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L\u2019ambiance de Mandragora: Whispers of the Witch Tree<\/i> pourrait se r\u00e9sumer ainsi : \u00ab et si Castlevania<\/i> vous ha\u00efssait pour le simple fait d\u2019exister ? \u00bb En 2D classique, le jeu d\u00e9ploie un style gothique macabre : ch\u00e2teaux en ruines, paysages oppressants et bestiaire cauchemardesque, peupl\u00e9 de vampires capables de faire rougir les figures les plus embl\u00e9matiques du genre. Il propose aussi un syst\u00e8me de progression profond et complexe, inspir\u00e9 \u00e0 la fois de Dark Souls<\/i> et de la Sph\u00e8re de Comp\u00e9tences de Final Fantasy X<\/i>, avec une difficult\u00e9 si extr\u00eame qu\u2019elle red\u00e9finit la notion m\u00eame de \u00ab Soulslike \u00bb.<\/p>\n
D\u00e8s les premi\u00e8res secondes, l\u2019univers dark fantasy de Mandragora<\/i> ass\u00e8ne un coup de poing : le Roi-Pr\u00eatre \u2014 un \u00e9quivalent squelettique de Skeletor \u2014 torture une sorci\u00e8re sur son tr\u00f4ne. L\u2019Inquisiteur, que vous incarnez, met fin \u00e0 son calvaire par piti\u00e9. En \u00e9change, le souverain vous envoie traquer une autre sorci\u00e8re pour la remplacer. Vos chances de survie ? Proches de z\u00e9ro. Bienvenue dans ce monde.<\/p>\n
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Votre voyage vous m\u00e8ne \u00e0 travers marais, \u00e9gouts, forteresses antiques et cryptes souterraines, avec pour objectif : retrouver la sorci\u00e8re \u2014 et rester en vie. M\u00eame si Mandragora<\/i> ressemble \u00e0 un Metroidvania, il pourrait s\u00e9duire ceux qui se sont lass\u00e9s du genre. Car ici, pas de focus sur la red\u00e9couverte de la carte, mais sur des combats exigeants. Un obstacle ? Il faudra chercher des cl\u00e9s, des passages secrets ou des interrupteurs planqu\u00e9s \u2013 pas de nouvelle comp\u00e9tence \u00e0 d\u00e9bloquer. Les m\u00e9caniques classiques du genre, comme les armes destructrices de sol ou les sauts am\u00e9lior\u00e9s, sont rares, rendant la progression bien moins pr\u00e9visible.<\/p>\n
La plupart des Metroidvania sont rythm\u00e9s par un gameplay fluide, o\u00f9 les ennemis ne sont gu\u00e8re plus que des figurants. Un ou deux boutons suffisent \u00e0 les \u00e9liminer. Si un boss pointe le bout de son nez, une nouvelle capacit\u00e9 r\u00e8gle g\u00e9n\u00e9ralement le probl\u00e8me. Mais ici, cette approche conduit \u00e0 une mort instantan\u00e9e. Chaque ennemi de Mandragora<\/i> exige attention, pr\u00e9cision et discipline. La moindre erreur vous renvoie au dernier point de contr\u00f4le. Deux ou trois adversaires ? Un test de survie. Le syst\u00e8me d\u2019endurance est impitoyable : apr\u00e8s quelques coups, vous \u00eates \u00e9puis\u00e9, et attaquer sans retenue vous emp\u00eache d\u2019esquiver quoi que ce soit.<\/p>\n
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Et puis vient le premier v\u00e9ritable boss-test \u2014 celui qui vous fait comprendre que tout ce que vous avez affront\u00e9 jusqu\u2019ici, ce n\u2019\u00e9tait que l\u2019\u00e9chauffement. Certains boss peuvent \u00eatre vaincus avec un peu d\u2019agilit\u00e9 et quelques tentatives. Ils reviennent ensuite, avec de l\u00e9g\u00e8res variations, pour que vous puissiez perfectionner votre strat\u00e9gie. Mais les boss principaux, eux, ne plaisantent pas : chaque affrontement est unique, certains invoquent, d\u2019autres ressuscitent, et certains modifient m\u00eame les r\u00e8gles de l\u2019ar\u00e8ne en plein combat.<\/p>\n
J\u2019ai d\u00e9test\u00e9 mes boss pr\u00e9f\u00e9r\u00e9s d\u00e8s le d\u00e9part. J\u2019ai failli balancer ma manette plus d\u2019une fois. J\u2019ai cri\u00e9 \u00ab C\u2019EST DE LA PURE FOUTAISE SADIQUE ! \u00bb si souvent que j\u2019ai vraiment cru que la police allait d\u00e9barquer. Puis est venu le d\u00e9clic.<\/p>\n
L\u2019attaque \u00ab in\u00e9vitable \u00bb ? Facile \u00e0 esquiver, si vous savez o\u00f9 vous placer. Le balayage glacial du sol ? Suffit de courir. Ici, m\u00e9moriser les patterns et les astuces des boss n\u2019est pas une option : c\u2019est vital. Ces affrontements ressemblent \u00e0 des \u00e9nigmes. La premi\u00e8re tentative est vou\u00e9e \u00e0 l\u2019\u00e9chec \u2013 le jeu ne vous prend pas par la main. Mais en comprenant leurs rythmes, vous retournez la situation \u2013 non par la force brute, mais par l\u2019intelligence. Et cette sensation de \u00ab victoire m\u00e9rit\u00e9e \u00bb existe aussi dans les combats classiques, quand vous utilisez le terrain, tendez une embuscade ou isolez un ennemi du groupe.<\/p>\n
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La difficult\u00e9 et le plaisir de jeu d\u00e9pendent enti\u00e8rement de la fa\u00e7on dont vous construisez votre personnage. D\u00e8s le d\u00e9part, vous choisissez parmi six classes, avec un tableau clair indiquant leur efficacit\u00e9 au corps-\u00e0-corps, \u00e0 distance, en mobilit\u00e9 et en d\u00e9fense. J\u2019ai opt\u00e9 pour le Vindicator \u2013 un mage d\u00e9fensif maniant la masse \u00e0 une main, capable de se recouvrir d\u2019armure magique tout en se soignant. Chaque classe dispose de passifs uniques et d\u2019un arbre de comp\u00e9tences massif, \u00e0 la mani\u00e8re de celui de Final Fantasy X<\/i>. De prime abord : c\u2019est incompr\u00e9hensible.<\/p>\n
Mais comme le syst\u00e8me de combat, l\u2019arbre de comp\u00e9tences est d\u2019une profondeur vertigineuse \u2013 et terriblement addictif une fois ma\u00eetris\u00e9. Chaque point attribu\u00e9 compte. D\u2019abord limit\u00e9 \u00e0 l\u2019arbre de votre classe, vous pouvez d\u00e8s le niveau 15 puiser dans les arbres des autres \u2013 si vous l\u2019osez. Aucun build n\u2019est abus\u00e9 \u00e0 ce stade, et chaque nouvelle comp\u00e9tence passive a modifi\u00e9 ma fa\u00e7on de jouer. Le r\u00e9sultat : une richesse strat\u00e9gique immense et des affrontements toujours diff\u00e9rents.<\/p>\n
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