Le succès de Minecraft sur Vita aurait-il changé la donne pour la console au Japon ? C’est en tout cas ce qui transparaît de l’interview de Atsushi Morita publiée dans la dernière édition de Famitsu. L’actuel Président de Sony CE pour le Japon et l’Asie juge désormais la plate-forme “très importante” dans la stratégie du groupe, alors même que les développements en interne ont été suspendus en 2015.
Comme l’explique Morita, la sortie en mars 2015 de Minecraft dans sa version packagée, soutenue par de nouveaux coloris plus exotiques, ont permis à la portable de Sony de rajeunir la cible de la machine. Un succès presque inespéré pour le groupe, qui a vu le phénomène de Mojang grimper au sommet des ventes de la plate-forme, avec 450.000 unités écoulées à un rythme continu depuis le lancement, sans compter la proportion des ventes en dématérialisé. Une porte d’entrée sur la marque que les pontes de Sony n’entendent pas refermer de sitôt.
“Pendant l’enfance, on est pleinement disposé à savourer l’expérience de jeu, ce qui est très important à nos yeux, et nous souhaitons faire en sorte que cela favorise la communication entre les membres de la famille”. En clair, profiter de la Vita et de son succès chez le jeune public pour sensibiliser les parents et les cercles d’amis à l’univers PlayStation, avec toujours plus de rentrées d’argent à la clé. “La PlayStation pour tous”, un credo que Sony entend d’ailleurs suivre avec ses prochaines campagnes publicitaires diffusées au Japon. “A ce titre, je pense que la PS Vita est une plate-forme très importante”, assume Morita.
La PlayStation 4 comme la VR n’en restent pas ignorés pour autant, bien au contraire. “2015 a permis de poser les fondations pour étendre le marché, et nous allons pouvoir nous reposer sur ces bases pour donner l’impulsion en 2016.”, juge Morita, qui n’oublie sans doute pas que la machine a encore du mal à décoller sur le territoire japonais (925.000 ventes en 2014, 1,2 millions en 2015).
Quant à la Réalité Virtuelle, le Président de SCEJA “entend éviter un simple boom à la fin prématurée” en inscrivant le PlayStation VR dans la durée. “Mais cette faculté à donner ou non de l’intérêt au monde de la Réalité Virtuelle dépend avant tout de l’imagination de l’ensemble des créateurs” reconnaît Morita, qui assure bien évidemment du plein soutien de Sony sur le sujet.