ACTUALITÉS TECH – Les droits de douane de Trump vont peser sur les bénéfices de Nvidia ; il n’existe donc pas de situation de « droit de douane minimal ».
Il y a quelques jours à peine, la bourse se réjouissait du fait que Nvidia ne serait pas trop affectée par les droits de douane. Lynx Equity était tellement optimiste qu’en mai, l’action de l’entreprise retrouverait des bénéfices records. Sauf que l’administration Trump a désormais bouleversé une source de revenus majeure pour le géant des GPU ; il y a donc peu de chances que cela se produise. Et l’assouplissement des droits de douane mondiaux de 10 % pour tous les partenaires commerciaux des États-Unis (à l’exception de la Chine) a été un soulagement vain pour les marchés.
Trump a ensuite levé temporairement les droits de douane sur les importations de puces et de produits électroniques en provenance de Chine (comme les iPhones d’Apple), réduisant le droit de douane effectif sur toutes les importations chinoises de 145 % à 104 %. Oui, mais les importations de puces, de smartphones et d’autres produits électroniques en provenance de Chine sont toujours soumises aux droits de douane de 20 % sur le fentanyl. Mais cela pourrait marquer la fin d’une période faste pour les consommateurs…
Nvidia a annoncé qu’elle prévoyait de supporter une charge pouvant atteindre 5,5 milliards de dollars au cours de son trimestre fiscal en raison des stocks, des engagements d’achat et des provisions connexes liés au GPU H20, spécifiquement destiné à la Chine. Le H20 est une version limitée du H100 destinée à la Chine, mais le 9 avril, Trump et al. ont informé l’entreprise dirigée par Jensen Huang que le H20 serait désormais soumis à une obligation de licence d’exportation indéfinie, et que cette restriction s’appliquerait à d’autres circuits intégrés dotés de mémoire et de bande passante d’interconnexion similaires.
Néanmoins, Lynx Equity continue d’affirmer qu’en s’approvisionnant en composants pour ses serveurs d’IA hors des États-Unis et en les faisant assembler par des intégrateurs de systèmes basés à Taïwan, Nvidia a mis en place une stratégie à plusieurs niveaux pour échapper presque totalement aux droits de douane américains. Mais Pékin réagira très certainement d’une manière ou d’une autre, et comme il n’y a plus rien à perdre, ce n’est qu’une question de temps.
