MISE Á JOUR:
Vivendi répond à l’E3 d’Ubisoft en grimpant au capital de la firme française. Les Guillemot vont devoir réagir.
Vivendi a le sens du timing. Quelques jours après la fin de l’E3 2016, le conglomérat dirigé par Vinvent Bolloré a augmenté ses parts chez Ubisoft. Le discours prônant la liberté créative d’Yves Guillemot a visiblement eu l’effet inverse et, désormais, le géant détient 20,1 % du capital de la firme française (contre 18 %). Encore 9,9 points et l’OPA hostile est possible…
Pour autant, Vivendi entend instaurer une coopération fructueuse avec Ubisoft, ce qui ne préfigure pas une acquisition forcée – dans les six mois – comme ce fut le cas pour Gameloft récemment. Mais Charles-Louis Planade, analyste chez Louis Capital Markets-Midcap Partners, croit plutôt à l’inverse :
Un scénario à la Gameloft voyant Vivendi lancer une OPA hostile est une probabilité. Ce scénario constitue un catalyseur à court terme pour les actions.
La menace souffle donc plus que jamais aux oreilles d’Ubisoft et du clan Guillemot. Quoi qu’en dise Vivendi…
ORIGINALE:
L’OPA de Vincent Bolloré et de Vivendi sur le géant Ubisoft vient de prendre un nouveau virage aujourd’hui. La famille Guillemot peut bien trembler…
Le doute n’est désormais plus permis. Vincent Bolloré, à la tête du géant des médias Vivendi, compte bien s’offrir le géant du jeu vidéo français Ubisoft. Entré en octobre dernier dans le capital de l’éditeur parisien, le groupe ne cesse depuis des mois de grignoter des parts de marché, jusqu’à s’octroyer cette semaine 17,7% de son capital, et surtout désormais plus de 15% des droits de vote d’actionnaires.
Forcément, avec un tel niveau de participation, Vincent Bolloré a demandé à être représenté dans le conseil d’administration de l’éditeur selon un avis de l’Autorité des marchés financiers (AMF). De quoi faire trembler les frères Guillemot, à la tête des deux sociétés Ubisoft et Gameloft, et quoi voient d’un mauvais œil l’entrée de Vivendi dans le capital de leur bébé.
Cette déclaration confirme la stratégie habituelle de contrôle rampant du groupe Vivendi, qui annonce qu’il n’a pas l’intention de prendre le contrôle de la société Ubisoft, tout en augmentant régulièrement sa participation et en préparant une offensive lors de la prochaine assemblée générale.
, a ainsi déclaré Yves Guillemot suite à l’annonce de la croissance des parts de marché de Vivendi.
De son côté, Vincent Bolloré a réaffirmé ne pas envisager de déposer une offre publique ni de prendre le contrôle d’Ubisoft. Jusqu’à quand ?