TEST TECH – Le LG 39GS95QE est un écran gaming OLED incurvé de 39 pouces, 3440×1440 pixels, 240Hz, équipé d’une dalle W-OLED LG et affichant une courbure impressionnante de 800R. Si le 39GS95QE brille dans les jeux et pour regarder des films, sa faible densité de pixels et sa netteté moyenne pour les textes le rendent beaucoup moins adapté aux usages bureautiques ou productifs. Pourtant, la demande pour des moniteurs ultralarges au-delà du classique 34 pouces ne cesse de croître, et ce LG UltraGear 39GS95QE-B est l’un des premiers OLED de cette catégorie – alors voyons ce qu’il a dans le ventre !
Dans la famille des écrans ultralarges, le format 38 pouces en 3840×1600 est l’un des plus recherchés, car il propose la même densité de pixels que le 34 pouces en 3440×1440, mais sur une surface plus grande. Le LG 39GS95QE, lui, reste à 3440×1440, ce qui donne une densité de 95,62 PPI – à peu près comme un 24 pouces Full HD ou un 32 pouces QHD. Les détails restent plutôt nets, mais ceux qui viennent d’un écran plus fin remarqueront la différence. Cela reste malgré tout un bond en avant par rapport aux modèles 27 pouces FHD ou 45 pouces ultrawide qui plafonnent à 81 PPI. À environ 91 cm de distance (36 pouces), les pixels individuels disparaissent à l’œil nu, ce qui est un compromis acceptable vu la taille.
Des histoires de sous-pixels : les limites de la dalle OLED
Les vraies questions sont sous la surface : la dalle W-OLED LG utilise une disposition RWBG de première génération, et non la RGWB plus récente. Résultat, il y a un léger effet de frange colorée sur les petits textes et les détails fins, amplifié par la faible densité de pixels. En jeu ou en vidéo, ce défaut ne saute pas aux yeux, mais pour la lecture ou la bureautique, ça peut gêner certains. À l’heure actuelle, il n’existe pas d’écran OLED ou mini-LED HDR de 38 pouces en 3840×1600 (et ce n’est pas prévu), donc aucune vraie alternative. Imaginez plutôt ce 39GS95QE comme un 32 pouces 2560×1440 mais 30% plus large, au format 21:9 – un vrai plus pour l’immersion en jeu ou pour les films, qui s’affichent sans les bandes noires en haut et en bas comme sur du 16:9.
Bien sûr, certains jeux – surtout les titres compétitifs comme Valorant ou StarCraft II – ne gèrent tout simplement pas l’ultrawide, donc on retrouve des bandes noires sur les côtés, comme pour les vidéos en 16:9.
Luminosité, couleurs, HDR : la claque visuelle
Le LG 39GS95QE s’appuie toujours sur une dalle W-OLED LG, mais la luminosité a été grandement améliorée : jusqu’à 1300 nits (<3% de blanc à l’écran), ce qui donne des pics HDR percutants. Même à 100% de blanc, il atteint 275 nits, largement suffisant pour un usage quotidien. Ce sont là des valeurs de luminance en blanc pur – les dalles QD-OLED de Samsung sont moins lumineuses sur le papier, mais couvrent un spectre colorimétrique plus large, 99,3% du DCI-P3, pour des couleurs encore plus vives et saturées, donc une impression de luminosité supérieure. Le 39GS95QE offre une couverture de 98,5% du DCI-P3, gage d’images éclatantes. Deux modes HDR sont proposés : Peak Brightness Low (plus précis mais limité à 650 nits) et High (jusqu’à 1300 nits, mais qui surexpose un peu l’image). Un firmware permettant de concilier fidélité et luminosité serait le bienvenu. L’angle de vision de 178° garantit une image parfaite de n’importe où. Profondeur de couleur vraie 10 bits, donc pas de banding. L’écran est calibré en usine et propose un mode sRGB pour limiter la colorimétrie en SDR si besoin.
Côté performances, c’est du lourd : fréquence max de 240Hz, temps de réponse de 0,03ms, aucune rémanence, input lag d’environ 3ms. Il gère le VRR (AMD FreeSync Premium Pro, NVIDIA G-SYNC Compatible, HDMI 2.1 VRR) jusqu’à 240 FPS, même si quelques scintillements sont possibles dans les scènes sombres – c’est inhérent à l’OLED. Le défaut majeur reste le risque de burn-in, mais avec une utilisation normale et les protections intégrées (Screen Move, Screen Saver, OLED Cleaning), ce risque reste limité – LG offre d’ailleurs deux ans de garantie anti-marquage. L’écran est totalement sans scintillement, et il y a un mode lumière bleue réduite.
