Le gouvernement britannique soutient les éditeurs, rendant la pétition pour un service en direct inutile

Les éditeurs qui vendent des jeux qui deviennent ensuite indisponibles et injouables ne seront pas pris au piège.

 

Une pétition a demandé que les lois soient modifiées pour empêcher les développeurs et les éditeurs de créer des jeux qui sont ensuite mis hors ligne. Il y a un peu plus d’un an, le gouvernement a répondu à la campagne Stop Killing Games : l’objectif était alors de s’assurer que les jeux vendus numériquement ne deviennent pas complètement indisponibles (comme la première partie de The Crew) une fois qu’un joueur les avait achetés. À l’époque, le gouvernement avait déclaré que les lois du pays n’obligeaient pas les développeurs de jeux à soutenir les logiciels hérités, mais la pétition a été clôturée plus tôt que prévu en raison des élections.

Une autre pétition a été créée, demandant cette fois au gouvernement de mettre à jour la loi sur la protection des consommateurs pour interdire aux éditeurs de bloquer les jeux vidéo qui ont déjà été vendus sans donner aux clients le droit de les conserver ou de les réparer. Selon la pétition, la plupart des jeux vidéo vendus sont indéfiniment fonctionnels, mais certains comportent des éléments de conception qui rendent le produit inutilisable à un moment contrôlé par l’éditeur. Selon la pétition, il s’agit d’une forme d’obsolescence numérique. Créée par Lewis Evans, la pétition est en cours depuis six mois et compte plus de 13 000 signatures. Le gouvernement répondra à toute demande qui recueillera plus de 10 000 signatures. La longue lettre de réponse reprend pour l’essentiel la position du gouvernement précédent. Bien qu’elle reconnaisse les inquiétudes soulevées par les joueurs concernant la fonctionnalité des produits qu’ils achètent, elle indique également qu’il n’est pas prévu de modifier la législation sur la protection des consommateurs concernant l’obsolescence numérique.

Le gouvernement affirme que les vendeurs de jouets doivent se conformer aux lois existantes sur la protection des consommateurs, qui comprennent la loi sur les droits des consommateurs de 2015 (CRA) et le règlement sur la protection des consommateurs contre le commerce déloyal de 2008 (CPR). Le CRA exige que le produit ou le service d’un commerçant soit de qualité suffisante, adapté à l’usage prévu et conforme à la description du commerçant (cela inclut les produits numériques). Le CPR exige que les informations destinées aux consommateurs soient claires et précises et interdit les informations trompeuses qui inciteraient le consommateur moyen à faire un choix différent. Selon le gouvernement, cette législation ne contient aucune exigence standard pour les éditeurs de logiciels de prendre en charge les anciennes versions de leurs produits, et les entreprises peuvent prendre des décisions en fonction des coûts de fonctionnement élevés liés à la maintenance de serveurs plus anciens pour des jeux dont la base d’utilisateurs est en baisse.

L’arrêt complet du support d’un jeu équivaut-il à l’arrêt du support d’une ancienne version du produit ? Un développeur viole-t-il la loi s’il arrête un jeu alors que le consommateur pensait que le jeu fonctionnerait indéfiniment ? Selon le gouvernement, il peut y avoir des cas où un jeu doit rester disponible sous une forme ou une autre. Si les consommateurs sont amenés à croire qu’un jeu restera jouable indéfiniment sur certains systèmes malgré la fin du support physique, les règles générales peuvent exiger que le jeu reste techniquement jouable (par exemple, disponible hors ligne) dans ces circonstances. Il y a un exemple de cela : MultiVersus de Warner.

Le gouvernement britannique ne modifiera pas les lois existantes sur la protection des consommateurs car il estime qu’une protection suffisante existe déjà. Si un consommateur estime avoir été trompé en pensant qu’un jeu en ligne durera plus longtemps qu’il ne l’a fait, il peut saisir les autorités compétentes, en l’occurrence les autorités de régulation du commerce ou la Competition and Markets Authority. Il suggère également de signaler ces cas à la ligne d’assistance Citizens Advice, qui peut aider à traiter ces plaintes.

La situation n’est donc pas si rose.

Source : PCGamer

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