Sony Corporation a proclamé ses objectifs pour l’année fiscale actuelle. Ces projections étaient au début décalé à cause du tremblement de terre de Kumamoto qui a eu des répercussions directes sur certaines de ses activités. Mais ces documents révèlent surtout que le groupe entrevoit des prévisions record pour la division jeu vidéo, pourtant déjà à son plus haut niveau durant l’exercice récemment bouclé.
C’est peu dire que Sony ne cache pas ses ambitions et se ancre plus que jamais sur les performances de la PlayStation 4. Avec un objectif prévisionnel de 135 milliards de yen (1 milliard d’euros) en résultat opérationnel, Sony attend de sa division jeu vidéo un bénéfice annuel bien au-dessus des 88,7 milliards de yen (726 millions d’euros) publiés l’an dernier. Le chiffre d’affaires annuel vise pour sa part 1680 milliards de yen (13,7 milliards d’euros) au lieu de 1551 milliards de yen (12,6 milliards d’euros) l’année précédente. Un tel résultat consoliderait l’activité jeu vidéo au-dessus de toutes les autres divisions industrielles du groupe pour la seconde année consécutive.
Concrètement, Sony attend aussi bien une augmentation des ventes de jeux PS4 que de la PS4 elle-même, car après avoir écoulé 17,7 millions de machines sur la précédente année fiscale, le groupe vise maintenant les 20 millions d’ici le 31 mars 2017. Un objectif extrêmement ambitieux qui pourrait sous-entendre l’arrivée d’une seconde baisse de prix et / ou d’un nouveau modèle, sans compter l’éventuel impact du PS VR. Si Sony atteint son objectif, il y aura 60 millions de PS4 installées dans le monde au début du mois d’avril 2017.
S’il n’a aucune incidence sur le jeu vidéo, l’impact du tremblement de terre de Kumamoto impliquerait un manque à gagner de 115 milliards de yen (938 millions d’euros) en bénéfice opérationnel à travers les divisions responsables des caméras et des semi-conducteurs. En conséquence, la catastrophe naturelle devrait empêcher Sony Coporation de faire évoluer ses résultats par rapport au dernier exercice. Le groupe table en effet sur un bénéfice net annuel de 80 milliards de yen (652 millions d’euros) au lieu de 148 milliards de yen (1,2 milliard d’euros) pour l’exercice bouclé en mars dernier.