TEST – Dans The Precinct, vous incarnez Nick Cordell Jr., jeune recrue de la police tentant d’imposer l’ordre dans les rues gangrenées d’Averno City, sur les traces de son père également flic. Collecter des preuves est primordial, mais ne vous attendez pas à un GTA-like typique. La vue isométrique et la mécanique procédurale donnent un cachet assez original au gameplay.
L’influence de Grand Theft Auto est indéniable, mais ici, on fait respecter la loi – un bac à sable inversé, en somme.
Bienvenue en enfer, inspecteur
Vous pouvez semer le chaos ou infiltrer des gangs de courses illégales. Chaque service comprend des patrouilles, des amendes à distribuer et des interventions suite à des appels radio. Vous gagnez de l’XP selon vos résultats, avec des bonus si vous respectez les procédures – comme vérifier l’identité avant de fouiller. Des erreurs (comme une amende injustifiée) vous pénalisent, sauf si vous déléguez à votre coéquipier. À la fin du service, les preuves collectées servent à bâtir un dossier, qui permet de cibler les chefs de gangs.
Ces missions sont plus musclées et scénarisées. Malheureusement, le gameplay devient vite répétitif. L’interface est peu ergonomique, et les fusillades manquent d’impact malgré un système de visée original. Le titre conserve tout de même une liberté d’action appréciable. Monter en grade permet d’accéder à du meilleur équipement. Mais les poursuites manquent de peps – on est loin des sensations de World’s Scariest Police Chases sur PS1. Ici, verbaliser un mauvais stationnement est parfois le moment le plus palpitant.
Des donuts immobiles, des voitures instables
Pas de donuts volants, mais des véhicules qui partent en vrille au moindre trottoir. Le modèle de conduite est trop lâche. Même percuter un suspect en fuite ne fonctionne pas toujours correctement. Le partenaire IA est inutile la plupart du temps, surtout en cas de multiples suspects. Parfois, un crime aléatoire survient en pleine arrestation, ciblant justement le suspect en question – c’est absurde. Côté visuel, c’est honnête sans plus. Les 30 FPS sur consoles sont décevants vu le niveau graphique.
La caméra des véhicules – en plongée arrière – demande un temps d’adaptation. Comptez environ 8h30 de jeu. Pas de coop ni de multijoueur, donc rejouabilité quasi-nulle. Le scénario est convenu, et le métro semble totalement exempt de crimes. Les développeurs annoncent du contenu post-lancement, mais leur discours a changé. Après 5-6 ans de développement, difficile de ne pas penser qu’il restait du travail.
La loi du moindre effort
The Precinct décroche un 6,5/10 : le début intrigue, mais l’ennui s’installe vite. Gameplay répétitif, conduite approximative, narration clichée. L’ambiance néo-noire ne suffit pas. Pour 30€, on déconseille : attendez une promo et regardez quelques vidéos. L’enrobage ne fait pas tout.
-V-
Pro :
+ Ambiance néo-noire
+ Sandbox plutôt libre
+ Jeu peu gourmand
Contre :
– Quelques bugs
– Modèle de conduite médiocre
– Scénario très classique
Développeur : Fallen Tree Games Ltd
Éditeur : Kwalee
Genre : Simulateur de police
Sortie : 13 mai 2025
-V- (2025)
The Precinct
Jouabilité - 6.2
Graphismes - 6.3
Histoire - 6.4
Musique/Audio - 6.6
Ambiance - 7
6.5
CORREKT
La ville tient debout, mais le joueur risque de piquer du nez sur sa manette.