Vous vous souvenez peut-être de Prey for the Gods, un titre annoncé fin 2015 grâce à un trailer alléchant, et signé de la main de 3 développeurs indépendants. Après un très bon accueil de la presse, le titre était parti en croisade sur Kickstarter pour collecter 300 000 dollars mi-2016. Cette campagne fut un succès et permit de réunir 501 000 dollars, de quoi assurer le développement. Seulement voilà, le nom du jeu pose problème à l’un des éditeurs majeurs du monde vidéoludique…

Actuellement proche de l’alpha fermée, Prey for the Gods devient donc Praey for the Gods à cause du trademark du Prey de Bethesda.

C’est d’ailleurs par l’intermédiaire de la 8ème newsletter du petit jeu au design proche de shadow of the colossus que nous l’apprenons :

“Pourquoi vous vous appelez désormais PRAEY for the Gods ?” Ah oui… Ça… Bon, on ne voulait pas le faire mais nous avons dû changer le nom du jeu et passer de “Prey for the Gods” à “Praey for the Gods”. Heureusement, nous avons pu garder le logo mais nous l’écrirons désormais différemment. Franchement, on aurait pu faire toute la newsletter sur ce qu’on pense de tout ça. Dans cette situation, nous ne sommes sous aucun NDA (ndlr : accord de non-divulgation) et nous pouvons donc dire publiquement avec qui nous sommes en conflit : Bethesda / Zenimax. Nous aurions pu nous battre contre cette décision et on y a d’ailleurs réfléchi pendant un bon bout de temps.

L’issue d’une telle opposition dépend de la longueur du litige et de l’argent qu’on souhaite y investir. On ne souhaitait pas dépenser les précieux fonds du Kickstarter et nous ne voulions pas non plus demander plus d’argent pour aller jusqu’en justice. Utiliser l’argent des backers pour quelque chose qui ne concerne pas le développement ou les récompenses de ceux qui nous ont soutenu nous rendait malade rien qu’en y pensant. Même si nous avions gagné, nous aurions alors dépensé une bonne partie de nos fonds et ca n’aurait pas valu le coup…

Les développeurs expliquent par la suite que l’usage de “Praey” n’est pas apparu avec la demande de changement de nom, émise par Bethesda.

No Matter Studios songeait déjà au tout début du développement à appeler son jeu “Præy for the Gods”, avant de revenir sur cette décision :

On s’était dit que les gens allaient avoir du mal à écrire le “æ” dans les moteurs de recherche. C’était en 2015. À l’époque où nous postions notre trailer en ne sachant pas si 100 ou même 1000 personnes allaient le regarder. On a donc déposé “Prey for the Gods” et “Præy for the Gods”. Malheureusement, Zenimax a décidé de s’opposer à notre marque et estime que c’est trop proche de sa marque “Prey”. Bien qu’étant en désaccord avec sa démarche, nous sommes arrivés ensemble à un arrangement.

C’est quelque chose qui nous a empêché de dormir durant de nombreuses nuits et a détourné notre attention du jeu à de nombreuses reprises. On s’inquiétait de l’issue d’un éventuel procès, de la perte des fans qui nous soutiennent, de l’abandon de la marque et des millions que nous aurions à payer pour cette histoire de marque déposée. C’est vraiment un cas de figure qu’une petite boite de 3 personnes ne devrait pas connaitre. Du coup, le fait d’être arrivé à un accord, d’être intact et de pouvoir continuer à développer le jeu : c’est une victoire ! Une victoire qui va, à coup sûr, nous pousser à aller encore plus de l’avant.

Ce n’est pas la première fois qu’un éditeur fait pression sur un autre studio pour une question de marque déposée, et l’on se souvient notamment de inXile qui avait forcé plusieurs petites équipes à ne pas utiliser le terme “Wasteland” dans leurs titres de jeux où encore à Bethesda qui, en 2012, était parvenu à un accord avec Mojang pour le titre Scrolls, jugé trop proche de sa marque “The Elder Scrolls”.

Bon courage aux développeurs de No Matter Studio, qui depuis au moins un an et demi sont sur leur titre, que nous appellerons donc désormais Praey for the Gods.

Bethesda veut émoustiller avec ces quelques secondes. Explosions, monstres à gogo, Prey fait son show !

Vous vous réveillez à bord de la station spatiale Talos I pour découvrir que vous êtes le sujet clef d’une expérience dont le but est d’améliorer le genre humain, mais la situation tourne au cauchemar. Talos I a été envahie par des extraterrestres, et vous devez empêcher la menace Typhon de détruire l’humanité. Incarnez Morgan Yu, le dernier espoir de l’humanité, et repoussez l’infestation grâce aux outils trouvés dans la station, à votre intelligence, vos armes, et vos capacités surnaturelles. À vous de percer les secrets de Talos I et de protéger le monde contre la menace Typhon.

Clairement, le ton est donné, en lisant ces quelques lignes, le joueur a envie de découvrir cette nouvelle aventure qui a tout pour plaire. Pour exciter tout le monde, Bethesda diffuse une bande-annonce de lancement qui en met plein les yeux, chaud devant !

Pour les personnes qui aimeraient essayer Prey avant sa parution dans nos rayons, sachez qu’une version d’essai est disponible sur le PlayStation Store et le Xbox Live. Par ailleurs, nos confrères de chez Digital Foundry se sont amusés à comparer les démonstrations PS4 et Xbox One en vidéo.

Avant de pouvoir vous plonger dans PREY dès ce week-end, vous allez avoir besoin de passer par l’installation du patch day one du jeu, un joli bébé de 1,3 Go qui apporte pas mal de changements. Cette mise à jour permettra de passer à la version 1.01 du jeu, ce qui corrigera certains problèmes rencontrés par les joueurs lors de la démo, aussi bien au niveau graphique que sonore. Certains ennemis, qui pouvaient vous tirer dessus à travers les murs, ont également été recadrés, tandis que l’I.A. a été améliorée.

La date de sortie de Prey est fixée au 5 mai 2017.