Comment un jeu d’échecs a influencé le développement de Donjons & Dragons et de Warhammer

Par exemple, l’idée d’un mathématicien allemand a joué un rôle dans la manière dont l’Allemagne nazie a envahi la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Le jeu d’échecs n’est pas un jeu nouveau. Il est né en Inde au 6e siècle avant J.-C., lorsque les pièces représentaient les quatre divisions de l’armée. Les échecs sont arrivés en Espagne au 10e siècle, où les pièces ont été légèrement modifiées : les éléphants sont devenus les évêques et le sultan la reine. Johann Christian Ludwing Hellwig a retravaillé ce jeu en 1780 : il a créé le prédécesseur du Kriegsspiel. Dans ce jeu, les unités militaires de l’époque ont été formées.

En utilisant les unités de l’époque, Hellwig a créé un échiquier de 1 617 cases sur lequel l’artillerie moderne faisait face à l’armée ennemie. Mais il était trop limité, alors le stratège militaire Georg Leopold von Reisswitz a repris l’idée et, avec son fils, a créé une version plus sophistiquée. Conçu pour être joué sur des cartes de champ de bataille simulant la réalité, le jeu opposait des unités rouges et bleues les unes aux autres, en utilisant des données de combat réelles pour contrôler le mouvement, la portée et les dégâts que les troupes pouvaient infliger aux canons d’artillerie, et en utilisant des dés pour simuler un certain caractère aléatoire dans les attaques.

L’empereur allemand Guillaume Ier monta sur le trône en 1861 et, enfant, il passa beaucoup de temps à jouer à des jeux de guerre, qui devinrent ensuite encore plus sérieux. C’est devenu le meilleur moyen de simuler un combat pour mieux comprendre comment l’ennemi pourrait agir, et l’empereur finit par unifier les territoires allemands en un seul empire. Sept décennies plus tard, en 1938, un général nazi, Ludwig Beck, saisit l’occasion pour avertir Adolf Hitler que ses plans déclencheraient la Seconde Guerre mondiale et que s’il attaquait les Français comme il l’avait initialement prévu, les Britanniques lui déclareraient la guerre.

Bien sûr, Hitler n’entendit pas la raison et les nazis avaient besoin d’une alternative pour briser le blocus allié. Le général Erich von Manstain se tourna alors vers les jeux de guerre, et connut un tel succès qu’ils purent finalement traverser les Ardennes, ouvrant la voie à l’occupation de la France. Ce qui fut connu sous le nom de Plan Manstein était en fait le résultat de plusieurs jeux simulés dans lesquels Kriegsspiel utilisait des rideaux pour cacher d’éventuelles actions alliées, tandis qu’une entité supplémentaire était chargée de contrôler le caractère aléatoire de la situation. Si l’idée vous rappelle le maître de donjon dans les jeux de rôle, ce n’est pas un hasard : c’est de là que tout est venu !

Avec l’arrivée des wargames aux États-Unis, le jeu est devenu un outil indispensable pour l’entraînement militaire et la construction de stratégies à grande échelle, ce qui a conduit à son développement ultérieur dans des versions similaires dans différents pays, à la formation de livres de règles, et finalement à la création de wargames tels que Risk en 1957, des combats miniatures à petite échelle et le rôle du maître dans Dungeons & Les Dragons en 1974, et l’évolution des troupes blindées et allemandes en Orcs, Elfes et Space Marines de Warhammer en 1983…

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Anikó, our news editor and communication manager, is more interested in the business side of the gaming industry. She worked at banks, and she has a vast knowledge of business life. Still, she likes puzzle and story-oriented games, like Sherlock Holmes: Crimes & Punishments, which is her favourite title. She also played The Sims 3, but after accidentally killing a whole sim family, swore not to play it again. (For our office address, email and phone number check out our IMPRESSUM)

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