C’est un peu comme Among Us, mais cette fois enfin avec une vraie solution pour ceux qui ne savent pas mentir : Killer Inn, le nouveau jeu de déduction sociale de Square Enix, prépare la clôture de sa bêta fermée… à coups de revolver.
Parmi les genres les plus populaires des jeux de société et désormais dans le jeu vidéo grâce à Among Us, la déduction sociale est reine. Deux camps : les agresseurs et les victimes, chacun ayant ses objectifs secrets – mais seuls les premiers connaissent la vérité. Chaque partie se joue différemment, et Square Enix débarque avec sa propre version où tout se règle à la mitraille : Killer Inn.
Killer Inn est la nouvelle tentative de Square Enix pour s’imposer sur le marché du social gaming. Direction un manoir où trahisons et meurtres sont de rigueur, à la sauce Cluedo ou À Couteaux Tirés. Chaque partie réunit 24 joueurs et attribue, en vue isométrique, des rôles de loup (tueur) ou de mouton (victime). Les victimes gagnent si elles survivent, éliminent tous les loups, ou – le plus dur – s’échappent.
La vraie originalité signée Square Enix ? Chaque camp dispose d’armes et de gadgets, si bien que même les moutons peuvent riposter : plus question de se contenter de fuir, ici on peut tirer ! Ce petit twist change tout et promet des moments mémorables. J’ai pu tester la bêta fermée de Killer Inn en avant-première avec d’autres journalistes, et je confirme : ça décoiffe.
Déduction sociale… à la gâchette
Le jeu est un véritable bac à sable : on court partout, il y a des dizaines de variantes et de surprises dans chaque pièce. Killer Inn fonctionne comme un battle royale : on commence sans rien, puis on s’équipe peu à peu en remplissant des missions pour le personnel du manoir et en dépensant ses récompenses dans des consommables, des gadgets ou des coffres semi-aléatoires.
Le serveur, par exemple, vend des toniques, des bonus, et peut même vous confier une mission qui vous oblige à explorer le manoir pour récupérer des jetons, trouver des secrets ou accomplir des mini-jeux. Chaque marchand a ses particularités : au fond, il s’agit de gérer un budget limité pour survivre, acheter ce qu’il faut et improviser en cas d’imprévu. Parfois, une mission exige d’acheter un pied-de-biche pour ouvrir une pièce fermée – au détriment d’un casque utile pour survivre. D’autres fois, la chance fait que vous récupérez tout ce qu’il vous faut en ouvrant un coffre d’armure.
Killer Inn nous accroche ainsi, avec une formule tendue et dynamique : il faut courir partout, ouvrir des passages secrets, et s’adapter aux événements aléatoires. Un cadavre est découvert ? Il vaut toujours mieux faire un détour et mener l’enquête pour deviner qui est le tueur.
Même les moutons peuvent sortir les armes – ils ne savent simplement pas qui est avec eux. J’ai joué en mouton et surpris un loup en train de camoufler un meurtre. Dans ces moments, si vous êtes bien équipé, c’est grisant de faire justice soi-même. Sinon, on peut tenter de voler ou d’étrangler, mais c’est risqué : on devient vite une cible.
Le jeu multiplie les variantes : certaines salles sont des zones sûres, il y a des drones sentinelles comme mini-boss, et plusieurs voies pour gagner. Honnêtement, j’ai été accroché tout du long. Killer Inn est un vrai sandbox : il se passe toujours quelque chose et il faut rester attentif à la moindre action.
J’ai aussi apprécié le soin apporté aux animations : toutes les actions du personnage sont bien détaillées, et les scènes sont rythmées, jamais ennuyeuses. Si on reste attentif – une dimension clé du jeu –, on devine aisément ce que les autres font et pourquoi : enquêter, voler, ou couvrir un meurtre ? Chaque détail compte.
Killer Inn m’a agréablement surpris, mais sincèrement, je ne pense pas y revenir régulièrement : c’est fun, mais pas assez addictif pour devenir un rendez-vous hebdo. Après quatre parties sur une seule carte, je vous dis : « gardez un œil dessus », mais ce n’est pas mon nouveau favori. Si vous êtes curieux, vous pouvez déjà le suivre sur Steam ; mais Square Enix n’a donné ni date ni info sur la monétisation. Les premiers retours sont très positifs, mais on verra s’il saura fidéliser sa communauté.
Source : 3djuegos