Stallone<\/a>. Le concept de base de Samaritan, un film mi-super-h\u00e9ros et mi-film anti-super-h\u00e9ros, ne serait pas mauvais, mais le film r\u00e9alis\u00e9 par Sylvester Stallone est si lent du d\u00e9but \u00e0 la fin, si “grand-p\u00e8re”, si tra\u00eenant, et si irr\u00e9m\u00e9diablement clich\u00e9 que m\u00eame la plupart des fans de Stallone s’endormiront \u00e0 l’occasion. Le film du r\u00e9alisateur Julius Avery (et du sc\u00e9nariste Bragi F. Schut) s’appuie sur une grosse punchline tardive, ce qui ajoute une tournure int\u00e9ressante au film, mais jusque-l\u00e0, il ne peut que parvenir \u00e0 apporter un standard tr\u00e8s m\u00e9diocre non seulement dans le genre super-h\u00e9ros, mais m\u00eame parmi les s\u00e9ries B des ann\u00e9es 1980, avec des motifs et des t\u00eates de clich\u00e9s “emprunt\u00e9s” \u00e0 d’autres films et jeux vid\u00e9o.<\/p>\n <\/p>\n
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Un super-h\u00e9ros solitaire et grincheux et un jeune gar\u00e7on qui se fait des amis, cela vous semble familier\u00a0?<\/h3>\n
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Bien que nous connaissions d\u00e9j\u00e0 l’histoire de base des bandes-annonces – Stallone est un h\u00e9ros solitaire super puissant qui est confondu avec le super-h\u00e9ros tu\u00e9 Samaritan par un jeune gar\u00e7on, Sam (Javon Walton) – ils ont laiss\u00e9 de c\u00f4t\u00e9 certains d\u00e9tails cl\u00e9s qui sont r\u00e9v\u00e9l\u00e9 dans l’ouverture anim\u00e9e, racont\u00e9e par Sam. Quelques d\u00e9cennies plus t\u00f4t, Granite City (Atlanta agit\u00e9e) a \u00e9t\u00e9 plong\u00e9e dans le chaos gr\u00e2ce \u00e0 une paire de jumeaux invincibles qui s’\u00e9tirent dans des costumes en m\u00e9tal horriblement hors de leur caract\u00e8re dans une ou deux sc\u00e8nes. (Excuses \u00e0 tous les fans des bandes dessin\u00e9es.)<\/p>\n
L’un des fr\u00e8res, Samaritan, s’est soi-disant battu pour le bien, tandis que l’autre, nomm\u00e9 Nemesis, vient de faire des ravages avec un marteau magique forg\u00e9 par sa haine de Samaritan. Tous deux seraient morts dans un incendie, et m\u00eame s’ils n’avaient pas \u00e9t\u00e9 vus depuis longtemps, ils ont laiss\u00e9 une marque ind\u00e9l\u00e9bile sur la ville – ou plut\u00f4t, leurs logos graffit\u00e9s ont laiss\u00e9 leur marque sur les murs ou les poubelles. Certains \u00e9voquent l’h\u00e9ro\u00efsme du Samaritain et la m\u00e9chancet\u00e9 de N\u00e9m\u00e9sis. D’autres, comme le gangster local Cyrus (Pilou Asb\u00e6k), avec ses tatouages \u200b\u200b\u200b\u200bde Nemesis, pensent que Samaritain \u00e9tait le protecteur des riches et des puissants, tandis que Nemesis \u00e9tait le guerrier du peuple.<\/p>\n
Cette trame de fond autrement int\u00e9ressante n’est pas trop \u00e9labor\u00e9e; autrement dit : on ne l’entend que de la bouche du personnage, mais on n’en voit rien sous forme de sc\u00e8ne. L’histoire principale semble \u00eatre que Sam est \u00e0 la recherche de Samaritain, qu’il id\u00e9alise et qui, selon lui, est toujours en vie pour des raisons inconnues. Apr\u00e8s que Sam se soit d\u00e9j\u00e0 “renvers\u00e9 dans un trou” \u00e0 quelques reprises, il est maintenant convaincu que Samaritain est Joe, le vieil \u00e9boueur grincheux et solitaire qui vit \u00e0 c\u00f4t\u00e9, alors il tra\u00eene avec le vieil homme, qui, bien s\u00fbr (comme nous savoir des bandes-annonces) s’av\u00e8re avoir des super pouvoirs. On a vu plein d’histoires comme celle-ci ou similaires o\u00f9 c’est beaucoup mieux d\u00e9velopp\u00e9, avec une alchimie naturelle entre les personnages : L\u00e9on le Pro, Le D\u00e9fenseur (avec Denzel Washington), ou encore dans le monde du jeu vid\u00e9o (et bient\u00f4t des s\u00e9ries), Le dernier d’entre nous, etc., etc.<\/p>\n
