TEST – L’année dernière, Aspyr avait fait un grand pas en avant avec le remaster des trois premiers épisodes de Tomb Raider. Mais aujourd’hui, la tâche est plus ardue : ils ont non seulement remasterisé les quatrième et cinquième volets, mais aussi Tomb Raider : Angel of Darkness, sorti à l’été 2003… ce qui a pénalisé la popularité de la collection, car c’était le point central et peut-être la raison pour laquelle le public attendait ce pack.
Soyons honnêtes : Angel of Darkness est le jeu qui a propulsé Lara dans un reboot complet, et le remaster n’a pas vraiment résolu ses problèmes…
De la PS1 à DC, une fille avec deux pistolets a survécu
Des commandes modernes ? Possiblement, si vous n’aimez pas l’ancien système de contrôle des tanks. Même une résolution 4K et 60 ips ? Sans aucun doute. Un mode photo ? De nouveaux costumes ? Oui, ils sont également présents. Vous pouvez sauvegarder à tout moment. Il y a de nombreux succès et trophées. Cela résume à peu près le contenu des trois épisodes. Voyons donc chaque jeu individuellement. Tomb Raider IV: The Last Revelation propose un univers délibérément égyptien, ce qui serait probablement le point fort des six premiers titres. Les graphismes modernes font joliment ressortir les hiéroglyphes, et les zones extérieures offrent une visibilité nettement améliorée. Une fois habitué aux commandes des trois premiers épisodes, il est assez facile de passer au quatrième. Ce jeu est donc en pleine forme, ce qui est très appréciable. Tomb Raider V: Chronicles raconte l’histoire en flashbacks (car il semblait que Lara était peut-être morte à la fin de TR4) avec quatre segments de vie différents.
Les sections sous-marines de ce volet posent problème d’un point de vue gameplay, car il n’est pas si facile de savoir où l’on est censé aller. C’est également là que la furtivité entre en jeu, car elle sera nécessaire ici et là à New York. Côté contrôles, aucun problème non plus. Graphiquement, on observe une nette différence entre les graphismes classiques et modernes par endroits, mais le gameplay peut également être qualifié de classique, même si la formule de Core Design commençait à devenir lassante. Puis vinrent quelques années de silence, l’arrivée de la nouvelle génération de consoles, et Core estima que Lara méritait une sérieuse amélioration…
« Mes jambes sont plus fortes »
(C’est une citation réelle du jeu.) La première partie de ce groupe de personnages était plus courte que d’habitude pour une raison, car l’accent est mis sur Tomb Raider: Angel of Darkness. Aspyr a déjà fait une chose vraiment stupide en gardant la barre d’endurance. Et puis comme le truc des jambes de Lara soudainement plus fortes… on ne pouvait pas vraiment connaître “le niveau” à l’époque non plus (c’est ridicule d’écrire sérieusement ça, et encore moins de le vivre… ils auraient au moins dû retirer ÇA du jeu, mais non, ils l’ont laissé, POURQUOI !?). Donc déplacer des objets plus lourds, sauter par-dessus des trous plus grands n’est pas possible au début à cause de ça. Ok, ils ont corrigé le framerate et amélioré les contrôles, mais ils n’ont pas touché au gameplay de manière significative. Donc au début du jeu, il y a l’incontournable (dans un sens négatif !) tutoriel où Lara parle et parle et parle tout en restant immobile (et le joueur assis immobile) jusqu’à ce qu’elle ait fini. L’original n’avait pas une mauvaise histoire (et avouons-le, elle était graphiquement bonne…), et l’ambiance était plutôt sympa.
Cela n’a pas changé, mais les différences entre les graphismes modernes et classiques sont quelque peu clivantes. Par endroits, l’ancien était plus beau. Le remaster a quelques avantages. L’arsenal de Kurtis a été étendu, un segment coupé dans les ruelles parisiennes est de retour, et le Mont-de-Piété de Rennes est désormais ouvert. C’est bien beau que l’original ait été étendu, et oui, il faut l’admettre : le remaster de Tomb Raider: Angel of Darkness est vraiment la meilleure façon d’y jouer. Mais quand le jeu de base se retrouve dans un trou plus grand que le Grand Canyon, c’est irrécupérable. Ils ont aussi conservé les dialogues : si vous avez choisi une mauvaise option, vous pourriez vous faire tirer une balle dans la tête par l’autre personnage. Bon, maintenant, le chargement est rapide, mais s’ils avaient remasterisé le jeu, ils auraient dû supprimer certains éléments. Celui-ci, sans aucun doute. Ils ont conservé l’animation d’escalade, qui était plutôt fluide en 2003 et qui est toujours aussi belle aujourd’hui. Cependant, si le gameplay reste inchangé, vous pourrez probablement faire ressortir les bugs avec un peu d’attention. Tomber dans le vide du tunnel n’a pas fonctionné, mais c’était juste une question de chance…
L.A.R.A. = Lara’s Awful Redemption, Again
Cette collection aurait pu être notée 8/10 sans Angel of Darkness. Elle tombe à 7/10 car le remaster souffre des mêmes défauts que l’original, trop attaché à ce dernier. Cela aurait pu être une excellente occasion d’améliorer la réputation du jeu, mais c’est une occasion manquée. Et cela a certainement une incidence sur la note. Donc, si vous n’avez pas aimé tout ce nouveau gameplay idiot, vous n’aimerez pas le remaster non plus. Si vous avez aimé Last Revelation et Chronicles, ces deux jeux valent le détour. Quant à Angel of Darkness, il ressemble davantage à Awfulness of Drabness. Comparé aux trois premiers jeux de la collection, celui-ci est donc un échec, car ils sont trop proches de l’authenticité.
-V-
Pro :
+ Excellent divertissement éducatif
+ Chroniques (c’est aussi un bon jeu)
+ Possibilité de sauvegarder à tout moment, nombreuses améliorations de confort
Contre :
– L’Ange des Ténèbres (trop fidèle à l’original)
– L’Ange des Ténèbres (oh, j’ai les jambes plus fortes)
– L’Ange des Ténèbres (le tutoriel est toujours aussi irrésistible…)
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Éditeur : Aspyr
Développeur : Aspyr/Crystal Dynamics
Style : Action-aventure, jeu de plateforme
Sortie : 14 février 2025
Tomb Raider IV-VI Remastered
Jouabilité - 7.2
Graphismes - 5.8
Histoire - 7.4
Musique/Audio - 8.1
Ambiance - 6.5
7
BON
C'est toujours le même mouton noir des années 2000...