Yves Guillemot a profité d’une rencontre avec les investisseurs pour donner quelques précisions quant au futur d’Assassin’s Creed.
Après des semaines de rumeurs, Ubisoft confirmait la nouvelle la semaine dernière : hormis le film et les spin-offs comme Chronicles, Assassin’s Creed ne sera pas de retour avec un nouvel épisode majeur en 2016. L’occasion pour les développeurs de peaufiner le prochain titre et de prendre en compte les retours des joueurs ; les critiques avaient effectivement fusé après la sortie calamiteuse d’Unity.
Aujourd’hui, à l’occasion d’une journée dédiée aux investisseurs, Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, a été interrogé à ce sujet. Plus précisément, il a été question du format annuel que connaît la série depuis le deuxième épisode : sera-t-il toujours d’actualité malgré cette pause ? Réponse de l’intéressé :
L’objectif n’est pas de retrouver une base annuelle, mais plutôt une base régulière. Nous avons vu qu’il était temps de donner aux développeurs plus de temps afin qu’ils puissent travailler efficacement jusqu’à amener la franchise à un niveau supérieur. Ce que nous avons déjà vu du projet est prometteur. Nous pourrons revenir sur une base régulière, mais nous ne pouvons pas dire si elle sera annuelle.
Le responsable financier d’Ubisoft, Alain Martinez, a ajouté :
Après la sortie du prochain épisode, si nous avons le sentiment d’aller dans la bonne direction, que nous pouvons continuer sur cette route et si nous avons assez d’innovations pour le prochain, alors peut-être le sortirons-nous l’année d’après. Mais ce n’est pas quelque chose que nous nous imposerons.
Il s’est également exprimé sur certaines rumeurs voulant que le prochain épisode prenne place pendant l’Inquisition et soit, de fait, lié au film attendu pour fin 2016 :
Le prochain Assassin’s Creed ne se déroulera pas à l’Inquisition. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’épisode à cette époque, mais nous avions le sentiment qu’il était préférable de donner une créativité totale pour le film, ainsi donc il n’y a pas de lien direct entre les jeux et le film.
Une décision qui risque de crisper les investisseurs, mais qui devrait soulager les joueurs qui verront peut-être moins de jeux si ça venait à se confirmer, mais qui pourraient espérer une meilleure expérience à chaque itération. Et vous, quel est votre avis ?
Gameloft : Vivendi lance une offre d’achat publique, le rachat complet et définitif imminent
Après avoir amassé doucement, mais sûrement des actions de Gameloft, la société de Vincent Bolloré est désormais prête à devenir l’actionnaire majoritaire de la firme française.
Si le rachat régulier d’actions d’Ubisoft par Vivendi fait beaucoup parler dans les médias en raison de la popularité de cette marque du monde du jeu vidéo, elle n’est pas la seule à intéresser l’investisseur.
Le groupe de Vincent Bolloré a déjà aussi glané de nombreuses parts de la société Gameloft, créé par les frères Guillemot et dans laquelle Ubisoft est d’ailleurs actionnaire, en achetant 6,2 % des actions en octobre, puis plus de 15 % en novembre, et dernièrement 26,2 % en décembre. Depuis six mois que cette opération est commencée, les effets se sont fait ressentir, et plus que positivement, avec un bond de plus de 50 % en bourse. Ces derniers jours, les achats de parts ont continué, portant le capital de Vivendi dans Gameloft à plus de 30 %.
À l’époque déjà, l’hypothèse d’une offre publique d’achat pour prendre le contrôle de l’entreprise avait été évoquée. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que cela soit concrétisé, car Vivendi vient bien de lancer une OPA sur Gameloft.
“Le projet d’acquisition de Gameloft, approuvé aujourd’hui par le Conseil de surveillance de Vivendi, s’intègre parfaitement dans la stratégie de développement du Groupe comme un leader mondial des contenus et des médias. Les jeux vidéo sont des contenus à part entière qui occupent désormais une part importante du marché des loisirs et des médias, et le segment des jeux pour mobiles est celui qui devrait connaître la plus forte croissance”, a déclaré le groupe à l’occasion de la publication de ses résultats annuels.
“Vivendi s’engage irrévocablement à acquérir la totalité des actions Gameloft SE non détenues par elle, soit un maximum à sa connaissance de 61.165.516 titres, au prix de 6 € par action.”
Autrement dit, l’offre de rachat est lancée, et à moins que la famille Guillemot, très réfractaire à l’idée que Vivendi prenne le contrôle de l’une de ses sociétés, ne trouve d’autres investisseurs, le projet des équipes de Vincent Bolloré pourrait rapidement se concrétiser. Gameloft intégrerait alors le deuxième plus gros groupe de l’industrie du divertissement derrière Disney, et pourrait, pourquoi pas, gagner en ampleur à l’échelle mondiale. Mais rien n’est encore signé, alors comme d’habitude, wait & see.