{"id":71785,"date":"2023-05-13T11:23:42","date_gmt":"2023-05-13T09:23:42","guid":{"rendered":"https:\/\/thegeek.site\/?p=71785"},"modified":"2023-05-13T11:23:42","modified_gmt":"2023-05-13T09:23:42","slug":"citadel-01-04-mon-nom-est-el-citad-el","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/thegeek.site\/2023\/05\/13\/citadel-01-04-mon-nom-est-el-citad-el\/","title":{"rendered":"Citadel 01-04 – Mon nom est El, Citad El"},"content":{"rendered":"
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Citadel \u00e9tait la plus grande agence d’espionnage ind\u00e9pendante du monde jusqu’\u00e0 ce qu’elle soit d\u00e9truite il y a huit ans par une myst\u00e9rieuse organisation appel\u00e9e Manticore. Lors de l’attaque, la m\u00e9moire des agents a \u00e9t\u00e9 effac\u00e9e et ils ont commenc\u00e9 une nouvelle vie dans des endroits diff\u00e9rents. Mais lorsque Manticore refait surface, les agents doivent retrouver leur ancienne vie et se rem\u00e9morer leur pass\u00e9. Les quatre premiers \u00e9pisodes de la s\u00e9rie suivent l’histoire de Mason Kane (Madden) et Nadia Sinh (Chopra Jonas), deux anciens amants qui se tournent aujourd’hui l’un vers l’autre. Parviendront-ils \u00e0 percer les secrets de Manticore et \u00e0 prot\u00e9ger le monde ?<\/p>\n
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Le plus gros probl\u00e8me de Citadel est peut-\u00eatre qu’elle n’arrive pas \u00e0 d\u00e9cider quel genre de s\u00e9rie elle veut \u00eatre. Un thriller d’espionnage palpitant et tortueux ? Une histoire d’amour romantique et dramatique ? Un film d’aventure spectaculaire et plein d’action ? Une com\u00e9die pleine d’humour et d’esprit ? Malheureusement, rien de tout cela. La s\u00e9rie a essay\u00e9 de tout faire tenir dans les quatre \u00e9pisodes jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent, mais rien ne fonctionne vraiment. L’histoire est pleine de clich\u00e9s et de maladresses logiques, les personnages sont plats et invraisemblables, les sc\u00e8nes d’action sont ennuyeuses et forc\u00e9es, et l’humour est rare et maladroit.<\/p>\n
Le pire, c’est que la s\u00e9rie ne parvient pas \u00e0 tirer parti des talents d’acteur des deux personnages principaux et du potentiel qu’ils offrent. Madden et Chopra Jonas sont de bons acteurs, mais ils ne parviennent pas \u00e0 incarner de mani\u00e8re convaincante des amants qui sont \u00e0 la fois attir\u00e9s par l’autre et qui se d\u00e9testent. Les dialogues sont clich\u00e9s et banals, et les sc\u00e8nes romantiques sont plus risibles qu’\u00e9mouvantes.<\/p>\n
Mais les personnages principaux ne sont pas les seuls \u00e0 souffrir d’un mauvais sc\u00e9nario, les seconds r\u00f4les n’ont pas non plus l’occasion de jouer des personnages int\u00e9ressants ou m\u00e9morables. Stanley Tucci joue Bernard Orlick, un ancien agent de la Citadelle qui aide Mason et Nadia \u00e0 se rappeler leurs souvenirs. Tucci est un grand acteur, mais ici son personnage est tant\u00f4t un mentor ennuyeux qui fait parfois des remarques amusantes, tant\u00f4t un manipulateur rus\u00e9 qui ne peut pas vraiment s’affirmer. Lesley Manville joue le r\u00f4le de Dahlia Archer, la chef de Manticore et la principale m\u00e9chante. Manville est une actrice nomm\u00e9e aux Oscars, mais elle joue ici une archi-n\u00e9m\u00e9sis clich\u00e9e qui n’apporte rien de nouveau ou d’int\u00e9ressant au genre du film d’espionnage. Le reste de la distribution secondaire est tout aussi oubliable, les figurants c\u00f4toyant les personnages principaux.<\/p>\n