Fonctionnalités et design : pas qu’un joli look
Derrière, un joystick facilite la navigation dans le menu OSD, mais on peut aussi tout piloter avec l’application LG On-Screen Control depuis son PC. Outre les réglages classiques (luminosité, contraste), on retrouve la gestion manuelle de la température des couleurs par paliers de 500K, la netteté, trois gammas, plusieurs formats d’affichage (Full Wide, Original, Just Scan, Cinema 1, Cinema 2), la détection automatique de l’entrée et un contrôle couleur sur six axes. Le Black Stabilizer améliore la visibilité dans les scènes sombres, il y a un indicateur de taux de rafraîchissement, un viseur à l’écran, du Picture in Picture/By Picture, et la calibration hardware avec stockage sur la dalle.
Le pied est robuste, permet un réglage en hauteur jusqu’à 120 mm, inclinaison -10°/+15°, pivot ±10°, et la compatibilité VESA (100x100mm). La courbure 800R est extrêmement prononcée pour une immersion maximale – mais ce n’est pas du goût de tous. Le revêtement mat antireflet ajoute un soupçon de grain sur les aplats mais élimine totalement les reflets. Côté look : touches violettes, gestion des câbles, rétroéclairage RGB à l’arrière, ventilateur intégré silencieux. Côté connectique : DisplayPort 1.4 avec DSC, deux HDMI 2.1 (48 Gbps), prise casque avec DTS Headphone:X, deux ports USB 3.0, et le port casque gère aussi le micro si le câble USB du moniteur est branché au PC.
Taille d’écran | 39 pouces |
Courbure | 800R |
Résolution | 3440×1440 (UWQHD) |
Type de dalle | OLED |
Format | 21:9 (UltraLarge) |
Taux de rafraîchissement | 240Hz |
Temps de réponse | 0,03 ms (GtG) |
Adaptive Sync | FreeSync Premium Pro (48-240Hz), G-SYNC Compatible, HDMI 2.1 VRR |
Ports | DisplayPort 1.4, 2× HDMI 2.1 (48 Gbps) |
Autres ports | Prise casque, 2× USB 3.0 |
Luminosité (1–3% fenêtre blanche) | 1300 cd/m² |
Luminosité (10% fenêtre blanche) | 800 cd/m² |
Luminosité (100% fenêtre blanche) | 275 cd/m² |
Contraste | Infini |
Couleurs | 1,07 milliard (vrai 10 bits), 98,5% DCI-P3 |
HDR | VESA DisplayHDR 400 True Black |
VESA | Oui (100×100mm) |
Le verdict : rêve de gamer ou compromis ?
Le LG 39GS95QE est une bête rare : il excelle pour le jeu, les films, et les usages créatifs si la densité de pixels moindre ne vous gêne pas et que la bureautique n’est pas votre priorité. HDR impressionnant, couleurs sublimes, temps de réponse instantané, fonctionnalités à gogo et design premium. Attention au marquage, surtout en usage statique, mais la garantie LG et les protections intégrées rassurent. Le prix est élevé, mais pour un moniteur gaming OLED ultralarge de 39 pouces, il survole la concurrence.
En résumé : pour qui ?
Le LG 39GS95QE est un écran gamer OLED à part, qui demande certains compromis mais récompense l’utilisateur par une expérience visuelle hallucinante pour le jeu et le cinéma. Si la densité de pixels n’est pas une obsession et que le risque de burn-in ne vous fait pas fuir, ce flagship LG saura convaincre. HDR, couleurs, fonctionnalités : il coche toutes les cases du premium, mais son tarif fait qu’il ne conviendra pas à tous. Pour les amateurs du top de l’ultrawide OLED, c’est clairement le meilleur choix du moment. Cet écran vise les gamers exigeants et les cinéphiles ; pour un usage bureautique, passez votre chemin ! Le LG 39GS95QE, c’est le top de l’OLED, HDR, couleurs et fonctionnalités, à condition de savoir dans quoi on s’engage.
-Herpai Gergely (BadSector)-
Avantages :
+ Temps de réponse instantané, input lag très faible, VRR jusqu’à 240Hz
+ Contraste infini, large gamme de couleurs, luminosité de pointe
+ Nombreuses fonctionnalités avancées, VRR à 240Hz, calibration hardware
Inconvénients :
– Risque de marquage (burn-in)
– Problèmes de netteté de texte à cause de la disposition atypique des sous-pixels
– Prix élevé