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Escalader les montagnes de clich\u00e9s<\/h3>\n
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Cyrus, le protagoniste antagoniste – qui prend initialement Sam sous son aile – n’est pas un personnage mal\u00e9fique tr\u00e8s original et parle \u00e0 peu pr\u00e8s des m\u00eames clich\u00e9s sur le Samaritain, l’ennemi jur\u00e9 et leur impact suppos\u00e9 sur la ville que les lecteurs de nouvelles du film qui pontifient \u00e9galement sur les in\u00e9galit\u00e9s . D’un autre c\u00f4t\u00e9, sa r\u00e9bellion sociale n’a aucune base pour la rendre int\u00e9ressante – il est le m\u00eame chef de gang diabolique unidimensionnel que tous les personnages des ann\u00e9es quatre-vingt. Cyrus pr\u00e9voit de ressusciter Nemesis tout en parlant sur le ton pseudo-r\u00e9volutionnaire de Bane, jou\u00e9 par Tom Hardy, de The Dark Knight Rises, et m\u00eame en portant un blouson similaire et en volant le masque de soudage de Nemesis dans un centre de d\u00e9tention de la police.<\/p>\n
L’intrigue a \u00e9galement tr\u00e8s peu \u00e0 voir avec le personnage de Stallone, un \u00e9boueur appel\u00e9 Joe Smith, qui collecte et r\u00e9pare des reliques analogiques telles que de vieilles radios pendant son temps libre. C’est un passe-temps cach\u00e9 digne d’un super-h\u00e9ros suppos\u00e9 (bien que Samaritan et Nemesis ne ressemblent pas beaucoup \u00e0 des h\u00e9ros de bandes dessin\u00e9es), mais l’implication de Joe dans l’histoire est presque accessoire et se limite \u00e0 \u00eatre encourag\u00e9e par d’autres personnages tels que Sam et Cyrus dans le l’espoir de r\u00e9v\u00e9ler son identit\u00e9.<\/p>\n
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Dommage, car le monde serait int\u00e9ressant<\/h3>\n
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En ce qui concerne la conception visuelle du film, les cr\u00e9ateurs n’ont m\u00eame pas essay\u00e9 trop fort avec les effets visuels. Granite City, d’un autre c\u00f4t\u00e9, ressemble au moins \u00e0 un vrai endroit en proie \u00e0 une vraie pauvret\u00e9, mais la direction expose ses probl\u00e8mes devant une histoire beaucoup moins int\u00e9ressante sur la question de savoir si Sam convaincra Joe d’admettre qu’il est le Samaritain. La musique, compos\u00e9e par Jed Kurzel et Kevin Kiner, gagne en intensit\u00e9, mais rien \u00e0 l’\u00e9cran ne s’\u00e9l\u00e8ve pour l’\u00e9galer.<\/p>\n
Et en ce qui concerne la performance de Stallone, nous voyons le m\u00eame h\u00e9ros d’action somnolent, aux yeux per\u00e7ants et grincheux, Sly, exhalant une sagesse clich\u00e9e, comme nous l’avons vu dans la plupart de ses films il y a 40 ans. Stallone semble peut-\u00eatre encore plus ennuy\u00e9 par son propre personnage que nous, ce qui n’est gu\u00e8re surprenant, \u00e9tant donn\u00e9 que Joe ne fait, ne dit ou n’agit pas quoi que ce soit qui sugg\u00e9rerait une r\u00e9flexion personnelle significative au-del\u00e0 des simples faits de son identit\u00e9 secr\u00e8te.<\/p>\n
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