TEST – Carmen Sandiego n’est pas un personnage très connu dans les régions non anglophones du monde, mais elle a connu un franc succès auprès de la jeune génération anglophone ces dernières décennies. Le jeu de Gameloft a légèrement modifié la formule, et le résultat est tout à fait acceptable… et il contribuera peut-être aussi à faire connaître la série animée Netflix récemment sortie. C’était un pari audacieux de reprendre une telle franchise et de l’intégrer dans un jeu.
Cette fois, l’ancienne fauteuse de troubles devient l’héroïne que nous connaissons depuis quarante ans.
VILE est le mot maléfique écrit à l’envers
Ce n’est pas une coïncidence, car l’histoire du jeu Brisbane de Gameloft tourne autour de VILE. Une technologie importante a été volée par les agents du gang, et notre héroïne doit la récupérer. Pour ce faire, elle doit collecter des indices et résoudre des énigmes dans plusieurs endroits du monde afin de trouver le bon attrapeur d’agent à temps. Cet élément de collecte d’indices était déjà utilisé dans « Where in the World Is Carmen Sandiego » de 1985. Les niveaux sont divisés en plusieurs lieux, et vous utilisez les indices pour trouver le bon agent, et c’est ainsi que vous découvrirez votre prochaine destination. Vous disposez d’un temps considérable par piste, mais il diminue à chaque étape. Même en fouillant tous les lieux, vous aurez toujours le temps d’aller partout et de résoudre l’enquête. Mais n’oubliez pas : il s’agit d’un jeu éducatif. C’est pourquoi chaque lieu est une sorte d’encyclopédie, et les connaissances acquises seront importantes pour trouver le prochain lieu. Chaque ville ou lieu est divisé en trois mini-jeux, et dans la plupart des cas, il s’agit de laisser des indices de la part de l’agent VILE. Parfois, l’interaction est plus poussée (une petite zone à explorer pour Carmen et des énigmes).
C’est simple, mais vous ne vous plaindrez pas de la variété. Par exemple, il y a des moments où vous devez vous faufiler jusqu’à l’agent et lui voler quelque chose dans son sac, et d’autres où vous devez créer des troubles pour découvrir ce qu’il manigance. Le style de Gameloft (une société toujours associée aux jeux plus petits ou mobiles, même lorsqu’elle était liée à Ubisoft) sera un peu décevant, car les personnages debout et les fenêtres de dialogue simples ne manqueront pas. Ce manque de complexité est compréhensible, étant donné que le jeu est destiné à un public plus jeune. Ils ne voulaient pas que le jeu soit ennuyeux ou déroutant. Les graphismes sont colorés, transparents, proposent des tutoriels et évitent les tâches complexes (ouvrir des coffres, démêler des câbles, trouver les mots justes). Le jeu semble conçu pour les appareils portables plus petits, avec une UX en tête. En effet, des logos plus grands peuvent être parfaits sur iOS, Android, Nintendo Switch ou PC portable. Cela affecte également les commandes, car si le jeu est bon sur DualSense, il pourrait l’être davantage sur un écran tactile. Le jeu est « trop gros » pour une console de bureau, et oui, cela peut paraître un peu absurde quand on y pense, mais cela n’a pas d’impact significatif sur votre note.
De l’exploration du monde à sa sauvegarde
Les origines mobiles (on se souvient peut-être que ce jeu était initialement disponible via un abonnement Netflix pour mobiles ?) peuvent être découvertes ailleurs. Il manque légèrement d’effets sonores et d’animations. Certes, il y a une scène d’ouverture où l’on a un aperçu du monde et de la situation de Carmen Sandiego, mais après, tout est superficiel. Il aurait été judicieux de s’inspirer du style de la série animée Netflix et de rendre le gameplay beaucoup plus proche de son style et de sa construction. Certains passages de texte ne sont pas accompagnés de paroles. Certaines scènes gagneraient à être un peu animées. L’ensemble paraît un peu épuré, et cela nuit à l’atmosphère lorsque l’agent est soudainement… oups… attrapé.
Tout cela semble peu soigné et un peu décousu. C’est sur ces petits détails qu’il perd sa meilleure note, même s’il aurait pu l’obtenir, car il capture bien le style du passé. Il peut instruire, et il le fait de manière divertissante – c’est ce qu’on appelle un jeu ludo-éducatif (il y en avait beaucoup autrefois… Mario’s Time Machine, Mario Is Missing, pour ne citer que deux exemples populaires). Tout cela semble d’une mobilité déroutante, mais c’est le cas, et c’est également vrai pour la durée du jeu, qui peut durer environ quatre heures. La rejouabilité est limitée : Carmen Sandiego arrive, voit, puis met son chapeau (littéralement, car elle en porte un, et il est rouge). Donc, au final, les points négatifs sont mentionnés parce qu’ils sont là. La seule question maintenant est de savoir si le jeu a raté son objectif… car, comme déjà mentionné, il semblait très mobile, de l’interface à ses défauts.
On ne part pas en vacances pour autant
Carmen Sandiego ne peut pas obtenir une note supérieure à 7/10, car on a l’impression d’être un jeu mobile sur console. Par conséquent, il n’a pas grand-chose à offrir graphiquement (même le style artistique est au mieux moyen). Il ne repousse pas vraiment les limites de la licence, mais il devrait être suffisamment divertissant pour les jeunes joueurs. Le jeu est bon, mais ce n’est pas un jeu que nous rejouerons avant des années. (25 avis en une semaine sur Steam ? Hm…)
-V-
Pro :
+ Excellent divertissement éducatif
+ Facile à jouer pour les jeunes joueurs
+ Carmen comme personnage jouable
Contre :
– Très mobile audiovisuellement
– Peu de doublage et d’animation
– Court
Éditeur : Gameloft
Développeur : Gameloft Brisbane
Style : Aventure logique
Date de sortie : 4 mars 2025
Carmen Sandiego
Jouabilité - 8.4
Graphismes - 6.1
Histoire - 7.2
Musique/Audio - 5.8
Ambiance - 7.5
7
GOOD
Cela résout le mystère, mais cela devient alors vraiment oubliable... cela ne fait pas grand chose de plus que cela.