TEST – Bien qu’il existe bien sûr beaucoup d’excellentes marchandises chinoises fabriqués dans le monde, la conception commune des marchandises “Made in China” est qu’ils ne coûtent pas la peau des fesses et qu’ils sont de qualité moyenne. Il en est de même avec Assassin’s Creed : Chronicles China: ce dernier jeu dans la série des Assassin’s Creed basé en Chine, devenu un side-scroller et un jeu de plateforme avec une héroïne chinoise.
J’aime encore les jeux Assassin Creed. Oui, Unity était plein de bugs, oui Rogue était un copy cat complète de Black Flag et effectivement les deux ressemblaient trop aux autres jeux, mais ces jeux encore ont fourni une expérience agréable avec des visuels excellents, un cadre historique intéressante, un gameplay décent et la liberté d’utiliser beaucoup d’options.
Ce qu’Assassin’s Creed Chronicles: China propose est un jeu de plate-forme 2D action-aventure entièrement linéaire avec quelques éléments de gameplay tirées de classiques comme Prince of Persia, Another World ou d’autres jeux du même genre. Sommes-nous heureux avec ça? Oui et non …
La liberté ? C’est perdu…
La liberté était un mot-clé depuis le premier Assassin’s Creed, et il était de rigueur dans la série jusqu’à ce jeu. (Si nous ne prenons pas en compte les jeux de handheld précédents bien sûr, mais ceux-ci sont d’un type différent.) Dans Chronicles : China même si vous avez la solution d’approcher certaines situations d’une manière différente, Assassin’s Creed Chroniques: China est bien sûr extrêmement linéaire. Vous devez vous rendre du point A au point B avec des soldats qui sont toujours aux même endroits et qui se comportent de la même façon exacte á chaque fois.
L’AI est médiocre – même pour un jeu de ce genre: les soldats ennemis sont des idiots, qui se comportent toujours de la même façon, et alors que le jeu est en effet difficile, c’est plutôt la cause de la vue 2D et aussi la cause de la contrôle du combat un peu trop compliqué et parfois gâché. En fait, vous devrez apprendre beaucoup de mouvements, et certains d’entre eux nécessite un timing parfait, comme la défense très basique, qui nécessite de pousser le bouton de cercle lorsque vos ennemies frappent. Oui, vous pouvez appeler cela un «défi», mais dans ce genre de jeu, c’est plutôt un élément embêtant, ralentissant le jeu.
L’assassin et son maitre
Alors que vous progressez dans le jeu, vous apprendrez de plus en plus de mouvements de combat acrobatiques et le niveau de votre assassin augmente automatiquement aussi. Cela inclut certaines compétences passives, comme la simple mise à niveau de votre barre de santé. Certaines de ces compétences sont agréables à utiliser, d’autres sont assez pénibles. Il y a aussi peut-être trop de mouvements spéciaux, les jeux de plateformes en 2D ne sont pas vraiment faites pour ces tonnes de combos.
Chaque nouveau mouvement est expliqué par un Ezio Auditore da Firenze mal conçu, qui n’est même pas exprimé par l’acteur d’origine. C’était en fait vraiment désillusionnant au lieu d’être un caméo bienvenue du héros favori de la franchise Assassin Creed. Jusqu’ici Ezio n’était jamais ennuyeux, c’est bien le premier cas.
Concernant les éléments de gameplay d’habitude, même si le jeu est en 2D, ils sont bien présents: nous pouvons nous cacher parmi les passants, tuer les gardes silencieusement, cacher leur corps et bien sûr les synchronisations classiques sur le toit des bâtiments et le « saut de la foi » ne sont pas disparus du cet épisode non plus.
La principale différence entre la formule habituelle et cette version 2D est qu’au lieu d’être libre de tuer tout le monde dans les jeux 3D du monde ouvert, cacher et tuer en silence est simplement une nécessité ici, sinon vous serez tué rapidement. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, mais la façon dont c’est conçu dans cet épisode 2D est parfois assez frustrant.
Plein de clichés
Alors que l’ère médiévale chinoise est un décor parfait pour un jeu d’action-aventure historique, l’histoire elle-même est ici plutôt banale et simple – même en prenant en compte les derniers Assassin’s Creeds dont les histoires déjà baissaient en qualité.
Pas de méchants ou des caractères intéressants ici, même Shao Yun (qui est l’ex-concubine de l’empereur Zhengde) est juste une héroïne jolie mais pas particulièrement intéressante. Idem pour les personnages de boss: alors que Ubisoft est célèbre pour ses personnages maléfiques bien faits et forts, ce que nous avons ici sont de simples seigneurs de guerre chinois Templiers qui sont méchants.
Au début du jeu Shao Yun veut saisir une boîte importante et de ce fait elle se laisse attraper par les Templiers. Bien sûr, nous allons bientôt la libérer mais après ceci nous n’avons qu’á tuer des soldats et des seigneurs chinois – l’histoire ne va pas être plus sophistiquée que ça.
Peinture chinoise
Par contre les graphismes du jeu sont très jolis. Ils ressemblent à des peintures chinoises classiques dans les cinématiques et le jeu lui-même. Les cinématiques sont particulièrement top notch concernant ce style d’art – dommage qu’ils racontent tous une histoire plein de clichés et ennuyeux. Il y a aussi quelques problèmes concernant le chargement des textures, et peut-être les soldats pourraient être mieux conçus, mais à part ça, les visuels sont assez bons.
Idem pour la conception de l’art de la ville médiévale chinoise avec des bâtiments typiques et les citoyens dans les rues: tout semble parfaitement authentique.
Un jeu d’assassin où tout n’est pas permis
Alors que j’ai aimé les Prince of Persia 2D classiques et d’autres jeux similaires, je ne suis pas sûr que je veuille mes Assassin Creeds faits de la même façon. La deuxième partie de la fameuse devise cloche ici: «Rien n’est vrai, tout est permis» – car tout n’est pas permis dans ce jeu. L’une des caractéristiques les plus importantes des jeux d’Assassin Creed manque en effet dans ce jeu: c’est la liberté.
-BadSector-
Pro:
+ Graphismes de peinture tres jolie
+ La Chine c’est intéressante
+ Shao Yun est cool…
Contre:
– …mais elle est mal développée, de même l’histoire
– L’AI est ridicule
– La manque de la liberté
Éditeur: Ubisoft
Developpeur: Climax Group, Ubisoft
Genres: action, adventure, platformer,
Publié: 2015, Avril
Assassin’s Creed: Chronicles Chine
Gameplay - 6.4
Graphismes - 8.5
Histoire - 4.8
Musique/audio - 7.1
Ambiance - 7
6.8
MÉDIOCRE
Alors que j’ai aimé les Prince of Persia 2D classiques et d'autres jeux similaires, je ne suis pas sûr que je veuille mes Assassin Creeds faits de la même façon. La deuxième partie de la fameuse devise cloche ici: «Rien n’est vrai, tout est permis» - car tout n’est pas permis dans ce jeu. L'une des caractéristiques les plus importantes des jeux d'Assassin Creed manque en effet dans ce jeu: c’est la liberté.