{"id":45920,"date":"2021-11-02T11:36:44","date_gmt":"2021-11-02T10:36:44","guid":{"rendered":"https:\/\/thegeek.site\/?p=45920"},"modified":"2021-11-02T16:15:34","modified_gmt":"2021-11-02T15:15:34","slug":"la-nuit-derniere-a-soho","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/thegeek.site\/2021\/11\/02\/la-nuit-derniere-a-soho\/","title":{"rendered":"La nuit derni\u00e8re \u00e0 Soho : les bons vieux jours touchent \u00e0 leur fin"},"content":{"rendered":"

CIN\u00c9MA ACTUS – Les choses \u00e9taient mieux avant, nous soupirons souvent, mais cette nostalgie est s\u00e9duisante et fausse : les choses n’\u00e9taient pas bonnes alors, elles sont pires maintenant.\u00a0 Ce pourrait \u00eatre la devise du nouveau film d’Edgar Wright (Dawn of the Dead, Doomsday, Scott Pilgrim Against the World, Baby Driver) La nuit derni\u00e8re \u00e0 Soho<\/em>, qui nous ram\u00e8ne \u00e0 Londres dans les souvenirs heureux des ann\u00e9es 60 et<\/em> du Soho.<\/h4>\n

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Bien s\u00fbr, il le fait avec un rebondissement : l’h\u00e9ro\u00efne moderne de l’histoire, une fan du Londres des ann\u00e9es 1960, est dot\u00e9e de pouvoirs surnaturels qui lui permettent de participer \u00e0 la vie de l’ancien Soho, o\u00f9 la culture populaire et la contre-culture de l’\u00e9poque sont aussi vivantes que le crime. L’intrigue va et vient entre le pass\u00e9 et le pr\u00e9sent, tandis que la solution d’un myst\u00e8re vieux de plusieurs d\u00e9cennies se d\u00e9voile lentement.<\/p>\n

“Nous parlons trop du bon vieux temps, surtout quand il s’agit de politique, et surtout des ann\u00e9es 60, en pensant que tout \u00e9tait parfait \u00e0 l’\u00e9poque, que rien de mauvais n’arrivait”, The Hollywood Reporter<\/strong><\/span><\/a> cite le r\u00e9alisateur, n\u00e9 en 1974. – Et pourtant, le c\u00f4t\u00e9 sombre des ann\u00e9es soixante est bien document\u00e9 dans une pl\u00e9thore de litt\u00e9rature, de films et de pi\u00e8ces de th\u00e9\u00e2tre, mais seuls ceux qui veulent y pr\u00eater directement attention le remarqueront. Il y a aussi une chose \u00e9trange : plus on s’\u00e9loigne d’une d\u00e9cennie, plus on a tendance \u00e0 la parer de guirlandes romantiques, m\u00eame les trucs \u00e9videmment sombres… et je pense que c’est dangereux. ”<\/p>\n

Le premier r\u00f4le f\u00e9minin de Last Night in Soho<\/strong>, Thomasin Mckenzie<\/strong>, dont le personnage plonge t\u00eate baiss\u00e9e dans les profondeurs les plus sombres des ann\u00e9es 1960, r\u00e9sume sa vision de l’histoire : “C’est pendant le tournage que j’ai r\u00e9alis\u00e9 qu’il ne servait \u00e0 rien de vivre dans le pass\u00e9 tout le temps, et que je ne devais pas n\u00e9gliger toutes les mauvaises choses qui s’\u00e9taient produites.”<\/p>\n

Comme Last Night in Soho<\/strong> est un portrait brutal des attitudes misogynes brutales et de l’exploitation sexuelle des femmes de l’\u00e9poque, il a \u00e9t\u00e9 d\u00e9crit apr\u00e8s sa premi\u00e8re mondiale \u00e0 Venise comme “portant le message du mouvement #metoo dans les ann\u00e9es 60”.<\/p>\n

(Last Night at the Soho<\/em> – premi\u00e8re nationale : 4 novembre 2021<\/u>.)<\/p>\n

Source : UIP Dunafilm<\/p>\n