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Une autre promesse de Citadel \u00e9tait qu’il s’agirait d’une s\u00e9rie mondiale, se d\u00e9roulant dans plusieurs pays et plusieurs langues. C’\u00e9tait une id\u00e9e int\u00e9ressante avec beaucoup de potentiel. La s\u00e9rie montrera les diff\u00e9rentes cultures et langues dans lesquelles les agents travaillent et tentera de montrer les conflits et les alliances \u00e0 l’\u00e9chelle mondiale. Cependant, elle ne r\u00e9ussit pas tr\u00e8s bien. La s\u00e9rie ne peut \u00e9viter les st\u00e9r\u00e9otypes et les clich\u00e9s lorsqu’elle aborde d’autres pays et d’autres personnes. Les lieux et les langues sont pr\u00e9sent\u00e9s de mani\u00e8re superficielle et ne donnent pas une image authentique du monde. La s\u00e9rie ne parvient pas \u00e0 cr\u00e9er l’ambiance et l’atmosph\u00e8re globale que l’on pourrait attendre d’une telle s\u00e9rie. Les t\u00e9l\u00e9spectateurs n’ont pas l’impression de faire partie d’une histoire plus vaste qui affecte le destin du monde.<\/p>\n
De plus, la Citadelle n’est pas seulement ennuyeuse et banale, elle ne peut m\u00eame pas \u00eatre qualifi\u00e9e de tr\u00e8s originale. De nombreuses sc\u00e8nes et motifs de la s\u00e9rie sont emprunt\u00e9s \u00e0 d’autres films d’espionnage bien connus ou \u00e0 des films d’espionnage de science-fiction, sans qu’il y ait quoi que ce soit de nouveau ou d’int\u00e9ressant \u00e0 en tirer. Par exemple, la sc\u00e8ne de la poursuite \u00e0 ski a d\u00e9j\u00e0 \u00e9t\u00e9 jou\u00e9e dans un grand nombre de films de James Bond, mais elle a \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9e de mani\u00e8re beaucoup plus excitante et spirituelle dans chacun d’entre eux. La sc\u00e8ne de ski la plus m\u00e9morable de Bond se trouve peut-\u00eatre dans L’espion qui m’aimait, lorsque 007, interpr\u00e9t\u00e9 par Roger Moore, est poursuivi par des espions sovi\u00e9tiques dans les Alpes autrichiennes, avec le th\u00e8me de James Bond en fond sonore et Bond tirant d’abord sur un espion sovi\u00e9tique avec un pistolet fix\u00e9 \u00e0 son b\u00e2ton de ski, puis sautant d’une falaise et d\u00e9ployant un parachute en compagnie d’un signaleur britannique. La poursuite \u00e0 ski dans le film de James Bond, Le monde ne suffit pas, est aussi plus excitante. La Citadelle a tent\u00e9 de recr\u00e9er une sc\u00e8ne de poursuite \u00e0 ski semblable \u00e0 celle des films de Bond, mais n’a r\u00e9ussi qu’\u00e0 produire une vague imitation, sans rythme, sans humour et sans esprit.<\/p>\n
Mais l’effacement des souvenirs du super agent, son mariage paisible et sa r\u00e9apparition, d\u00e9j\u00e0 d\u00e9crits dans le film Total Recall, bas\u00e9 sur le roman de Philip K. Dick, ne repoussent pas non plus les limites de la cr\u00e9ativit\u00e9. Dans ce film, Arnold Schwarzenegger jouait un super espion dont les souvenirs avaient \u00e9t\u00e9 effac\u00e9s et dont la femme (interpr\u00e9t\u00e9e par une jeune Sharon Stone) \u00e9tait \u00e9galement un agent. Il se passe exactement la m\u00eame chose dans Citadel, mais de mani\u00e8re beaucoup plus ennuyeuse et discr\u00e9dit\u00e9e. Les fr\u00e8res Russo semblent avoir g\u00e2ch\u00e9 ces films sans y ajouter leur propre style ou leur propre vision. Citadel est un film d’espionnage furtif et sans imagination.<\/p>\n
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