Le service, qui vient d’être lancée, n’est accessible qu’à une minorité d’habitants et le contenu des programmes est évidemment complètement contrôlé par le pouvoir…
C’est, en gros, le Netflix nord-coréen. Manbang (qui signifie « Partout » dans la langue locale) est le service de vidéo à la demande lancé par le pouvoir de Pyongyang. Peu d’habitants de Corée du Nord peuvent en profiter puisqu’il n’ait pas aisé de disposer d’une connexion Internet, ou plutôt à l’intranet nord-coréen.
Ceux qui y ont accès – ils ne seraient pas plus d’un millier – ont la possibilité de visionner quand ils le souhaitent les programmes des quatre chaînes publiques, via un menu les classant par genre et par chaînes. La télévision nord-coréenne émettant de 15h à 23h, il est donc désormais possible de regarder les émissions en dehors de ces créneaux de diffusion.
Le nombre d’abonnés à Manbang est encore inconnu (et il le restera sans doute), mais KCTV, la Télévision centrale coréenne, avance que des centaines de personnes y ont déjà souscrit à Sinuiji, une ville du nord-ouest du pays…
L’intranet nord-coréen, créé en 2000, ne donne accès qu’à quelques sites approuvés par le gouvernement. Résultat : il est avant tout une plateforme de communication pour les ministères, les universités et les entreprises.
Contrairement à Netflix et autres services de vidéo à la demande occidentaux, le concept de binge watching [le fait de visionner plusieurs épisodes d’affilée d’une même série, par exemple] est tout relatif en Corée du Nord. Par exemple, dans une émission, KCTV interroge une ménagère ravie d’avoir pu, en regardant plusieurs fois la même émission de cuisine, perfectionner une recette.