Slant Six Games, de développer un autre titre Resident Evil (qui n’a aucun rapport avec Operation Raccoon City).
Par contre, pour le studio canadien, (qui a fermé depuis), a eu une grosse maladresse de sa part a incité Capcom à annuler le projet. En effet, les assets (les écrans de chargement, textures) d’un certain Star Wars Battlefront 3 (qui n’a en fait jamais été commercialisé) avaient été découvert par le site Betagames (une compagnie, qui a lui aussi fermé depuis) sur le disque de Resident Evil : Operation Raccoon City. Et Andy Santos, le réalisateur de Operation Raccoon City comme l’explique au site GameWatcher, cette affaire n’a vraiment pas plu à Capcom :
« Même si on a eu quelques très mauvaises testes, par contre le jeu a été numéro un au Japon. Et après avoir fait ce numéro un des ventes, notre deuxième titre a été annulé à cause de ces assets Star Wars qui étaient présents sur le disque. J’ai appris leur existence lorsque les news sont apparus, je me suis ensuite rendu au bureau et j’ai appris à la fin de la journée que notre jeu suivant ne serait pas fait en partenariat avec Capcom.
Pour les ceux qui sont intéressés, ces assets Star Wars vous pouvez regarder ces assets en question ci-dessous. Malheureusement pour les historiens du jeu vidéo, le développeur ne donne pas d’indications sur Resident Evil annulé sur lequel Slant Six travaillait.
Dans cette entrevue récente, Andy Santos décrit également que le Resident Evil : Operation Raccoon City tel qu’il a été commercialisé ne représente pas les souhaits originaux de son studio. Il certifie que le studio voulait initialement faire un “vrai” jeu Resident Evil mais que Capcom l’a poussé à mettre l’accent sur l’action.
La morale de cette histoire est que les studios ont bien intérêt à vérifier ce qui est contenu dans les fichiers de leurs jeux. Les étourderies et autres mauvaises blagues peuvent en effet coûter très cher.
