ACTUALITÉS CINÉMA – Osgood Perkins, réalisateur de The Monkey, a partagé sa vision du film et de son approche singulière de la mort. Sorti en salles vendredi dernier, le long-métrage traite la mortalité comme une réalité inévitable, enveloppée de chaos et de satire. Si voir des personnages mourir à l’écran vous met mal à l’aise, mieux vaut éviter The Monkey – car ici, c’est sanglant.
Dans une interview accordée à Cinema Blend, Perkins a expliqué que, contrairement à de nombreux films d’horreur, son objectif était de rendre les spectateurs plus conscients de l’inéluctabilité de la mort. Toutefois, il précise que son film reste fidèle aux fondamentaux du genre :
“D’une certaine manière, tous les films d’horreur parlent de ça, non ? La question n’est pas si vous allez mourir, mais comment. Que ce soit à cause d’une tronçonneuse, d’un fantôme ou d’une possession démoniaque, c’est une sorte de jeu macabre : ‘À votre tour, tirez une carte’. J’ai simplement voulu accentuer cette idée et créer un film d’horreur qui assume totalement cette vérité fondamentale. C’était trop évident pour ne pas l’explorer…
On y pense tous à un moment ou un autre – peut-être pas assez. Et faire un film d’horreur qui tourne en dérision l’inévitable, c’était une manière d’entrer dans le sujet d’une façon percutante.”
Une nouvelle adaptation audacieuse d’un classique de Stephen King
The Monkey est inspiré de la nouvelle éponyme de Stephen King, publiée dans son recueil Skeleton Crew en 1985. Si vous vous souvenez de la couverture du livre, avec son singe à cymbales inquiétant, sachez que Perkins a pris quelques libertés : ici, le jouet est un batteur, et chaque fois que quelqu’un remonte son mécanisme, un nouveau meurtre horrifique survient.
Ce film tranche radicalement avec les œuvres précédentes de Perkins. Oubliez le suspense oppressant et l’horreur psychologique : cette fois, il s’agit d’une comédie noire ultraviolente, avec des morts qui semblent tout droit sorties d’un Destination Finale. Mais derrière ces effusions de sang, le film aborde une question essentielle : l’échec de l’humanité à accepter la mort. C’est d’ailleurs ce qui a convaincu Theo James d’accepter le rôle de Hal et Bill Shelburn :
“Ce qui m’a le plus frappé en lisant le scénario, c’est la façon dont il traite la mortalité au cœur de cette folie. L’humanité a accompli des prouesses incroyables, mais elle n’a jamais vraiment accepté la mort. Nous passons notre vie à essayer de l’éviter, à la nier, alors que c’est la seule certitude que nous partageons tous.”
‘The Monkey’ bouscule les codes des adaptations de Stephen King
Si vous pensez avoir tout vu en matière d’adaptations de Stephen King, The Monkey risque bien de vous surprendre. Perkins s’est déjà illustré dans des récits atypiques, que ce soit avec son thriller Longlegs ou sa réinterprétation horrifique de Gretel & Hansel. Cette fois, il s’attaque à une nouvelle que beaucoup considéraient difficile à adapter.
Au lieu d’opter pour une terreur pure et dure, il injecte une bonne dose d’humour noir et d’absurde, une approche rare dans les adaptations de King. Si vous allez voir le film en salles, attendez-vous à rire plus souvent que prévu devant cette version unique d’un classique d’horreur revisitée par Osgood Perkins.
Source : MovieWeb