YouTubers payés : l’éditeur de jeux vidéo Electronic Arts promet plus de transparence

Les partenariats financiers avec des utilisateurs populaires de YouTube, de Twitter et d’Instagram sont monnaie courante dans le monde du jeu vidéo. L’éditeur Electronic Arts annonce plus de transparence.

« Plus de transparence dans les campagnes avec les influenceurs. » C’est le vœu pieu formulé par la division allemande de l’éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (EA) mardi 15 novembre, et qui devrait bientôt s’appliquer en France.

Les « influenceurs », ce sont ces internautes très populaires sur Twitter, Instagram ou YouTube. Des personnalités du Web précieuses pour les marques, qui leur prêtent des qualités de prescripteurs de tendances : il arrive donc aux éditeurs de jeux de les inviter à des soirées ou de leur envoyer des jeux gratuitement pour les inciter à parler de leurs produits, voire de les payer pour réaliser des vidéos promotionnelles.

Mais dorénavant, peut-on lire sur le site allemand d’EA, ces « influenceurs » devront indiquer clairement leurs liens avec l’éditeur quand ils en parleront. Quand ils évoqueront les soirées auxquelles ils sont invités, ils devront le signaler en utilisant le mot-clé #supportedbyEA : « soutenu par EA ». Dans le cas d’un partenariat financier conclu avec un influenceur ou un vidéaste, ce dernier devra clairement indiquer qu’EA a eu son mot à dire sur son contenu éditorial avec le hashtag #advertisement (publicité), un logo « Advertisement EA » fourni par l’éditeur, ou en expliquant verbalement au début de sa vidéo qu’il s’agit d’une publicité.

Contactée par Le Monde, la branche française d’EA explique que la pratique, si elle n’a pour le moment été mise en avant par l’éditeur en dehors d’Allemagne, est déjà appliquée dans les faits dans le monde entier depuis l’été 2015. Elle cite à titre d’exemple le message « Vidéo sponsorisée par EA » qui apparaît dans le coin inférieur gauche de l’écran au début de la récente vidéo de CyprienGaming consacrée à Need for Speed.

EA France admet en revanche ne pas avoir les moyens matériels de s’assurer que la consigne est systématiquement appliquée pour les hashtags censés signaler un simple envoi de jeu gratuit ou une invitation à une soirée promotionnelle.

En réalité, depuis quelques mois, la plupart des marques veillent à ce que les contenus sponsorisés soient signalés par un court et discret message dans les premières secondes de la vidéo ou dans sa description. C’est le cas, pour reprendre l’exemple des vidéos CyprienGaming, des contenus sponsorisés par Sony, Microsoft, Blizzard, Ubisoft ou Warner.

Une mesure nécessaire pour ne pas se voir accusé de publicité déguisée par l’autorité de la répression des fraudes, qui déclarait l’an dernier au Monde étudier le dossier.

Si la pratique semble se généraliser ces derniers mois, il est en revanche plus inhabituel de voir une société communiquer de façon aussi transparente sur la question.

EA France a déclaré au Monde avoir l’intention de suivre l’exemple allemand et de communiquer à son tour sur le sujet en début de semaine prochaine, sans que l’on sache pour autant si les « influenceurs » et vidéastes seront tenus de respecter exactement les mêmes consignes que celles de sa division allemande.

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Anikó, our news editor and communication manager, is more interested in the business side of the gaming industry. She worked at banks, and she has a vast knowledge of business life. Still, she likes puzzle and story-oriented games, like Sherlock Holmes: Crimes & Punishments, which is her favourite title. She also played The Sims 3, but after accidentally killing a whole sim family, swore not to play it again. (For our office address, email and phone number check out our IMPRESSUM)

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