TEST – Semblable á la société Umbrella et ses zombies en putréfaction et autres créatures horribles, Capcom ne cesse de ranimer sa série de survivor-horror. Après l’excellent remake de Resident Evil sur Gamecube et en attendant vigoureusement le remake de Resident Evil 2, l’éditeur japonais enlève de son placard Resident Evil 0. Sorti exclusivement sur Gamecube en 2003 puis republié sur Nintendo Wii, ce prequel à la saga avait reçu l’acquiescement de la presse et des joueurs, même si certains choix de gameplay et un scénario un peu médiocre aient pu chagriner plus d’un joueur.
Bien connu par des refontes graphiques en tous genres et des versions multiples du même titre, Capcom revient à l’origine de la série. Rebecca Chambers et Billy Coen reviennent sur Playstation 4, Playstation 3, Xbox 360, Xbox One et PC. Entre nostalgie et modernité, les zombies opérés par Capcom sont-elles embellies par ce remake de Resident Evil 0 ?
En somme, les trois Resident Evil “exclusive GameCube” sont tous sortis sur la Wii, avec la publication de Resident Evil Zero dans la gamme Archives. Mais autant mettre les choses aux claires : si les remakes sur Wii du 4 et du Rebirth avaient encore une qualité époustouflante des jeux originaux, Resident Zéro est loin de mériter un tel traitement de faveur. Rebecca et Billy : les partenaires du risque
Dans Resident Evil 0 le joueur doit enquêter sur les événements à l’origine de la catastrophe ayant détruit Raccoon City, une métropole américaine trop connue par les fans. Rebecca Chambers, un membre commando des S.T.A.R.S, et Billy Coen, prisonnier en cavale, se précipitent dans l’horreur après un accident de train les poussant à pénétrer dans le manoir bien connu.
A part l’intérêt suscité par la découverte des origines de la saga et des zombies et du bioterrorisme – une menace qui ravagera l’Amérique du Nord dans Resident Evil 6 – le scénario coopératif s’avérait pour l’époque le véritable attrait de cet épisode.
La tentative de Capcom, bien que mercantile, était respectable. Revenir sur les événements précédant la propagation du virus T avait de quoi plaire aux fans de la franchise en nourrissant l’univers Resident Evil avec une genèse.
Et pourtant… entre le florilège de créatures mutantes sans queue ni tête et ce sentiment tenace de jouer à Resident Evil 1 bis, ce Resident Evil 0 resta dans l’ombre des cultissimes premiers épisodes. Nostalgie oblige, le remaster HD ne retouche ni au scénario ni à l’inventaire au point de faire ressurgir de douloureux souvenirs issus d’un passé lointain.
Zap-moi, Baby !
Aussi connu sous le nom de « Partner Zapping », le joueur remplaçait donc entre les 2 héros par une simple pression d’un bouton à l’origine d’énigmes à résoudre simultanément avec les 2 personnages, une approche qui est désormais ordinaire dans le monde du jeu vidéo mais qui était assez précurseure pour la franchise en 2003.
À part cette innovation de gameplay, Resident Evil 0 était un épisode assez ordinaire de la franchise.
En fait, Resident Evil 0 fait la preuve qu’un gameplay déjà bien limité à l’époque ne supporte pas le fardeau des ans. Ce « Partner Zapping » déjà mentionné permet de zapper entre Rebecca et son acolyte Billy Coen, sert simplement à justifier des énigmes ennuyant à base de leviers à activer. D’ailleurs, ce qui était déjà clair à l’époque : diriger deux personnages divise le sentiment de peur qui était à la base de ces RE ancienne époque.
Par ailleurs la gestion de l’inventaire était aussi horrible. Poser ses items sans arrêt au sol est une idée tout aussi stupide, que les coffres magiques, et ses limites de stockage comme les capacités propres à chaque perso ne font qu’accabler un jeu déjà bien mou à la base. Il est aussi impossible de zapper les ouvertures de portes et tous ces détails “à l’ancienne” sont plus embêtants que nostalgiques.
Le mode Wesker
Ce nouveau mode, qui est fourni par Capcom, vous sollicite dans la peau du antagoniste: Albert Wesker, qui est responsable du drame qui ravagera Raccoon City. En fait, ce n’est plus qu’un pur défouloir anachronique, car notre “vilain” est pourvu de pouvoirs engendrés par une infection du virus Uroboros.
Entre le Shadow Dash, véritable foreuse à hordes de morts-vivants, et le regard Mortel à même de faire exploser les ennemis dans votre champ de vision, Albert Wesker et Rebecca, tombée sous le contrôle de notre blondinet tout de cuir vêtu et dépourvue de nouvelles capacités, traversent une nouvelle fois les événements de Resident Evil 0.
Pour être honnête, ce mode Wesker, au-delà du fan service, n’apporte rien de plus à la franchise. Contrôler Wesker reste un plaisir coupable même si ses pouvoirs sont fortement limités.
À noter que la majorité des cinématiques se jouent avec la Rebecca de l’aventure originale et Billy à de rares occasions, dénotant un manque notable de finition concernant ce mode, les cinématiques étant incapables de mettre en scène convenablement la Rebecca “Dark” et Albert Wesker. Le gameplay, de son côté, conserve sa mécanique d’alternance entre les deux personnages. Ainsi ce mode Wesker, cerise sur le gâteau Resident Evil 0, ne marquera pas de son empreinte l’univers de Resident Evil.
Lost in translation
Quand au travail d’adaptation, il se limite à lui à rendre le jeu compatible avec tous les différents types de manette reconnues par la Wii ; pour le reste, copié/collé, nouvelle jaquette, et le tour est joué. Seul vrai point positif, le jeu reste techniquement plutôt beau. Mais quitte à se faire un petit trip retro, autant se mettre en quête de la version GameCube moins chère et qui plus est 100% compatible.
En effet, le problème avec Resident Evil 0 HD Remaster s’exerce à conserver ce feeling si “Resident Evil”. La visée est rigide, lest portes à franchir sont énervants, les de caméra fixes sembles inutiles (je sais, je sais : « nostalgie »!) l’inventaire est minimaliste, et les énigmes sont tirées par les cheveux… Que voulez vous ? c’est un survival-Horror à la Capcom dans sa tradition la plus pure.
-V-
Pro:
+ Nous pouvons maintenant jouer 0 sur des plates-formes PlayStation
+ Albert Wesker comme un caractère supplémentaire
+ L’ambiance est toujours excellente
Against:
– Faire attention à votre PARTENAIRE AI!
– Le controle est horrible
– Retour arrière, retour arrière et un peu plus de retour arrière…
Éditeur: Capcom
Développeur: Capcom
Genre: Survivor horror
Date de sortie : le 19 janvier 2016 (PS4, PS3, also part of Resident Evil Origins Collection)