TEST – Finalement ! Capcom publie enfin le cinquième épisode de Street Fighter sur PlayStation 4 en exclusivité console. L’éditeur nous propose donc un jeu avec du nouveau contenu, une nouvelle prise en main et quelques modes à se mettre sous la dent. D’ailleurs, Capcom a prévu de faire évoluer le titre au fil des mois, des années, mais pour l’heure, que vaut cette production alléchante de prime abord ?
Cela fait bien longtemps qu’un jeu ne m’avait pas autant mis en colère. Pendant le cours d’environ deux jours et demi, j’ai pu seulement me connecter au serveurs au total cinq fois. Je dois indiquer ceci après avoir regardé une tonne de test bêta et aussi des stress tests de serveur avant le lancement propre du jeu. Capcom avait eu tellement d’occasions de se préparer pour ce fameux jour de lancement. [Erreur de serveur, erreur de message !]-…
Le serveur, qui ne vous sert pas
J’ai pensé que ce serait une bonne idée de commencer à jouer par un peu de pratique, donc j’ai lancé le mode de Survie. J’ai réussi à me connecter, qui était prometteur au début. Oh ouais? Je suis arrivé jusqu’à l’étape neuf dans le mode et tout à coup, bam, j’étais débranché du serveur de jeu. Et pour courenner le tout j’ai été rejeté au menu principal après tout ce bordel ! Ce n’est pas juste mon souci ; car j’ai vu que plusieurs autres joueurs qui ont rencontré le même problème.
Par contre, c’est du joli
En ce qui concerne les graphismes, on n’a pas de quoi á plaindre. Les développeurs ont conservé le style du quatrième épisode, à savoir des personnages déformés, avec un design grotesque et décalé, mais aussi en ajoutant plusieurs effets qui en mettent plein la vue. Tout d’abord, les jeux d’ombre et de lumière impressionnent, les éclairages s’adaptent en fonction des lieux et des combats, autrement dit: c’est plaisant à l’œil.
Aussi, Street Fighter V puise sa force dans ses personnages. Capcom a apporté un soin particulier aux animations qui sont extrêmement satisfaisantes. Tout d’abord, les contrastes de couleurs sur ces combattants costauds sont de la joie aux yeux, les vêtements se plient et bougent en fonction des mouvements, les muscles se contractent, les veines apparaissent sur les bras, les cheveux s’agitent dans tous les sens, c’est incroyable.
De plus, et lors des attaques qui sont dévastatrices, la caméra nous apporte un côté dynamique à l’image, des sortes d’encrages noirs apparaissent autour de nos héros pour donner un effet de style unique, très japonais. Pour résumer en un mot : épatant !
Pas sur tous les plans…
Par contre, en parlant des environnements, nous avons le gros point noir du jeu. L’esprit de la franchise a été préservé, à savoir un cadre fixe avec divers personnages secondaires en train de sautiller en fond. Cependant ces arrière-plans manquent de dynamisme pour faire dire au joueur « ah oui, ça claque ». Bien que le paysage évolue en fonction des affrontements (explosion de divers éléments selon l’impact d’un coup), le rendu global reste très sommaire avec des textures quelconques et plates de temps à autre.
Faute de mieux, on aura droit à des environnements à 30 FPS, donc moins fluides que l’action au premier plan, ouvrant sur des décors parfois réussis, souvent ternes, avec des NPC ratés, et qui se permettent même de faire ramer légèrement le jeu pour certains (c’est assez net sur le stage Kanzuki Estate de Karin).
Le jeu, qui n’était pas là
Capcom a aussi “oublié” de sortir un jeu fini, qui intégrerait le contenu nécessaire pour accueillir les débutants en douceur et les convertir tôt ou tard en aspirants-Daigo. Street Fighter V est sorti dans un état délabré, avec un contenu solo inconcevable pour une production de cette proportion. Pas le moindre Défi combos pour apprendre les enchaînements basiques de son personnage favori, et encore moins un tutorial plus riche que le Ryu / Ken assez ridicule au lancement du jeu – le mode histoire arrivera au mieux en mars.
Un mode Arcade bâclé en trois menus ? Ce n’était vraiment pas le peine. Pas de Versus contre le console non plus, l’option est introuvable. A défaut, il faudra se contenter d’un mode Survie taré, avec des petits bonus de santé ou de dégâts à soustraire de son score entre deux manches. 10, 30, 50, 100 combats suivant la difficulté, et une couleur à débloquer au bout du compte.
La boutique online n’est de toute façon pas disponible avant mars, donc oublier de débloquer quelque chose d’autre. D’ici là, on espère que l’interface aura gagné en grâce, que les menus ne demanderont pas des validations inutiles pour mettre son personnage en favori, ou tout simplement que les futures arènes proposeront davantage de splendeur avec les décors plus perfectionnés.
Pour résumer le tout : nous sommes loin des promesses initiales. Le constat est terrible : Street Fighter V est sorti avec le contenu d’une early access.
-V-
Pro:
+ Jouabilité bien fait
+ Les audivisuels sont excellents
+ Les animations
Contre:
– Le jeu manque du contenu
– Probleme de server
– Le mode solo est assez nulle
Éditeur: Capcom
Développeur: Capcom, Dimps
Genre: Baston
Publication: Février 16, 2016 (PS4, PC)
Street Fighter V
Jouabilité - 9
Graphismes - 8.5
Contenu - 4.5
Musique/audio - 9
Ambiance - 6
7.4
BON
Des graphismes et des animations solides, des graphisemes á couper la souffle, du combat fluide. Par contre, nous sommes loin des promesses initiales. Le constat est terrible : Street Fighter V est sorti avec le contenu d'une early access.